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27 mars

par Thomas publié dans : Ségolène
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27 mars
1/ Permettre à chaque élève d’avoir accès à l’histoire des arts, aux pratiques culturelles et à l’éducation à l’image, aussi bien à l’école, qu’au collège et au lycée.

2/ Réduire ce que l’on appelle la fracture numérique en permettant à chacun d’accéder à Internet, dans les lieux publics notamment. Protéger les auteurs à l’heure du numérique en défendant leurs droits et en organisant une véritable concertation sur l’avenir du droit d’auteur à l’ère d’internet.

3/ Soutenir le spectacle vivant par un plan sur 5 ans en réorganisant le système des aides publiques et en clarifiant les responsabilités de chacun. Pérenniser un système équitable de soutien aux intermittents du spectacle par la défense des métiers artistiques et techniques du spectacle.

4/ Soutien massif aux PME innovantes dans le domaine culturel et les médias : un crédit d’impôt pour soutenir l’emploi dans les entreprises culturelles qui développent des nouveaux talents ; renforcer les fonds propres des producteurs artistiques indépendants, par des mécanismes analogues à ceux des SOFICA.

5/ Défendre le Livre, fondement essentiel de la culture, par une politique de soutien renouvelée à la lecture, par la défense de la librairie indépendante (extension de la loi Sueur pour le cinémas d’art et essai aux librairies de proximité) et par une politique ambitieuse de numérisation.

6/ Réactiver le marché de l’art contemporain, notamment par des mesures fiscales adaptées et développer une politique d’ouverture d’ateliers sur tout le territoire pour encourager l’accueil et la résidence des artistes.

7/ Lancer un plan de sauvegarde du patrimoine historique, industriel et monumental mis à mal ces dernières années.

8/ Promouvoir la langue française dans le monde car elle a une histoire et une géographie, en renforçant les lieux de son expression et en réorientant notre système d’interventions culturelles à l’étranger.

9/ Garantir la pérennité des systèmes d’aides au cinéma en protégeant tout particulièrement le cinéma indépendant et en facilitant sa diffusion dans les salles.

Donner la capacité aux collectivités locales d’investir au cœur des villes pour préserver et défendre les cinémas d’art et essai.

10/ Assurer un véritable pluralisme de l’audiovisuel et de la presse qui passe par de nouvelles règles anti-concentration, par une refonte des systèmes d’aides, par une nouvelle autorité de régulation de l’audiovisuel et par la refonte d’un système fort indépendant, correctement financé, qui assure ses missions de soutien à la création et à la promotion de la culture.


par Thomas publié dans : Ségolène
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27 mars

par Thomas publié dans : Ségolène
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26 mars
par Thomas publié dans : Ségolène
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20 mars

par Thomas publié dans : Ségolène
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20 mars
Ségolène Royal veut faire disparaître les situations d'inégalités dans lesquelles se trouvent les homosexuels. La candidate socialiste précise, en exclusivité pour "Têtu", son programme en direction des homos.

Depuis notre rencontre en juin dernier, où vous aviez pris position sans nuance pour l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe (lire Têtu n° 113), vous avez été investie par les militants socialistes. À l'occasion des débats participatifs que vous avez menés depuis novembre, avez-vous été interrogée par des homosexuels ? Sur quels sujets portaient leurs interrogations ?

Bien sûr ! Je n'ai naturellement pas participé aux 6 000 débats qui se sont tenus dans toute la France mais les homosexuels s'y sont exprimés, comme tous les citoyens qui l'ont souhaité, pour faire part de leur vécu, de leurs propositions et de leurs attentes. Je sais aussi que des «Cafés Ségolène» ont été organisés par l'association Homosexualités et socialisme. À la lecture des comptes-rendus de tous ces échanges, j'ai perçu dans les interrogations une forte demande en faveur d'une société qui ne les rejette plus, que ce soit au sein de leur famille, au travail ou à l'école. Une société qui leur assure respect et protection contre les violences homophobes ou les traitements discriminatoires, certes, mais aussi tout simplement contre les comportements insultants, de rejet ou d'incompréhension. Sur les 135 000 contributions postées sur mon site Internet Désirs d'avenir, les homosexuels ont activement participé au forum «Construire sa vie» en appelant à la reconnaissance de leur droit à mener une vie d'adolescent, d'élève ou d'étudiant, une vie professionnelle, conjugale ou familiale qui soit une vie «comme celle des autres».

Dans votre programme présenté à Villepinte le 11 février dernier, vous défendez dans votre plan de lutte contre les discriminations «l'égalité de droits pour les couples de même sexe». Est-ce volontaire de ne pas citer explicitement le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels ou s'agit-il, pour vous, de défendre un programme plus large ?

Mais «l'égalité de droits pour les couples de même sexe» comporte évidemment le mariage et l'adoption ! Cette notion est cependant plus large, puisqu'elle concerne aussi toutes les réformes qui porteront sur le couple et, plus largement, sur les droits familiaux, sociaux, fiscaux, successoraux, etc. Je me suis, ainsi, déjà prononcée pour qu'à l'occasion de la réévaluation prochaine de la loi de bioéthique, la demande formulée par les couples de femmes d'accéder à l'assistance médicale à la procréation soit examinée avec attention.

Certains candidats à l'élection présidentielle s'opposent à l'ouverture du mariage et défendent la création d'un nouveau contrat, séparé du Pacs, qui serait une union civile. Que pensez-vous d'une telle proposition ?

Je suis opposée à une telle proposition qui, parce qu'elle serait «réservée» à une catégorie de la population, me semble imprégnée d'une logique communautariste et discriminatoire. Le Pacs, voté par la gauche et dont, au demeurant, le succès ne se dément pas – plus de 500 000 Français ont conclu un Pacs depuis 1999 –, avait déjà rejeté cette logique en offrant une nouvelle forme de conjugalité ouverte à tous. Son succès confirme la justesse de cette approche.

Vous avez annoncé que si vous étiez élue, la première loi présentée au Parlement serait relative aux violences faites aux femmes. La réforme du mariage et de l'adoption pourrait-elle faire partie des priorités du début de votre quinquennat ?

Je me suis engagée à faire voter une loi contre les violences faites aux femmes dès mon élection, si les Français me font confiance, car il y a véritablement urgence. J'ai bien conscience du fort effet symbolique qu'aura le vote d'une loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. Je sais aussi à quel point cette loi est attendue par tous les parents qui, aujourd'hui, souffrent de ne pouvoir faire reconnaître leur lien avec les enfants qu'ils aiment et élèvent, parfois depuis de nombreuses années. Ils l'attendent avec d'autant plus d'espoir qu'ils ont vu, en raison de la jurisprudence récente de la Cour de cassation, se fermer à eux la porte de l'adoption simple. Le vote de cette loi est important aussi, car il consacrera l'égalité entre enfants, quelle que soit leur configuration familiale. Il interviendra donc rapidement. Il marquera enfin le terme d'une trop longue exclusion des homosexuels. J'en comprends bien l'urgence, mais il ne faut pas pour autant négliger la négociation de ce virage essentiel : il faudra prendre le temps de l'explication aux Français. Il ne sera pas long mais il sera décisif pour que le vote de la loi s'accompagne véritablement d'une large prise de conscience par tous de la nécessaire fin des discriminations.

Passons à une question grave, déjà évoquée avec les candidats en 2002 : le taux élevé de suicide chez les jeunes gays et lesbiennes. Quelles mesures proposez-vous pour lutter contre ce phénomène ?

Mettre fin à la stigmatisation dont sont victimes les homosexuels suppose des lois, bien sûr, s'appuyant sur les principes d'égalité et les valeurs de respect, qui les affirment haut et fort : des lois positives accordant de nouveaux droits et de nouveaux devoirs et des lois répressives envers l'homophobie.

Mais cela est insuffisant : l'impératif est de faire de la lutte contre les discriminations, auxquelles les jeunes sont extrêmement sensibles et qui peuvent les conduire au suicide ou à des comportements à risques – et de la fin de ces discriminations –, un enjeu éducatif. C'est ce que j'ai commencé à faire en qualité de ministre de l'Enseignement scolaire lorsque j'ai inscrit la question de la lutte contre l'homophobie dans les instructions officielles. Ces actions devront être reprises avec détermination en mobilisant l'ensemble des acteurs de la communauté éducative : direction des établissements, enseignants, personnels et, bien sûr, élèves et parents, à travers leurs associations. Les adolescents découvrant ou s'interrogeant sur leur orientation sexuelle doivent, au plus tôt, pouvoir être accompagnés et soutenus en cas de besoin afin de ne pas se trouver confrontés, dans la solitude, au rejet de leur famille ou de leur entourage. Dans le Pacte présidentiel que je propose aux Français, deux engagements vont en ce sens : l'intégration au cursus scolaire d'un programme d'éducation au respect de l'autre ainsi que le renforcement de la présence d'adultes dans les établissements, avec la dotation d'un poste d'infirmière et d'assistante sociale à temps plein. Enfin, le développement de la médiation familiale, à laquelle je crois beaucoup, sera de nature à faciliter l'apaisement des conflits, une meilleure compréhension et un retour du dialogue entre parents et adolescents.

Comment réformer le droit d'asile afin que les homosexuels persécutés dans leur pays d'origine puissent voir leur situation reconnue en France par l'Ofpra ?

Le droit d'asile ne doit pas être discriminatoire; en conséquence, il doit s'appliquer pleinement aux personnes persécutées dans leur pays d'origine en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre et ce, en tenant compte non seulement des persécutions officielles telle que la criminalisation de l'homosexualité mais également, lorsqu'elles sont avérées, des persécutions de fait.

Selon vous, quel rôle doit jouer la France sur un plan international contre la pénalisation de l'homosexualité ? Avez-vous signé la pétition lancée par le comité Idaho à ce sujet ou comptez-vous le faire ?

J'ai bien sûr signé la pétition du comité Idaho qui fait un travail considérable en faveur de la reconnaissance de la Journée mondiale contre l'homophobie et de la dépénalisation de l'homosexualité. Je veux l'en saluer ici. La France quant à elle doit retrouver son rôle moteur sur la scène internationale et renouer avec sa vocation en matière de défense des droits humains. Si les Français me font confiance, elle agira dans toutes les instances où elle est présente pour promouvoir l'universalité de sa conception de l'égalité : égalité entre les peuples, égalité entre hommes et femmes et égalité des sexualités. Ce combat passe par la condamnation ferme et explicite de la pénalisation de l'homosexualité partout où elle existe. Un soutien sera également apporté aux initiatives internationales en faveur d'une reconnaissance formelle de l'égalité des droits des homosexuels. Je pense, par exemple, à la déclaration historique présentée, en décembre, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU par le représentant de la Norvège, qui condamne les violations des droits de l'homme commises en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre.

Plus d'un séropositif sur cinq déclare avoir des difficultés financières et au moins 35 % des séropositifs touchent une allocation adulte handicapé (AAH). Vous avez annoncé, dans votre pacte présidentiel, une revalorisation immédiate de 5 % de l'AAH (environ 610 euros pour une personne seule). Est-ce suffisant pour lutter efficacement contre la précarité des personnes handicapées ?

S'agissant de l'allocation adulte handicapé, j'ai également proposé, en plus de son immédiate revalorisation de 5 %, une adaptation de ses conditions d'attribution aux maladies évolutives à diagnostic incertain. Il convient, en effet, que soit mieux prise en compte la réalité de la situation des personnes atteintes et, notamment, le processus d'insertion professionnelle dans lequel elles peuvent avoir la volonté, la capacité ou l'opportunité de s'engager. Il est évident que le montant de cette allocation devra ensuite bénéficier d'une revalorisation progressive la rapprochant du Smic. Mais pour lutter contre la précarité des personnes en situation de handicap, d'autres mesures s'imposent dans le cadre d'une politique globale : un dispositif visant à faciliter une insertion professionnelle qui soit compatible avec les contraintes liées à l'état de santé, une offre de logement adaptée à la situation financière des malades, une offre de soins de qualité non-discriminatoire, en particulier à l'égard des étrangers.
par Thomas publié dans : Ségolène
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20 mars
Ségolène Royal a détaillé le contenu des réformes institutionnelles qu'elle souhaite adopter pour permettre le passage à une VIe République dès l'automne prochain.

Au lendemain de son discours de la porte de Versailles, la candidate socialiste s'est elle-même chargée de l'explication de texte lors d'une rencontre informelle avec la presse devant qui elle a évoqué la convocation d'une assemblée constituante.

Persuadée que le système est "à bout de souffle", la présidente de Poitou-Charentes souhaite créer un "nouvel équilibre des pouvoirs pour moderniser la France, rendre plus efficaces la décision politique".

"J'irai le plus loin possible dans ce qui pourra permettre de réformer en profondeur le fonctionnement des institutions", a-t-elle précisé, parlant d'un "paquet global" de réformes et de textes destinés à améliorer les démocraties parlementaire, sociale, participative et territoriale.

Faudra-t-il pour cela convoquer une assemblée constituante? "Je souhaite aller jusque là", a-t-elle confié devant les journalistes, inhabituellement conviés à son QG de campagne pour un "échange informel et convivial" à moins de cinq semaines du premier tour.

En cas de victoire le 6 mai, date du deuxième tour de la présidentielle, Ségolène Royal pourrait annoncer aux électeurs que l'Assemblée nationale issue des prochaines législatives, en juin, sera déclarée constituante. Le dernier cas remonte aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.

Un référendum institutionnel se tiendrait ensuite à l'automne pour valider l'ensemble de ces propositions. Il porterait notamment sur le mandat unique de parlementaire, qui s'appliquerait dès les municipales de . Le rôle du Parlement en matière sociale, d'environnement, de politique étrangère et de défense serait renforcé.

Le "pacte présidentiel" précise également qu'une "dose de proportionnelle" sera introduite pour les législatives, que le 49-3 sera supprimée et que le mode d'élection du Sénat sera modifié.

Le droit de vote des étrangers aux élections locales - promesse électorale de la gauche depuis 1981 - fera également partie des projets soumis au vote des Français.

En revanche, la candidate socialiste n'a pas souhaité préciser ses idées sur la répartition des tâches entre présidente et Premier ministre.

UNE PRESIDENTE A L'ASSEMBLEE?

Tout sauf "improvisée", cette annonce d'une "VIe République" marque "l'aboutissement" de sa réflexion sur "l'ensemble des volets" institutionnels, a-t-elle assuré.

Reprendre le vocable "VIe République" à son compte, et non l'idiome "République nouvelle" comme le stipule son "pacte présidentiel", c'est également un moyen de "continuer sur (s)a liberté de parole" par rapport au Parti socialiste, dont les courants internes se sont opposés sur la VIe République lors du congrès du Mans.

"Je ne suis pas prisonnière de tel ou tel vocabulaire", a expliqué Ségolène Royal, qui revendique le droit d'utiliser toutes les "idées qui me semblent le plus conformes" pour réformer le pays.

Dans la dernière ligne droite, elle revendique de plus en plus sa liberté, se plaçant à la fois dans la posture gaullienne de la rencontre entre un homme, ou une femme, et d'un peuple, et dans le sillage de François Mitterrand, qui se voulait au-dessus des partis.

Une liberté qu'elle entend conserver une fois à l'Elysée au nom de l'efficacité démocratique. "Le principal risque du pouvoir, c'est l'isolement", a-t-elle avancé, exprimant le souhait de "rester au contact" des Français, de promener ses "petites antennes" dans les territoires.

Pas question d'accepter "36 filtres pour acheminer vers moi des vérités partielles", a souligné la première femme à avoir une chance réelle d'accéder à la magistrature suprême.

Tout en veillant à ne pas "désolenniser le rôle du chef de l'Etat", la présidente Royal se rendra "peut-être une fois par semaine" sur le terrain. Adepte de la démocratie participative, elle rendra compte de son mandat une fois par an sous une forme qui reste "à travailler" mais qui pourrait être un "jury de citoyens tiré au sort".

Elle "imagine très bien" également se rendre à l'Assemblée nationale pour "répondre pendant une heure aux questions non préparées des parlementaires"... une possibilité qu'interdit la Ve République.

Reuters
Ségolène Royal : discours aux élus républicains - kewego

par Thomas publié dans : Ségolène
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16 mars

 

 

par Thomas publié dans : Ségolène
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15 mars
Face à la montée de François Bayrou dans les sondages, deux lignes s'affrontent au PS. Certains vous conseillent d'être plus à gauche, d'autres vous demandent d'assumer le virage social-démocrate. Quelle est votre position ?

La ligne, c'est moi qui la trace. Je suis moi-même, je regarde la réalité de la France telle qu'elle est, je propose des solutions efficaces en expérimentant ce qui mérite de l'être, sans être prisonnière d'aucun dogme. Mais c'est une révolution difficile à accomplir : il faut que les Français acceptent de projeter sur une femme l'exercice du pouvoir.

Si vous êtes élue, ferez-vous le changement en cent jours ou en cinq ans ?

La profondeur de la crise appelle une révolution. Dès l'automne, il y aura un référendum sur les institutions pour instiller une dose de proportionnelle, renforcer les pouvoirs du Parlement, favoriser la démocratie participative, à travers les jurys citoyens, et développer une action politique qui rende compte au jour le jour et qui soit capable de s'affranchir des lobbies. Et immédiatement, je prendrai des mesures pour débloquer l'économie.

Toucherez-vous à l'équilibre des pouvoirs locaux ?

Je ne pense pas qu'on puisse supprimer un échelon, cela mettrait plus de perturbation que d'ordre. En revanche, il faut répartir de façon claire les responsabilités entre les différentes collectivités. C'est ainsi que l'on pourra éviter les doublons. Pour faire cette réforme, il faudra supprimer le pouvoir de veto du Sénat sur les questions institutionnelles.

Quelle sera votre première action économique ?

L'emploi des jeunes. Ce qui ronge le plus la société française, c'est la difficulté qu'éprouvent les jeunes qualifiés à s'insérer sur le marché du travail. Je veux m'inspirer de ce qu'a fait Tony Blair lors de son premier mandat. Il a appelé les entreprises à se mobiliser fortement et il a réussi en très peu de temps à obtenir des résultats

Les emplois-jeunes, cela rappelle ce qu'avait fait Lionel Jospin en 1997...

Les emplois-jeunes n'étaient pas destinés au secteur privé, sauf les associations. Les emplois-tremplins ont aussi vocation à aider à la reprise d'emplois dans les entreprises. Ce qui se passe en régions me rend optimiste : on peut dépasser l'objectif des 500.000 emplois-tremplins en cinq ans si on parvient à sortir de l'économie de la méfiance. Par ailleurs, les universités doivent s'investir dans le placement de leurs étudiants. En contrepartie, elles obtiendront l'autonomie sur leurs budgets.

Après vos consultations avec les partenaires sociaux, les sentez-vous prêts à sortir de ce que vous appelez l'économie de la méfiance ?

J'ai trouvé les syndicats beaucoup plus déterminés que le Medef. Ils ont envie d'entrer dans une nouvelle ère des relations sociales. Le Medef est plus crispé. Je l'ai trouvé en retrait par rapport aux attentes des PME. Le président du Centre des jeunes dirigeants a été beaucoup plus allant. A condition que la logique soit celle du " gagnant-gagnant ", les syndicats sont prêts au compromis social. C'est prometteur.

Quelle réforme de la représentativité souhaitez-vous ?

La représentativité doit être fondée sur l'élection. Les syndicats ne sont pas d'accord entre eux sur l'élection à retenir. Il faudra en discuter. De toute façon, je veux créer les conditions d'un syndicalisme de masse. L'essentiel est que plus aucun salarié n'ait peur d'adhérer à un syndicat.

Vous avez pourtant renoncé à l'adhésion obligatoire des salariés aux syndicats...

C'était une bonne idée, mais trop révolutionnaire pour l'instant.

Qu'est-ce qui relèvera de la négociation entre patronat et syndicats et de la décision politique ?

Sur tous les sujets, la négociation doit avoir le premier mot. Les solutions négociées sont toujours plus intelligentes et plus durables. Ainsi, la conférence sur les revenus et la croissance sera convoquée immédiatement. L'Etat garantira la qualité des négociations et fixera le cap, qui est d'augmenter le pouvoir d'achat. Ensuite, je fais confiance au dialogue social. Le Parlement sera là pour généraliser les accords sociaux et leur trouver des financements. L'une de mes priorités, c'est de réconcilier le pays avec ses entreprises. Comment le peut-il quand le CAC 40 affiche les plus gros bénéfices de son histoire et que les rémunérations des dirigeants sont insolentes, alors que les entreprises sous-traitantes n'ont jamais été autant en difficulté ?

Qu'est-ce qui vous choque particulièrement : les 100 milliards d'euros de bénéfices des grands groupes ?

Ce qui me choque, c'est qu'il y ait autant d'argent, d'un côté, et autant de dégâts sociaux, de l'autre. La logique de financiarisation est destructrice sur le plan économique. Il faut rendre plus transparente la répartition des profits, pour qu'ils soient réinvestis au service de l'emploi. Même les économistes les plus libéraux le disent !

Qui doit décider de cette répartition du profit : les actionnaires comme aujourd'hui ou l'Etat ?

La puissance publique doit aussi s'impliquer.

Etes-vous favorable à une hausse de la fiscalité sur le capital ?

Il ne s'agit pas de l'augmenter par esprit de système, mais d'avantager les entreprises de main-d'oeuvre.

Globalement, travaille-t-on suffisamment en France ?

Le pays doit travailler plus, bien sûr, mais en donnant du travail à ceux qui n'en ont pas aujourd'hui, les jeunes et les seniors. Les entreprises qui veulent faire des heures supplémentaires le peuvent déjà largement.

Comment envisagez-vous la généralisation des 35 heures, notamment pour les très petites entreprises ?

Les partenaires sociaux négocieront.

Vous évoquez souvent l'idée d'aides modulables ou conditionnelles aux entreprises. Pouvez-vous préciser ?

Je souhaite moduler les aides aux entreprises en fonction de leur politique en matière d'emploi, de leur engagement dans l'innovation, mais aussi de leur exposition à la compétition internationale.

Vous avez eu des mots très durs pour les banques...

Elles ne prennent plus de risques pour financer les entreprises, laissant aux collectivités locales le soin de le faire. Ce n'est plus acceptable. Elles doivent aider les PME à se développer.

Comment concevez-vous la modulation de l'impôt sur les sociétés ?

Je suis favorable à une baisse de l'impôt pour les entreprises qui exportent. Car le combat économique est de conquérir des marchés extérieurs.

Quelle serait l'ampleur de la baisse ?

Je n'ai pas, à ce stade, à entrer dans le détail. Ce sera au gouvernement et au Parlement de le faire.

Une entreprise n'exportant pas subirait à la fois la perte de ses allégements de charges et la hausse du SMIC à 1.500 euros... N'est-ce pas un peu lourd ?

Il y a des entreprises qui ont besoin d'aides, d'autres pas. Je veux aider les entreprises qui en ont vraiment besoin, et mettre fin aux effets d'aubaine. Partout, c'est la politique du donnant-donnant qui doit prévaloir.

L'Allemagne a restauré sa compétitivité en abaissant le coût du travail. La France n'a-t-elle pas besoin de cela plutôt que d'une hausse du SMIC et des bas salaires ?

Le pouvoir d'achat du salaire minimum est, en France, l'un des plus bas d'Europe. Et on peut être compétitif avec des salaires corrects pour les salariés.

Selon Eurostat, exprimé en parité de pouvoir d'achat, il est parmi les plus élevés...

Mais cette comparaison est effectuée sur la base d'indices des prix qui ne reflètent pas le pouvoir d'achat réel des bas salaires. C'est pour cela que je veux réinjecter du pouvoir d'achat. Ce n'est pas avec des emplois précaires, mal payés, à temps partiel qu'on aura des salariés motivés, efficaces.

Pour vous, la solution est-elle dans la TVA sociale ?

On connaît les inconvénients de la TVA sociale, qui n'est pas équitable socialement. D'une façon générale, je souhaite stabiliser les règles. Je suis favorable à ce qu'un cadre fiscal et social soit défini avant la fin de cette année, pour les années à venir. Les acteurs économiques ont besoin de visibilité.

Vous voulez maintenir le taux de prélèvements obligatoires ?

Oui. Je ne suis pas de ceux qui prétendent à la fois baisser les prélèvements et la dette. C'est impossible. Il faut être sérieux, sinon on décrédibilise le discours politique.

Sur ce point, vous êtes d'accord avec François Bayrou...

Il n'a pas de programme, François Bayrou, et il s'en vante !

Allez-vous revenir sur la réforme de l'impôt sur le revenu ?

Le nouveau barème a scandaleusement creusé les inégalités. Il devra être redébattu dans le cadre de la loi de Finances . Ce qui s'est passé sur les tranches les plus hautes n'est pas juste.

Pourquoi n'êtes-vous pas plus précise sur ce sujet ? Il est légitime que les Français connaissent vos intentions fiscales avant l'élection.

Je veux que cette question soit reliée au reste. Mon seul dogme en la matière est la justice et l'acceptation de l'impôt. Cela suppose que les Français comprennent ce qu'on fait de leur argent. Je suis favorable à un budget de l'Etat participatif, afin que les Français soient associés à la manière dont est utilisé l'argent de leurs impôts. Moi, je le fais dans ma région. Au niveau national, c'est plus compliqué, mais il faut y réfléchir.

Vous n'avez pas retenu l'idée de Dominique Strauss-Kahn d'un impôt sur les Français de l'étranger ?

Je ne pense pas qu'il faille taxer tous les Français de l'étranger pour empêcher quelques expatriations fiscales. Et je relève un paradoxe : la droite a voté le bouclier fiscal et certains de ses amis s'en vont quand même.

Vous ne toucherez pas à l'ISF ?

Non. Vous avez ouvert votre discours de Villepinte en dénonçant le poids de la dette, avant d'annoncer 100 propositions souvent très coûteuses. Où sont les économies ?

Sur la réforme de l'Etat, il y a des marges de manoeuvre. Nous devons avoir un Etat qui fonctionne bien et qui diminue son train de vie, même si c'est en partie symbolique. Je suis favorable par exemple à la diminution du nombre de ministères. Et puis surtout, il y a la décentralisation. Quand j'ai rencontré José Luis Zapatero en Espagne ou Romano Prodi en Italie, ils m'ont dit tous les deux que c'est par la décentralisation qu'ils ont réduit les dépenses de la collectivité.

Mais en France, la décentralisation s'est toujours traduite par un doublement des postes et des dépenses.

C'est cela justement qu'il faut éviter à l'avenir.

Y aurait-il obligation pour l'Etat de diminuer d'autant le nombre de ses agents ?

Oui. Jusqu'à présent, l'Etat a refusé de se délester et de perdre son pouvoir central. Moi je dis qu'il faut réajuster le nombre des agents publics en fonction des transferts de compétences.

Globalement, quand on raisonne Etat et collectivités ensemble, faut-il baisser les effectifs publics ?

Il faut un redéploiement assez drastique. Dire qu'on ne remplacera pas un fonctionnaire sur deux, comme le fait Nicolas Sarkozy, c'est inacceptable, car c'est détruire les services publics.

Et puis, c'est faire preuve d'un certain mépris pour les fonctionnaires que de leur dire qu'un sur deux ne sert à rien. La réforme nécessaire de l'Etat, la droite ne peut pas la faire parce qu'elle n'aime pas le service public. Moi, je la ferai, parce que je suis attachée au service public.

L'Etat doit-il revenir à 100 % d'EDF ?

Je suis favorable à une maîtrise réelle de l'Etat sur EDF. Et pourtant, je ne suis pas une dogmatique de la nationalisation. Les enjeux sont tels - constitution d'un pôle européen de l'énergie, développement des énergies renouvelables, avenir du nucléaire - qu'il est essentiel que l'Etat maîtrise ce secteur stratégique.

Vous critiquez beaucoup Nicolas Sarkozy, moins François Bayrou...

C'est faux. Son " on ne dépense rien " me paraît très dangereux. Seule une nation qui investit dans les capacités d'avenir - université, recherche, innovation - peut affronter la mondialisation et préparer son avenir.

 

par Thomas publié dans : Ségolène
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14 mars
Ségolène Royal : interview par PPDA sur TF1 - kewego
par Thomas publié dans : Ségolène
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