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25 août
Ségolène Royal a évoqué 25 août à Melle (Deux-Sèvres) certaines raisons de sa défaite au second tour de la présidentielle, déclarant avoir "parfois improvisé" et estimant que le Parti socialiste n'avait pas offert de réponses "en prise directe sur les Français", et avait manqué de temps pour s'organiser en "un grand parti moderne".
"Parmi les raisons de la défaite, je voudrais citer deux chantiers essentiels que nous n'avons pas eu le temps de conduire à leur terme et sur lesquels il faut reprendre l'ouvrage", a-t-elle dit devant des centaines de militants rassemblés dans un parc de Melle (Deux-Sèvres) dans le cadre de la Fête de la Rose.

"J'ai parfois improvisé"

"D'abord, nous n'avons pas actualisé complètement nos réponses et nos propositions pour qu'elles soient en prise directe sur les Français et les attentes d'aujourd'hui (...). Il nous fait être inventifs, créatifs, ne pas seulement déplorer ce qui n'est plus mais repérer et comprendre les prémisses d'autres possibles". "Moi-même, je l'avoue, j'ai parfois improvisé, vous le savez, dans les temps très courts qui m'étaient impartis", a-t-elle dit.
Autre raison de la défaite: "le temps nous a manqué aussi collectivement pour nous organiser en un grand parti moderne, portes et fenêtres largement ouvertes sur la société", a estimé Ségolène Royal.
"Eh bien, je vais vous annoncer une bonne nouvelle: ce temps qui nous a manqué, nous allons le prendre".

"Est-on pour ou contre le marché ?"

Ségolène Royal a estimé qu'il fallait se méfier des faux débats comme celui du marché qui agite les socialistes. "Nous avons vu les uns et les autres un certain nombre de choses et en particulier, qu'il fallait se méfier des faux débats qui déconcertent nos électeurs", a-t-elle déclaré.
"Est-on, nous socialistes, pour ou contre le marché? (...). Je vais vous choquer et je vais vous dire que le marché nous est aussi naturel que l'air que l'on respire ou que l'eau que l'on boit. (...) Nous inscrivons bien évidemment notre action et notre réflexion dans le cadre des économies de marché et s'il faut l'écrire, écrivons-le une bonne fois pour toutes. Mais nous ne faisons pas confiance au marché pour assurer la justice sociale et la cohésion démocratique des sociétés. Et s'il faut le dire, disons-le", a-t-elle poursuivi.
Et d'ajouter: "les socialistes allemands, de ce point de vue, ont une devise: le marché, chaque fois que cela est possible, l'Etat chaque fois que cela est nécessaire. Et nous socialistes français, nous pouvons ajouter: avec les services publics. Voilà le nouvel équilibre qu'il faut construire".

"Elle incarne un socialisme d'avenir"

Ségolène Royal était arrivée à pied vers 13h15, entourée d'une grande partie de son équipe de campagne où l'on reconnaissait les députés PS Jean-Louis Bianco, Delphine Bato et Michèle Delaunay, "tombeuse" de l'ancien Premier ministre Alain Juppé aux dernières élections législatives en Gironde.
"Etes-vous sereine ?", lui ont demandé des journalistes à son arrivée sur la place municipale de la petite ville, où des tables de pique-nique avaient été installées pour des centaines de militants.
"Oui, sereine. Une femme neuve, on peut le dire", at-elle répondu.
Trois mois après sa défaite, la présidente de la région Poitou-Charentes a été accueillie par une foule enthousiaste aux cris de "Merci Ségolène" et "Ségolène, on t'aime".
"Ségolène c'est pas le passé, c'est de l'espoir, elle incarne un socialisme d'avenir", a déclaré à Reuters un militant ayant requis d'anonymat, Boula, venu du Calvados pour écouter le discours de l'élue socialiste.

"Fête de la Rose"

Ségolène Royal fait sa rentrée à Melle à la faveur d'une "fête de la Rose" qu'elle a elle-même organisée, devançant ainsi le rendez-vous de fin d'été officiel des socialistes, le week-end prochain à La Rochelle (Charente-Maritime).
Dans un entretien paru dans Le Monde, l'ancienne candidate confirme avoir le sentiment d'être "une femme neuve, renforcée, qui a gagné en épaisseur et qui a le souci de garder le meilleur".
Elle dit aussi son désir d'agir désormais de façon plus collective.

"J'inviterai aussi les socialistes qui sont allés au gouvernement "

"On m'a beaucoup reproché de travailler seule, mais j'ai dû agir en urgence, je vais désormais beaucoup m'impliquer dans le travail collectif", explique-t-elle.
Ségolène Royal tend aussi la main aux socialistes ayant rejoint le gouvernement, comme Bernard Kouchner, qui a accepté le poste de ministre des Affaires étrangères que lui a proposé le président Nicolas Sarkozy.
"Dans les débats que nous aurons, j'inviterai aussi les socialistes qui sont allés au gouvernement à venir réfléchir, sans ostracisme", dit-elle.

Sur les rivalités internes au PS:
"Je vais vous faire une confidence: j'ai quelque chose à vous dire et je ne suis en compétition avec personne. Je ne recherche rien d'autre que d'assumer mes responsabilités dans le débat d'idées. De toute façon, c'est un travail collectif de longue haleine qui commence."
"Comme je m'y étais engagée et forte de ce que j'ai compris (...) durant cette campagne, je commence aujourd'hui à mettre ce que j'ai appris au service de tous les socialistes."
"Cette réflexion devra déboucher sur une rénovation profonde de nos méthodes et de certaines de nos idées dans la fidélité à nos valeurs".
Pour cela, elle s'est dite "entièrement mobilisée, animée d'une volonté très solide et sereine". "Je n'ai aucun esprit de revanche, aucune amertume, contrairement à ce que je lis ici ou là, y compris envers ceux dont la chaude affection littéraire m'entoure en cette rentrée", a-t-elle dit, faisant allusion à la parution prévue de plusieurs ouvrages sur la période allant jusqu'à la présidentielle.
"Ils sont tournés vers le passé, ils en ont peut-être besoin. Tout le monde est bienvenu, toutes les brebis égarées", a-t-elle ajouté en riant.

Sur Nicolas Sarkozy :
Ségolène Royal qualifie l'action du président Nicolas Sarkozy d'"immobilisme" parce qu'il "ne prépare pas la France à relever les défis de la mondialisation". "Ce qui menace la France aujourd'hui, en plus des injustices fiscales, du nouvel impôt (la "TVA sociale", NDLR), c'est l'immobilisme". Croit-on vraiment préparer les Français à relever les défis de la monddialisation en dépensant des sommes importantes uniquement sur les heures supplémentaires" et "les cadeaux fiscaux aux plus favorisés", a-t-elle lancé.
Elle a préconisé une politique favorisant "la prise de risque", "le risque créateur, l'innovation".
Ségolène Royal s'en est prise notamment aux nouvelles loi et mesures de lutte anti-pédophilie promises par Nicolas Sarkozy. "Faut-il attendre le prochain enfant violé, le prochain enfant assassiné pour promettre une nouvelle loi?"
Ségolène Royal a souhaité que "la parole de la gauche (soit) percutante sur les propositions et les critiques". "Les socialistes sont prêts à soutenir des actions efficaces, crédibles".
par Thomas publié dans : Ségolène
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25 août

Mme Royal, après vos vacances, comment allez-vous ?  

Je vais très bien ! (Rires.) Je suis heureuse de me retrouver, après cette longue coupure, au contact des militants, des sympathisants, de tous ceux qui me demandaient au cours de l'été : « Qu'est-ce qu'on fait à la rentrée ? » J'assume une responsabilité. Le traumatisme de 2002 avec le départ de Lionel Jospin est resté dans les esprits, et les gens se demandaient si j'allais faire la même chose. Je leur dis que non, et qu'en même temps je ne suis pas pressée. C'est une rentrée en douceur, pas une rentrée tonitruante. Après l'aventure exceptionnelle d'une campagne, les épreuves, les chocs, les joies immenses, et les peines aussi, je suis aujourd'hui une femme différente, fidèle à mes intuitions, ma liberté de pensée et de parole. Mais plus lucide, sereine, déterminée, forte de ce que j'ai vécu et partagé.

 

Cette campagne vous a-t-elle changée ?

Je ne sais pas si c'est le terme exact. Il y a à la fois une renforcement de ma nature profonde et une dimension nouvelle qui me donnent envie de vivre à un rythme maîtrisé. Nous sommes inscrits maintenant dans un temps long. Le Parti socialiste reste à rénover, des idées neuves doivent germer, et je ne veux plus perdre la moindre seconde dans les affrontements stériles ou les violences verbales. J'ai un besoin profond d'apaisement et de maîtrise de mon temps.

 

Vous allez publier un livre sur cette campagne ?

Oui ! Il paraîtra fin octobre. C'est un bilan mais aussi une volonté de ne pas oublier la leçon.

 

Quand l'avez-vous écrit ?

J'ai pris beaucoup de notes pendant la campagne. J'ai beaucoup réfléchi cet été, même si je me suis beaucoup occupée de mes enfants. Maintenant, je vais m'y consacrer.

C'est indispensable parce qu'il y a encore beaucoup de questions, et ce que je veux, c'est que la leçon ne soit pas perdue, que ce moment démocratique intense laisse son empreinte.

 

Une chose demeure dans les esprits, c'est que sur le smic à 1 500 euros et les 35 heures, vous n'y croyiez pas ?

Je n'ai jamais dit cela. C'est une exigence de vérité. La politique ne peut plus se faire avec des slogans trop simplistes parce qu'alors ils ne sont pas totalement crédibles. J'ai dû bâtir un projet présidentiel très rapidement. Je participais à un combat collectif. Je me suis rendu compte au cours de la campagne que les propositions du projet socialiste sur le smic et les 35 heures rencontraient beaucoup d'avis dubitatifs. Comme j'étais très en écoute, j'ai bien vu que cette proposition du smic à 1 500 euros avait beaucoup moins d'impact que celle de mon adversaire sur l'exonération des heures supplémentaires, car nous n'avions pas défini comment la mettre en oeuvre.

Je suis peut-être trop sincère, mais on ne l'est jamais assez. Il est nécessaire de faire le bilan de ce qui a été compris par les Français. C'est pourquoi le programme du Parti socialiste devra être élaboré avec eux.

 

Le PS a aussi du mal, aujourd'hui, à se situer dans l'opposition...

Les gens ont soif de voir leurs problèmes résolus. Nous devons peser pour que les problèmes soient réglés, et pas seulement pour critiquer systématiquement.

 

Vous fixez-vous des échéances ?

On verra. Cela dépendra de ce qui va se passer dans les semaines et les mois qui viennent, comment nous pourrons fédérer et rassembler les intelligences. Il n'en manque pas à gauche et au PS, puisque même la droite y a fait appel !

 

Comment jugez-vous le premier bilan de Nicolas Sarkozy ?

Si on ne veut pas entrer dans la caricature, je dois lui reconnaître sa capacité de mouvement. Certains la jugeront excessive. C'est son style. L'important, c'est d'avoir un style, et ce n'est pas négatif. Nous avons quelqu'un qui démontre, au moins dans la forme, sa volonté que ça marche. Mais paradoxalement, le principal risque, c'est celui de l'immobilisme.

On voit bien que les réformes les plus douloureuses qui permettraient de remettre le pays sur le chemin de la croissance n'ont pas été faites. Au lieu d'évaluer la situation, on a droit à une nouvelle agitation. Le paquet fiscal a avantagé la rente plutôt que les entreprises dynamiques.

 

En matière politique, les municipales seront-elles l'occasion de conclure des alliances nouvelles ?

J'ai tendu la main à François Bayrou entre les deux tours de la présidentielle parce que les Français veulent qu'on sorte de l'affrontement bloc contre bloc. Je pense qu'en effet la question se pose d'une vaste coalition de la gauche, des altermondialistes et du Modem, sur des projets municipaux. Mais pas de façon désordonnée.

Sur la responsabilité et la morale politiques, la dépense publique, il y a plein de questions sur lesquelles on peut se retrouver avec les centristes, mais en évitant que ce soient des alliances à la carte, qui risqueraient d'émietter le Parti socialiste, ce qui serait regrettable. Avec le Modem, qui a refusé toute proposition, les choses peuvent évoluer.

 

Votre présence à l'université du PS ?

Je ferai l'ouverture avec les cinq nouveaux députés de la région, parce que notre score a été exceptionnel ici, ce qui est aussi une forme de reconnaissance de la politique régionale. Je choisirai donc des thèmes d'action régionale qui ont un écho national, comme, par exemple, la décision de justice qui m'a donné raison contre le préfet sur les « contrats nouvelle embauche » et notre politique d'évaluation des OGM.

 

L'Elysée a fait savoir que Mme Sarkozy ne témoignerait pas devant la commission d'enquête sur la Libye...

Ce qui anormal, c'est que des annonces élyséennes soient faites avant même que la commission se soit réunie. C'est une atteinte dans la séparation des pouvoirs. Le président, qui est si actif et si disponible, comment peut-il refuser de s'y rendre ? Il doit être cohérent et ne pas changer de principes en fonction des ses intérêts. C'est la commissaion parlementaire qui doit dire si l'audition de Mme Sarkozy est nécessaire ou pas.


Recueilli par Patrick Guilloton et Jean-Pierre Deroudille

par Thomas publié dans : Ségolène
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19 août
Délivrée de toute amertume, l'ex-candidate à l'élection présidentielle va se battre pour rénover le Parti socialiste. Pour le JDD, Ségolène Royal évoque sa famille, ses vacances, fait son autocritique sur la présidentielle et parle de ses projets pour le PS. "Le temps n'est plus aux règlements de comptes. Ressasser, c'est de l'énergie perdue", dit-elle. Confidences...

C'est une Ségolène Royal "requinquée", "ressourcée", "apaisée" qui fera sa rentrée politique prochain à Melle dans les Deux-Sèvres, endroit "tranquille et symbolique" où elle se sent protégée. Comme chez elle. L'ex-candidate du PS à l'élection présidentielle a volontairement peu donné de ses nouvelles pendant l'été. Elle a profité de cette coupure indispensable pour se remettre physiquement et psychologiquement de la dureté de la campagne, de l'épreuve du résultat du second tour, et de ce qu'elle qualifie pudiquement de "reconstructions personnelles".

"Le temps n'est plus aux règlements de compte"

La présidente de la région Poitou-Charentes a choisi avec soin la date du 25 août pour sa première intervention publique, qui se fera à l'issue d'un pique-nique informel, une semaine exactement avant les universités d'été de La Rochelle. Elle sait qu'elle y est très attendue. En décidant de parler avant le traditionnel rendez-vous de La Rochelle devenu l'an dernier, par sa seule présence, un véritable "barnum", elle sait que l'attention ne se focalisera pas, cette fois, sur sa seule personne. La présidente de région interviendra à ces universités, en tant que puissance invitante, dès l'ouverture des travaux, le 31 août, entourée des cinq nouveaux députés socialistes de Poitou-Charentes. Elle a prévenu ses proches qu'ensuite elle se ferait discrète.

Des proches qu'elle n'a cessé de consulter, le plus souvent au téléphone, tout au long de l'été. Jean-Louis Bianco, Julien Dray, Sophie Bouchet-Petersen, François Rebsamen bien sûr, mais aussi Gaëtan Gorce ou Aurélie Filippetti. Débarrassée, délivrée même de la campagne présidentielle, un carcan qu'elle avoue ne pas avoir toujours bien « maîtrisé », faute de recul et d'expérience, Ségolène Royal a l'intention, désormais, de maîtriser son calendrier. "Entre la campagne interne du PS et la vraie campagne, j'ai été sur la brèche pendant presque un an, comme à marche forcée. J'ai dû gérer, parfois à la hâte, les déséquilibres. Il y a eu des dysfonctionnements et des erreurs sur lesquels j'ai pu réfléchir. C'était une expérience à la fois merveilleuse, exaltante, et épuisante. Aujourd'hui, j'ai le temps, je choisis, je contrôle."

Si elle se rendra à l'étranger où elle est beaucoup demandée, ses voyages seront comptés: à ce jour, un déplacement est prévu, le 9 septembre, en Italie, à l'occasion de la fête du quotidien de gauche, L'Unità ; un autre suivra au Québec au milieu du mois ; peut-être un troisième encore aux Etats-Unis, en octobre. Totalement prête à "réinvestir" pleinement le champ politique, Ségolène Royal n'est, pour autant, pas pressée. Persuadée que rien ne peut se faire ni sans elle ni contre elle, elle compte jouer un rôle "important" dans le processus de rénovation du PS qu'elle imagine "forcément long". Elle acceptera, prévient-elle, toutes les responsabilités qui lui seront confiées par ceux qu'elle nomme toujours ses "camarades". Son entourage est prévenu: "Le temps n'est plus aux règlements de comptes. Les comportements passés appartiennent au passé. Ressasser, c'est de l'énergie perdue."

"Une ligne moderniste, éclairée et rassembleuse"

L'ouvrage, à paraître cet automne aux éditions Grasset (dont le titre - encore provisoire - pourrait être Une étrange défaite), ne sera surtout pas un livre revanchard ou amer. Bien au contraire. Mais une réflexion qu'elle espère "honnête" sur les points forts et les points faibles de sa campagne. "J'ai attendu pour faire mon autocritique, mais je la fais. Pour mieux rebondir, pour redémarrer." Parce qu'elle a le sentiment d'avoir vécu une aventure exceptionnelle avec les Français, une aventure qui lui a apporté de la densité, de la maturité et le cadeau si précieux qu'a été "leur espoir et leur confiance", l'ex-candidate à l'élection présidentielle regarde le futur congrès du PS, dans un an, avec détachement.

Se projette-t-elle comme future patronne du PS ? La question lui semble absurde. "Je ne suis pas du tout dans ces stratégies." Même chose pour les courants. Créera-t-elle le sien ? Elle n'en a aucune idée et, pour l'instant, aucune envie. "J'ai été candidate au nom de tous les socialistes. Pourquoi devrais-je m'enfermer dans un courant?", a-t-elle laissé échapper, récemment, devant un de ses interlocuteurs. Le mot courant lui semble presque obsolète. Tout juste pense-t-elle que les militants de Désirs d'avenir devraient "naturellement" adhérer au PS. Le site internet de l'association sera réactivé afin de garder un contact permanent avec les Français.

D'ici au congrès socialiste - un horizon encore "lointain" pour elle -, elle compte, en tout cas, travailler dur. Entourée de sa petite équipe d'experts économiques et internationaux: Pierre Moscovici, le banquier Matthieu Pigasse, l'économiste Thomas Piketty, Bruno Rebelle pour les questions écologiques auxquelles elle s'intéresse tout particulièrement. Sur tous ces sujets, elle s'emploiera à proposer des idées neuves. En phase avec l'évolution de la société, des idées qui constitueront progressivement un corpus idéologique, une ligne politique "moderniste, éclairée et rassembleuse". Pas question que se reproduise le flottement idéologique qui a prévalu pendant la campagne sur des questions aussi importantes que les 35 heures, le temps de travail, la sécurité, ou le besoin de protection des citoyens.

Convaincue que les nouveaux adhérents du PS gagnés en attendent autre chose que des vieux sujets mille fois ressassés, Ségolène Royal ne regrette pas le départ de ceux qui n'ont pas résisté aux sirènes de l'ouverture sarkozyste. "Au contraire, cela crée un appel d'air." Un appel d'air qu'elle a bien l'intention d'utiliser à son profit. Foi de Ségolène. "Lorsque j'étais à la Guadeloupe, tous ceux que je croisais m'appelaient 'la femme debout'. Comme au temps de la campagne. Rien ne m'a fait plus plaisir. Rien ne correspond plus à la réalité qui est la mienne aujourd'hui."


Virginie LE GUAY
par Thomas publié dans : Ségolène
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18 août
Dans la scénographie politique, c'est devenu un grand classique. Le perdant du second tour de l'élection présidentielle a tous les torts. En 2002, Lionel Jospin a subi une charge d'autant plus rude qu'il avait été éliminé au premier tour. Cette année, le malheur aux perdants s'abat sans surprise sur Ségolène Royal. La première salve a été tirée par les lieutenants de ses deux rivaux à la primaire socialiste. Celui de Dominique Strauss-Kahn, Jean-Christophe Cambadélis, se livre dans Parti pris (Plon, 302 p., 18,50 euros) à un récit critique, mais sans acrimonie, de la campagne. Celui de Laurent Fabius, Claude Bartolone, se montre plus sévère, jugeant dans Une élection imperdable (L'Archipel, 162 p., 14,95 euros) que c'est la candidate qui a "plombé" sa campagne.

Le second assaut arrive pour la fin août, avec le livre de Guillaume Bachelay, plume talentueuse de la jeune garde fabiusienne, dont le titre, Désert d'avenir (Encyclopédie du socialisme), résume le réquisitoire. Marie-Noëlle Lienemann, ancienne égérie de la Gauche socialiste convertie au fabiusisme va y aller aussi de son pamphlet, au titre encore en balance, sur l'insoutenable légèreté de la candidate (Perrin).

Quand on analyse une défaite, la critique est salutaire si elle ne se limite pas au ressentiment politique ou à l'aversion personnelle. Bien des erreurs de Mme Royal ont été justement pointées : ses improvisations, ses maladresses ou ses gaffes, son dédain du PS et son mépris des éléphants, sa désorganisation, sa solitude et surtout son impréparation. Mais elle a aussi, même si sa méthode était brouillonne et ses concepts flous, renouvelé le débat politique, bousculé des tabous et commencé à rafraîchir l'idéologie socialiste. L'échec de la présidente de Poitou-Charentes est dû aussi à ce que M. Bartolone appelle l'"absence totale de refondation intellectuelle et politique" d'un PS qui "ne travaillait plus" et dont le projet supposé servir de matrice à la candidate était "tellement ample qu'il n'avait plus de forme".

Dans le procès qu'ils font à Mme Royal, les procureurs occultent ou minorent trois phénomènes qui ont construit la légitimité de la candidate. Elle n'a pas été désignée au hasard mais à l'issue d'une primaire, dont le PS a su faire un modèle de démocratie interne, où elle a été plébiscitée, le 16 novembre , par 60,6 % des militants socialistes. Le hiatus est que les fractures du combat n'ont jamais été cicatrisées. Le 22 avril, elle a lavé l'affront de 2002 en se qualifiant, avec 25,87 %, pour le second tour de la présidentielle. Le hiatus était qu'elle était distancée de 5,31 points par Nicolas Sarkozy et que la gauche, avec 36,44 %, était à son plus bas niveau depuis 1969. Enfin, le 6 mai, elle a certes, avec 47 %, fait le moins bon résultat en pourcentage de la gauche depuis 1965, comme le soulignent M. Cambadélis et M. Bartolone. Mais, avec 16 790 611 voix, et grâce à une participation exceptionnelle, elle a aussi battu le record en suffrages de tous les candidats socialistes à l'Elysée.

Aujourd'hui, ces 17 millions de voix de Ségolène Royal encombrent. Ils ne permettent pas de solder l'aventure ségoléniste et ils gênent l'inventaire de cette troisième défaite présidentielle d'affilée. Pour s'en affranchir, les procureurs avancent un autre argument : ses électeurs n'ont pas fait un vote d'adhésion mais un vote de rejet de M. Sarkozy. Si les sondages attestent un tel comportement, la gauche devrait s'interroger pour savoir quand ses victoires ont été dues à la seule adhésion à son projet . En 1981 ? François Mitterrand a aussi été élu sur un rejet de Valéry Giscard d'Estaing, sanctionné faute d'avoir vaincu le chômage. En 1988 ? Jacques Chirac a été battu à cause de l'ultralibéralisme qu'il incarnait alors. En 1997 ? Le PS a gagné à la suite du mouvement social de 1995 et de l'impopularité d'Alain Juppé. Les erreurs personnelles d'une candidate ne sauraient occulter les fautes collectives.

Michel Noblecourt


Article paru dans l'édition du 18.08.07
par Thomas publié dans : Ségolène
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2 juillet
Pendant que Ségolène agit, et mobilise l'intelligence collective des militants DDA et PS l'ayant soutenu dans les comités locaux DDA... le PS joue un jeu trouble : celui de l'immobilisme.
Bien sûr, nous avons 3 ou 4 ans pour réfléchir, agir , concevoir un projet novateur qui parte de l'acquis ( celui du PS et le pacte de Ségolène). Mais ce projet, c'est un projet de sociéte plus qu'un projet politique. Mais certains ne restent ils pas dans leur petit monde, avec des petites phrases alors que l'envie de discussion de fond se produit ailleurs ? et que le calendrier de cette discussion est proposé aux militants ?

On apprend un jour une bonne nouvelle : la création du shadow cabinet par la groupe socialiste à l'assemblée. Mais 24 heures plus tard , les combats de chapelle reprennent le dessus: Quel dommage, que l'intelligence ne se soit pas manifestée plus tôt, et qu'on n'assiste au spectacle obscène  des luttes politiciennes.

Ce ragoûtant spectacle va générer 5 dépêches d'agence dans la rubrique PS de Yahoo actualités, alors que la réunion thématique de n'en aura générée qu'une seule :  Il y' a donc 5 fois plus de place pour la petite phrase que pour les débats de fond.  Ce nombre et cette sur-activité médiatique ne doivent pas masquer l'immobilisme actuel du PS : le fond ne change pas, on assiste à un concours de petites phrases et de combats d'appareils, de groupes qui quittent le CN avant de voter,  d'appels creux à la rénovation dans des pdf multicolores. D'ailleurs ces mêmes documents, quand on les résume, contiennent les mêmes questions que nous.
Le vocabulaire est identique à quelques mots près. Il suffit de faire l'essai, pour s'en convaincre.

Nous sommes désormais dans l'action collective.

Pendant que le PS s'immobilise en générant énormément de bruit médiatique, Ségolène Royal lance des débats thématiques et en particulier une analyse de la défaite. Analyse très attendue par les militants et les électeurs, elle doit a tout prix s'accompagner d'une auto-critique. Certains avaient déjà conclu que Ségolène considérait le PS comme unique responsable de sa défaite. Il n'en est rien. Il va falloir attendre quelques semaines pour avoir sa version des faits.
En effet on ne peut pas faire cette analyse en 15 jours, et sortir trois mots de son chapeau en criant que ce sont là les raisons de la défaite. Il faut analyser, écouter, revoir le déroulé de la campagne avec d'autres yeux, analyser les statistiques, la carte électorale et ses changements, les remontées des militants.
Avez vous vu un journaliste s'intéresser au sujet le lendemain de cette réunion, alors que des résumés commençaient à fleurir sur des blogs ? Étrangement non, il est vrai que le petite phrase agressive, et un bon titre, ça fait vendre du papier et que ça ne demande pas de réflexions intenses.
 

Tout cela se fait avec les militants et pas seulement dans un cercle d'experts qui filtrent ensuite les informations pour sortir des conclusions pas toujours honnêtes. Non pas qu'il s'agisse d'exclure tous les experts, mais il ne faut pas leur donner 100% du temps de parole. Surtout à ceux qui nous assènent des solutions à tout à la Télévision, nous parlent de code génétique, de logiciel socialiste...Et qui pour certains descendent en flamme la candidate sur leur blog et se contredisent 48h plus tard à la télévision. On les voit alors s'étonner de l'incongruité de choses qu'ils avaient dit quelques jours plus tôt.

Le PS n'est pas exclu de ce processus

 Au contraire, et il est par le bas, par la masse : Nombreux sont les militants PS membres de DDA, Ségolène a précisé que le PS bénéficierait du fruit de ces travaux. Elle ne joue pas contre le parti, et joue collectif. Ce n'est donc pas une manifestation d'un risque de noyade dans un océan d'ego.
Est ce donc la manifestation de la volonté de prendre le parti de force ?  absolument pas. On va débattre du fond des choses, du corpus idéologique de la gauche. L'échéance de la première étape est la fin octobre , une assemblée générale de DDA est prévu a la rentrée. Le calendrier est donc fixé et il n'interfère pas avec le calendrier du PS , il est même compatible avec celui-ci. Le congrès du PS est fixé à la fin , cela nous laisse donc plus d'un an pour travailler sur le fond !

Pendant ce temps on voit  fleurir les petites phrases, jeu vicieux qu'adore jouer la presse française. Et ce avec la complicité de certains responsables du PS qui les adorent tout en expliquant l'un sur son blog que c'est mal et que cela l'indignait auparavant , et l'autre dans une interview dans un grand quotidien du soir qu'il se tiendra  "à l'écart des déclarations quotidiennes contradictoires des uns et des autres". On se demande ce que tout cela veut bien vouloir signifier. Ceux-là devraient méditer cette phrase de François Mitterand : L'excès du langage est un procédé coutumier à celui qui veut faire diversion.
Cette phrase s'applique aussi aux nombreux commentateurs en tout genre, qui glosent sur la nécessaire explosion du PS, ou à la nécessité de le dissoudre... Ils basent ce jugement sur des impressions de non débat, de fuite sans idées et autres généralités. Le processus initié par DDA sous la houlette de Ségolène va les obliger à trouver de nouveaux arguments pour leurs fantasmes politiques : Il va y avoir débat et idées à profusion.
En faisant ça, nous allons améliorer l'image du PS : voilà une aventure collective qui mérite qu'on y consacre du temps.

Les militants DDA et PS sont invités à utiliser leur intelligence collectivement pendant l'été . Il suffit de voir le niveau de certains thèmes abordés pour admettre que le mouvement et l'intelligence se situent là et pas ailleurs.
Vous noterez de plus que c'est un processus collectif, ce qui est la moindre des choses dans un parti qui se dit Socialiste, et qui a vu 100 000 nouveaux militants adhérer en quelques mois.

Comment repenser l"articulation du collectif et de l'intérêt individuel ? Comment dépasser et prolonger les analyses (post-)marxiste et sociale-démocrate ?
Gauche de protection ou gauche de transformation ? Quelles alliances pour quelle stratégie ?
La mondialisation et les relations Nord - Sud Comment déconstruire l'identité mondialisation-hyperlibéralisme, et porter un nouveau regard sur l'immigration.

N'est ce pas en mettant en place ces groupes de travail que Ségolène répond aux attentes des militants et même de cadres du parti qui réclament un débat historique sur le fond et la stratégie ?

C'est en répondant aux questions citées plus haut, que nous pourrons mettre à jour notre corpus idéologique.
En tenant compte des évolutions récentes, c'est indispensable sous peine de nous planter. L'Histoire s'est accélérée, les solutions du XIXième siècle ou même celles des années 1970 ne sont plus adaptées au monde tel qu'il est. Marx avait il prévu les échanges numériques ? Non.
Ils révolutionnent beaucoup de choses, comme l'organisation du travail, l'individualisation des rapports sociaux et  la circulation de l'information. La social démocratie a les mêmes soucis d'inadaptation à la société actuelle : Elle n'avait pas anticipé ni ces révolutions techniques et sociales et ce désir d'individualité qui n'est pas incompatible avec la recherche d'une chose commune.
Cela est bien plus important que de discuter de rénovation dont on ignore le but et qui semble n'être cette fois ci que le fruit d'égos frustrés.

Ségolène l'a expliqué en conclusion de son intervention sur TF1 soir :

La tâche des socialistes, c’est de faire en sorte que chaque proposition annonce bien la façon dont elle est financée, la façon dont elle est mise en œuvre et la façon dont elle répond concrètement aux préoccupations des gens. Il faut que les socialistes aient le courage de remettre en cause un certain nombre de dogmes et de slogans pour vraiment inventer le socialisme du réel et du 21ème siècle.

Finalement, l'ambiance délétère qui règne parmi les dirigeants socialistes ne règne que parmi eux, pendant ce temps les militants ont des devoirs de vacances qui les passionnent.

Et c'est ici et maintenant que le débat de fond va commencer et cette rénovation concernera les idées... En espérant que cela aura pour conséquence une rénovation du personnel politique et de la pratique politique.

En conclusion, en lançant ce processus Ségolène rend un grand service au Parti Socialiste .

RVA
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24 juin
Invitée de + sur Canal+, Ségolène Royal a souligné que certains propos tenus au Conseil national du PS ne rendait "pas service au collectif, à notre combat commun, à notre idéal commun.

J'avais fait le choix d'être dans ma région. J'ai été écartée longtemps de cette région parce que j'ai été engagée dans une campagne nationale, la présidentielle et les législatives.

Il n'y avait pas forcément que des propos aimables qui ont été échangés. Je me suis posée une règle éthique depuis toujours c'est de ne dire jamais de mal d'un autre socialiste, et en ce qui concerne les adversaires politiques c'est de ne jamais les attaquer sur le plan personnel. Je continue à me l'appliquer.

J'entends un certain nombre de choses qui sont dites par ceux là mêmes qui sont ensemble venus pour me demander de les aider à gagner les élections législatives. Tout cela n'est pas grave. Je trouve que cela ne rend pas service au collectif, à notre combat commun, à notre idéal commun.

Ce n'est pas à ce niveau que doivent se situer les prises de paroles politiques. Cela nous fait du mal collectivement et en même temps je ne veux pas me situer sur ce même niveau. J'ai rassemblé sur mon nom 17 millions d'électeurs et d'électrices qui attendent que nous continuions à travailler pour assurer demain une relève, à incarner l'avenir, voilà ma tâche aujourd'hui.

Je ne suis pas pressée. Le Parti socialiste n'est pas un objectif en soi. C'est la plus grande organisation politique qui est au service des Français pour préparer une alternance et pour rénover la vie politique.

Après une élection présidentielle, il y a deux solutions.

Soit on dit on arrête, comme l'avait fait Lionel Jospin (en 2002). Ce n'est pas le choix que j'ai fait (...) Soit on dit comme François Mitterrand après 74 'je continue' (...) Pas pour moi. Ce n'est pas un itinéraire personnel mais parce que il y a eu une espérance qui s'est levée, un mouvement très fort qui s'est mis en mouvement lors de cette campagne".
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22 juin
J'observe toutes les polémiques qui tournent autour de mes récentes déclarations sur les 35 heures ou le SMIC à 1500 Euros.

Ces déclarations ne sont pourtant pas nouvelles.

Elles n'ont pas été faites de manière unilatérale, mais lors d'une émission politique en réponse aux questions d'un journaliste.

Ma conception de la politique, c'est de répondre clairement, sans détour, aux questions qui me sont posées. C'est ma liberté de parole et j'entends l'utiliser tant que ces questions, ces débats portent sur des sujets de fond. Je ne me suis jamais livrée et ne me livrerai pas davantage aujourdhui à des attaques personnelles. Je souhaiterai que cette règle s'applique à tous. Et que le débat dont nous avons besoin, porte exclusivement sur le fond.

Les observations que j'ai faites sur le Smic ou sur les 35 heures sont des exemples parmi d'autres du bilan idéologique qu'il nous faut dresser pour aborder la rénovation. D'ailleurs, les syndicats étaient eux memes très réservés sur ces 2 mesures qui doivent faire l'objet d'une négociation avec eux dans un cadre plus large sur le pouvoir d'achat, les salaires et l'emploi tel que prévu dans le projet socialiste et dans le pacte présidentiel (Conférence nationale sur la croissance, les salaires, et l'emploi).

La gauche doit etre capable de mettre en cause ses dogmes et les formules toutes faites sans que cela ne suscite, immédiatement, des polémiques peu propices au débat

par Thomas publié dans : Ségolène
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22 juin


Ségolène Royal a qualifié de "probable" sa candidature à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2012.

"C'est probable. Il a des logiques, des cohérences mais j'ai envie de continuer. Les militants décideront", a-t-elle dit sur France 2.
L'ex-candidate à la dernière présidentielle a estimé que le candidat à la présidentielle ne doit "pas forcément" être aussi le premier secrétaire du parti. "Mais il faut s'assurer d'une cohérence entre les deux", a-t-elle ajouté.
Invitée à dire si elle souhaitait succéder à François Hollande comme premier secrétaire du PS, elle a répondu qu'elle n'était "pas candidate à tout".
Pour autant, elle a souhaité "assumer en effet des responsabilités dès lors que les militants le décideront".
Selon elle, les adhérents du PS doivent être "rapidement consultés", "le plus rapidement possible" sur "un certain nombre d'options". "Il faut qu'il se passe quelque chose avant" les élections municipales de mars , a-t-elle dit.
"Il ne faudrait pas que tout soit gelé à l'intérieur du PS sous prétexte qu'il y a des élections municipales et qu'il y a des équilibres internes de courants" à respecter dans "les désignations des listes" de candidats pour les municipales.
Mme Royal a expliqué que "pour gagner l'élection présidentielle, il faut à la fois un parti en ordre de marche, cohérent avec la candidate ou le candidat, un projet cohérent et un leader. C'est assez simple, c'est ce que la droite avait, d'ailleurs", a-t-elle fait valoir.
La présidente de la région Poitou-Charentes a plaidé pour "une cohérence dans le calendrier". "Il faut que le candidat à l'élection présidentielle soit désigné avant que le projet soit fait pour qu'il y ait un travail collectif".
, elle avait déclaré qu'il fallait "remettre en cause un certain nombre de choses" dans l'idéologie socialiste. "Par exemple, le SMIC à 1.500 euros brut dans cinq ans, qui est une idée phare de Laurent Fabius, ou la généralisation des 35 heures, sont deux idées qui étaient dans le projet des socialistes, que j'ai dû reprendre dans mon pacte présidentiel et qui n'ont pas du tout été crédibles", avait-elle dit.

AFP
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21 juin
 
Ségolène Royal a réagit à l'entrée dans le gouvernement Fillon de personnalités de gauche ou issues de la diversité.

"Ca doit faire réfléchir. Je pense que la gauche a été en retard, les socialistes ont été en retard. Il y a quelques figures symboliques fortes qui entrent au gouvernement.

Je pense qu'il faut qu'il se passe quelque chose rapidement, qu'il y ait du mouvement, que les gens sentent que le PS redevient un lieu de discussion, de refondation idéologique, de travail, attire les meilleurs pour (...) faire converger vers nous des forces vives avant qu'elles ne partent.

Le Smic à 1.500 euros brut dans cinq ans ou la généralisation des 35 heures sont deux idées qui étaient dans le projet des socialistes, que j'ai dû reprendre dans le pacte présidentiel, et qui n'ont pas été du tout crédibles.

Moi-même j'avais un doute là-dessus".

Ségolène Royal a expliqué avoir défendu ces mesures "par cohérence avec le projet socialiste.

Ce dont j'ai souffert lors de l'élection présidentielle, c'est le déficit de clarification du projet politique. J'ai une vision des alliances politiques et en particulier du travail qu'il faut faire avec le centre gauche qui n'est pas forcément le choix de tous les socialistes.

Il faut redonner la parole aux militants. Je veux être la garante de la démocratie interne dans le parti socialiste. (...) Plus les militants auront la parole, plus la clarification sera possible. Et plus les militants auront la parole tôt, plus le PS pourra se réformer".

Ségolène Royal s'est dite "favorable à ce que les militants soient le plus rapidement possible appelés à trancher une ligne et des priorités" car "sinon, il y a un risque d'inertie" et de départ des militants.

Evoquant le Conseil national du PS où François Hollande proposera le maintien du congrès à l'automne , Ségolène Royal a affirmé : "Je ne vais pas faire un conflit sur un calendrier mais je pense qu'il aurait été meilleur d'aller plus vite pour trancher une ligne politique.

Ce n'est pas une question de calendrier, mais c'est une question de rapidité, d'une mise en mouvement, d'une remise en cause d'un certain nombre de dogmes du passé".

Ségolène Royal revient sur la promesse d'exonération des droits de succesion de Nicolas Sarkozy.

"Les Français ont été très sensibles à cette promesse, mais ils ont été trompés d'une certaine façon.

Cette mesure a consisté à alléger les successions en ligne directe alors que 75% des successions sont déjà exonérées et on a fait croire aux gens que ça les concernait.

Ca marche parce que les gens pensent qu'ils sont concernés ou qu'ils peuvent un jour devenir riches. On connaît ces réflexes psychologiques qui ont été étudiés de près dans le discours politique. Nicolas Sarkozy a repris un discours bien connu de George W. Bush qui avait aussi fait ce genre de promesses"et qui fait croire aux gens modestes qu'ils sont riches ou qu'ils vont le devenir.

Je sais parfaitement que lorsqu'il a promis cela, il savait exactement quel type de réflexe il pouvait obtenir, alors que ça ne correspondait pas à la réalité".
par Thomas publié dans : Ségolène
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18 juin
Ecouter l'Interview de Ségolène Royal sur France Inter.
Cette interview devait être diffusée et sera la seule consacrée au sujet de sa vie personnelle.

Certains médias ont choisis de sortir l'information le soir du second tour des élections législatives. Il est parfaitement scandaleux que l'information soit sortie ce soir.
L'objectif a été de contribuer à un télescopage insidieux et particulièrement désagréable et indépendant de sa volonté.
par Thomas publié dans : Ségolène
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