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18 août
Dans la scénographie politique, c'est devenu un grand classique. Le perdant du second tour de l'élection présidentielle a tous les torts. En 2002, Lionel Jospin a subi une charge d'autant plus rude qu'il avait été éliminé au premier tour. Cette année, le malheur aux perdants s'abat sans surprise sur Ségolène Royal. La première salve a été tirée par les lieutenants de ses deux rivaux à la primaire socialiste. Celui de Dominique Strauss-Kahn, Jean-Christophe Cambadélis, se livre dans Parti pris (Plon, 302 p., 18,50 euros) à un récit critique, mais sans acrimonie, de la campagne. Celui de Laurent Fabius, Claude Bartolone, se montre plus sévère, jugeant dans Une élection imperdable (L'Archipel, 162 p., 14,95 euros) que c'est la candidate qui a "plombé" sa campagne.

Le second assaut arrive pour la fin août, avec le livre de Guillaume Bachelay, plume talentueuse de la jeune garde fabiusienne, dont le titre, Désert d'avenir (Encyclopédie du socialisme), résume le réquisitoire. Marie-Noëlle Lienemann, ancienne égérie de la Gauche socialiste convertie au fabiusisme va y aller aussi de son pamphlet, au titre encore en balance, sur l'insoutenable légèreté de la candidate (Perrin).

Quand on analyse une défaite, la critique est salutaire si elle ne se limite pas au ressentiment politique ou à l'aversion personnelle. Bien des erreurs de Mme Royal ont été justement pointées : ses improvisations, ses maladresses ou ses gaffes, son dédain du PS et son mépris des éléphants, sa désorganisation, sa solitude et surtout son impréparation. Mais elle a aussi, même si sa méthode était brouillonne et ses concepts flous, renouvelé le débat politique, bousculé des tabous et commencé à rafraîchir l'idéologie socialiste. L'échec de la présidente de Poitou-Charentes est dû aussi à ce que M. Bartolone appelle l'"absence totale de refondation intellectuelle et politique" d'un PS qui "ne travaillait plus" et dont le projet supposé servir de matrice à la candidate était "tellement ample qu'il n'avait plus de forme".

Dans le procès qu'ils font à Mme Royal, les procureurs occultent ou minorent trois phénomènes qui ont construit la légitimité de la candidate. Elle n'a pas été désignée au hasard mais à l'issue d'une primaire, dont le PS a su faire un modèle de démocratie interne, où elle a été plébiscitée, le 16 novembre , par 60,6 % des militants socialistes. Le hiatus est que les fractures du combat n'ont jamais été cicatrisées. Le 22 avril, elle a lavé l'affront de 2002 en se qualifiant, avec 25,87 %, pour le second tour de la présidentielle. Le hiatus était qu'elle était distancée de 5,31 points par Nicolas Sarkozy et que la gauche, avec 36,44 %, était à son plus bas niveau depuis 1969. Enfin, le 6 mai, elle a certes, avec 47 %, fait le moins bon résultat en pourcentage de la gauche depuis 1965, comme le soulignent M. Cambadélis et M. Bartolone. Mais, avec 16 790 611 voix, et grâce à une participation exceptionnelle, elle a aussi battu le record en suffrages de tous les candidats socialistes à l'Elysée.

Aujourd'hui, ces 17 millions de voix de Ségolène Royal encombrent. Ils ne permettent pas de solder l'aventure ségoléniste et ils gênent l'inventaire de cette troisième défaite présidentielle d'affilée. Pour s'en affranchir, les procureurs avancent un autre argument : ses électeurs n'ont pas fait un vote d'adhésion mais un vote de rejet de M. Sarkozy. Si les sondages attestent un tel comportement, la gauche devrait s'interroger pour savoir quand ses victoires ont été dues à la seule adhésion à son projet . En 1981 ? François Mitterrand a aussi été élu sur un rejet de Valéry Giscard d'Estaing, sanctionné faute d'avoir vaincu le chômage. En 1988 ? Jacques Chirac a été battu à cause de l'ultralibéralisme qu'il incarnait alors. En 1997 ? Le PS a gagné à la suite du mouvement social de 1995 et de l'impopularité d'Alain Juppé. Les erreurs personnelles d'une candidate ne sauraient occulter les fautes collectives.

Michel Noblecourt


Article paru dans l'édition du 18.08.07
par Thomas publié dans : Ségolène
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