Segolene Royal - Le blog politique> https://www.segolene-royal.org/ -12-11T20:42:25Z over-blog.com Atom 1.0 Generator http://fdata.over-blog.com/99/00/00/01/img/avatar.png Informez vous sur l'actualité de Ségolène Royal. Biographie, parcours politique et programme. https://www.segolene-royal.org/article-3767793.html Abonnez-vous à la Newsletter de Ségolène -10-13T15:54:00Z -10-13T17:59:12Z Thomas http://www.over-blog.com/profil/blogueur-261784.html
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https://www.segolene-royal.org/article-13045272.html Le fiasco de Nicolas Sarkozy à Moscou -10-13T15:53:00Z -10-13T15:57:56Z Thomas http://www.over-blog.com/profil/blogueur-261784.html
MOSCOU (AFP) - Nicolas Sarkozy  s'est attiré les moqueries de la presse russe au lendemain de sa première visite officielle à Moscou Le président français Nicolas Sarkozy s'est attiré les moqueries de la presse russe au lendemain de sa première visite officielle à Moscou, qui n'a débouché sur aucun résultat concret, notent plusieurs journaux. "Sarkozy s'est réveillé et a vu la Place Rouge", ironise le journal Gazeta comme quasiment l'ensemble de la presse, le président français s'étant félicité devant Vladimir Poutine de s'être réveillé sur la Place Rouge, alors que l'hôtel dans lequel il avait dormi ne s'y trouvait pas. "Cela fait très longtemps que j'avais envie de venir ici. Se réveiller sur la Place Rouge, ce n'est pas rien pour moi", avait déclaré M. Sarkozy en arrivant au Kremlin. "On a commencé à se demander où le président Sarkozy avait bien pu se réveiller pour voir alors la Place Rouge", se moque même le journal d'opposition Kommersant, rappelant que l'hôtel National, où logeait M. Sarkozy, est certes proche de la Place Rouge mais que celle-ci n'est pas visible de ses fenêtres. "On peut voir la Place Rouge depuis la fenêtre du Mausolée (de Lénine, au milieu de la place). Mais le Mausolée n'a pas de fenêtre", ajoute-t-il. Inhabituellement féroce, la presse russe s'attache essentiellement à des détails comme les mimiques du président français, le fait qu'il ait tutoyé M. Poutine ou qu'il porte des chaussures à talonnettes. Elle note cependant aussi le pragmatisme de M. Sarkozy, soucieux de montrer que "l'amitié" franco-russe ne s'est pas arrêtée avec le départ de Jacques Chirac, son prédécesseur à l'Elysée, qui était un allié du président Poutine en Europe. "Le Kremlin et la vision de la Place Rouge lui ayant donné des ailes, Sarkozy a parlé lors de la conférence de presse du souhait des investisseurs français d'entrer dans le capital de Gazprom", le géant gazier russe, poursuit Nezavissimaïa Gazeta, titrant: "Rêves et fantaisies de Nicolas Sarkozy". Les déclarations du président Sarkozy sur Gazprom "constituent la principale sensation de la visite", écrit le quotidien économique RBK Daily, avant d'ajouter que "l'entrée du capital français dans le secteur énergétique russe n'est pas pour demain". "Les négociations à Moscou entre les présidents russe et français ont montré que les relations entre ces pays vont se construire sur des bases pragmatiques", écrit le journal des affaires Vedomosti. "Il n'y a eu aucun résultat", note-il cependant, évoquant l'absence d'annonces concrètes, sur l' Iran, le Kosovo ou la coopération économique. Le journal Izvestia, ouvertement pro-pouvoir, se moque pour sa part des "avances" du président Sarkozy à son homologue russe, et relève la froideur de ce dernier.
https://www.segolene-royal.org/article-12997526.html Interview Charlie Hebdo -10-11T17:44:00Z -10-11T17:48:13Z Thomas http://www.over-blog.com/profil/blogueur-261784.html
Pourquoi ce projet de loi vous paraît-il inacceptable ? Parce que la famille ce n’est pas seulement la filiation biologique, c’est la reconnaissance de la filiation. En tant qu’ancienne Ministre de la Famille ayant renforcé l’autorité parentale et fait voter par le Parlement une loi qui, entre autres dispositions, achevait de reconnaître l’égalité de tous les enfants, qu’ils soient « légitimes » ou « naturels », je suis inquiète à l’idée que la France puisse régresser vers une conception de la filiation où le biologique efface le lien institué et vécu. La présidente de l’association Enfance et Familles d’adoption a très bien dit quelle rupture représenterait « la filiation réduite aux gamettes ». Le Comité national consultatif d’éthique, que le gouvernement avait oublié de consulter, vient lui aussi de rappeler que l’exclusivité accordée à la filiation biologique est contraire à nos valeurs et à nos lois. Le débat sur l’utilisation des tests génétiques a eu lieu lors de l’élaboration et de l’actualisation des lois bio-éthiques. Le Parlement, toutes étiquettes politiques confondues, avait alors décidé d’encadrer strictement les tests génétiques et de ne les autoriser que pour des raisons médicales ou sous le contrôle du juge. Et voilà que le gouvernement Sarkozy et sa majorité parlementaire sont prêts à légaliser ce qu’il faut bien appeler un fichage génétique ! Je sais que, sur ce sujet, l’opinion française est partagée. Mais il faut bien comprendre combien il serait dangereux de créer un tel précédent. Car qui nous dit que demain, toujours sous le prétexte d’éradiquer la fraude, on ne sera pas tenté d’utiliser ces tests pour, par exemple, le versement des allocations familiales ? Les chercheurs en génétique estiment que 5% à 10% des filiations réputées biologiques sont en réalité adultérines. Méfions-nous de l’accoutumance aux contrôles génétiques par l’Etat… On fait croire aux Français que nous serions submergés par une fraude massive à l’état-civil du fait des défaillances administratives des pays d’Afrique de l’Ouest. Quelle est la réalité ? Le regroupement familial, c’est 23.000 personnes par an dont 9.000 enfants et, parmi eux, moins d’un millier issu de l’Afrique subsaharienne. J’observe d’ailleurs au passage que c’est sous les derniers gouvernements de droite que l’immigration de travail a baissé et l’immigration familiale augmenté. M. Sarkozy s’est fait une spécialité de la multiplication des lois d’affichage sur l’immigration et la dernière en date en rajoute encore sans que les moyens ne soient pris d’une coopération en matière d’état-civil et surtout d’une profonde réforme de l’aide au développement qui, seule, pourrait tarir les migrations de la misère. On sait que, d’ici la fin du quiquennat, il y aura au moins deux lois par an sur ces sujets pour « entretenir la flamme ». On fait croire aux Français que les démocraties européennes voisines recourrent couramment à ces tests. C’est faux. Dans la plupart des exemples cités, leur utilisation est exceptionnelle et très encadrée. Cette injonction d’alignement est fallacieuse. Le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe l’a dit sans ambiguité : si la France adopte cette mesure, elle violera l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’enfant qu’elle a ratifiée en 1990. Ce n’est pas l’idée que je me fais du « retour de la France en Europe » dont s’enorgueillit le Président de la République ! Enfin, comment ne pas humer ici un vilain parfum de récidive ? Un rapport de M. Benisti, député UMP, préconisait il n’y a pas si longtemps de traquer chez les enfants de moins de trois ans, en priorité dans les familles immigrées, le quasi-gène de délinquances à venir. Durant la campagne électorale, l’actuel Président de la République nous a confié son intime conviction que la pédophilie, elle aussi, avait une origine génétique. Et voilà que la parentalité, à son tour, est tirée du côté du gène. Cela fait beaucoup. On nous dit qu’il faut pouvoir tout aborder sans tabou. Pourquoi pas ? Mais alors, allons au fond des choses : l’inquiétante propension du Chef de l’Etat, de son gouvernement et de sa majorité à naturaliser les problèmes politiques et sociaux, cette manière d’en pincer à répétition pour le déterminisme biologique, c’est la pire façon d’y répondre car, pour prix de la trahison de nos principes fondamentaux, nous récolterons non seulement l’injustice mais aussi la violence. Pourquoi, malgré les amendements votés au Sénat, maintenir votre veto ? Parce que l’édulcoration de l’amendement de M. Mariani ne change rien à l’atteinte portée au droit de la filiation. Devant la levée de boucliers suscitée jusque dans les rangs de la majorité – je pense notamment à MM. Pinte et Goulard qui ont eu des mots justes pour ne pas accepter l’inacceptable -, devant la gêne de plusieurs Ministres, qu’ils soient « d’ouverture » ou non, devant le vote négatif de la commission des lois du Sénat, devant la protestation des Eglises, des associations, des syndicats, des scientifiques, alors que les pétitions de Charlie et de Sauvons la Recherche dépassent les 100.000 signataires, le gouvernement, sans doute pas mécontent, dans un premier temps, de donner des gages à l’extrême-droite à quelques mois des municipales, s’est retrouvé quelque peu embarrassé par le tollé. J’entends qu’on va d’abord expérimenter, que la vérification biologique se bornera à la mère, que l’Etat paiera finalement le test : cela ne change rien à l’affaire. Je le redis avec force : ce n’est pas à l’Etat de s’immiscer de la sorte dans l’intimité des familles. Si la commission mixte paritaire ne fait pas disparaître le fameux amendement ADN et si le Conseil constitutionnel ne censure pas le texte, que faire ? Continuer à expliquer aux Français que, pour eux aussi, ce texte est une menace.
https://www.segolene-royal.org/article-12926066.html Rencontre à Prague avec l'ex-président tchèque, Vaclav Havel -10-08T18:38:00Z -10-08T18:40:33Z Thomas http://www.over-blog.com/profil/blogueur-261784.html
Ségolène Royal est à Prague pour Forum 2000, qui s'est ouvert soir sur le thème "Liberté et Responsabilité" et présidé par Vaclav Havel. matin, Ségolène Royal a participé à la session d'ouverture du Forum, aux côtés notamment de l'ancienne secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright. Elle a axé son intervention sur la nécessaire liberté économique et la responsabilité de l'Europe vis-à-vis du développement social, de l'écologie, de l'équité et de la justice. "L'Europe ne doit pas s'abandonner à l'insidieuse bureaucratie ni au capitalisme sauvage qui écrase les libertés" avant d'appeler de ses voeux un "ordre juste". Interrogée à Prague par l'ex-président tchèque Vaclav Havel sur l'éventualité de sa candidature à la présidentielle de 2012, Ségolène Royal lui a répondu qu'elle se poserait la question "en temps voulu". "Il m'a demandé par deux fois si je comptais être candidate en 2012". Ségolène Royal a répondu que "pour l'instant elle se consacrait à une entreprise de rénovation politique et théorique à l'intérieur de son parti mais qu'elle se poserait cette question en temps voulu. Je suis dans une phase de travail et de réflexion".
https://www.segolene-royal.org/article-12824754.html Désirs d'Avenir, trophée de l'e-démocratie lors du forum mondial de la e-démocratie -10-04T12:03:00Z -10-04T12:10:02Z Thomas http://www.over-blog.com/profil/blogueur-261784.html
Le site de Ségolène Royal, Désirs d'Avenir (desirsdavenir.org), gagne le trophée de l'e-démocratie lors du forum mondial de la e-démocratie Le Club de l'Hyper-République a décerné 3 octobre à Issy-les-Moulineaux leur trophée lors du forum mondial de la e-démocratie à la plate-forme de démocratie participative desirsdavenir.org. Ce trophée récompense chaque année une personnalité, un projet ou une réalisation dédié à la démocratie électronique en France. Désirs d'Avenir a été le fer de lance de la candidature de Ségolène Royal pendant la campagne des primaires socialistes, avant de devenir le site de campagne de la candidate aux élections présidentielles. Cette expérience, lancée en février , a été l'une des plus abouties de démocratie participative menée à l'échelle d'un pays : 165 000 contributions, 3 millions de participants, 6 000 réunions physiques, etc. Pour conduire cette entreprise innovante, il a fallu expérimenter de nouvelles pratiques politiques, modifier profondément la culture militante au sein du Parti Socialiste, inventer des outils, des pratiques et des méthodologies en matière de débats participatifs en collaboration avec des chercheurs et des praticiens de la "démo part". La plate-forme Désirs d'Avenir a innové en particulier sur deux points : la mécanique participative qu'elle a mise en place à une grande échelle et le recours aux vidéos sur des formats très divers. Sur Désirs d'avenir cela a été par exemple le suivi des interventions de la candidate, le Zapping quotidien de la campagne, la déclinaison des 100 mesures du Programme en vidéo, des reportages de terrain, des documentaires sur les coulisses de la campagne, etc. Benoît Thieulin, responsable de la campagne Internet de Ségolène Royal, est venu réceptionner ce trophée. Il a, depuis la campagne, créé avec une partie de son équipe, une agence Internet, la Netscouade (www.lanetscouade.com), spécialisée dans l'étude, la communication globale, l'influence en ligne et la participation.
https://www.segolene-royal.org/article-12824580.html Ségolène Royal signe la pétition contre les tests ADN -10-04T11:54:00Z -10-04T12:00:16Z Thomas http://www.over-blog.com/profil/blogueur-261784.html
En instaurant des tests ADN pour prouver une filiation dans le cadre d’un regroupement familial, l’amendement Mariani, adopté par l’Assemblée Nationale, fait entrer la génétique dans l’ère d’une utilisation non plus simplement médicale et judiciaire mais dorénavant dévolue au contrôle étatique. Cette nouvelle donne pose trois séries de problèmes fondamentaux... Signer la pétition
https://www.segolene-royal.org/article-12746588.html Tribune dans Le Monde, "Les errements de la diplomatie de Nicolas Sarkozy" -10-01T10:57:00Z -10-01T10:59:50Z Thomas http://www.over-blog.com/profil/blogueur-261784.html
Paris, le 27 août , Conférence des ambassadeurs. Abordant l'épineuse question de la Turquie, Nicolas Sarkozy tient des propos qui, dans sa bouche, prennent une résonance singulière. "La France ne s'opposera pas à ce que de nouveaux chapitres de la négociation entre l'Union et la Turquie soient ouverts" dit-il devant une assistance médusée. Le refus de l'entrée de la Turquie dans l'Union semblait pourtant réglée. Association oui, adhésion non : Nicolas Sarkozy en avait fait une question de principe, lors de notre débat. Quelques mois plus tard, frappé par un principe de réalité jusqu'alors soigneusement nié, il dessine une perspective radicalement différente. La fermeture qu'il prônait se voit du jour au lendemain disqualifiée. On pense même à supprimer le referendum obligatoire préalable à une éventuelle adhésion. Pour la Turquie, tout redevient possible ! Ce revirement n'est pas isolé. 14 Juillet : les principales forces politiques libanaises dont le Hezbollah sont invitées à dialoguer à la Celle Saint Cloud, dans la résidence du ministre des Affaires étrangères. "Le Hezbollah est un acteur politique important au Liban. Il est l'une des composante du dialogue national et à ce titre, il est invité aux rencontres inter-libanaises" affirme ce jour là le porte-parole de l'Elysée. Oubliée la déclaration de Nicolas Sarkozy lors du forum de l'ump du 12 décembre 2OO6 à propos d'une candidate qui avait rencontré la commission des affaires étrangères du liban en présence de l'ambassadeur de France et dans laquelle ne siégeait qu'un seul député du Hezbollah : "le fait d'être un élu ne suffit pas pour discuter. Hitler avait été élu, ça n'en fait pas un interlocuteur respectable et responsable". La polémique fut entretenue une bonne semaine : faute lourde, inexcusable, inqualifiable, méconnaissance des questions internationales, et pour tout dire, incompétence. Et que dire du dossier iranien et de l'accès à la filière nucléaire qui inclut la maîtrise de l'enrichissement de l'uranium ? Je m'y suis toujours opposée tant que les garanties de contrôle n'étaient pas apportées. Aujourd'hui, faute de n'avoir pas défendu cette attitude préventive et responsable, on nous exhorte par la voix du ministre des affaires étrangères à "nous préparer au pire", à la guerre, ne faisant d'ailleurs que traduire l'incroyable déclaration de Nicolas Sarkozy devant les ambassadeurs, évoquant une alternative menaçante entre "la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran". Cette succession de retournements inspire de l'inquiétude et pose la question de la crédibilité de la parole de la France.. Récemment nos partenaires se sont encore demandés s'il s'agissait d'improvisation ou de provocation lorsque le Président a fait du nucléaire civil, à la tribune des Nations-Unies "la meilleure réponse à ceux qui veulent, en violation des traités se doter de l'arme nucléaire" confondant, une nouvelle fois, l'achat d'électricité et la maîtrise de la totalité de la filière avec l'enrichissement de l'uranium qui permet, tôt ou tard, de passer du civil au militaire. De tels revirements, soudains et imprévisibles, soulèvent des questions aujourd'hui sans réponses. Pourquoi cette navigation à vue, cette gestion erratique du dossier iranien ? Comment le Hezbollah infréquentable du mois de décembre est-il devenu l'interlocuteur acceptable du mois de juillet ? Que s'est-il passé pour que Nicolas Sarkozy change son fusil d'épaule sur la Turquie ? A aucun moment le Président ne s'en est expliqué. A t-il péché par ignorance des contraintes internationales ? A-t-il délibérément oublié de révéler ses intentions ? Se doutait-il que certains de ses choix ne seraient pas tenables ? Si oui, pourquoi n'a t-il rien dit ? Chauffer l'opinion, donner l'apparence de la fermeté puis se dédire face aux risques d'isolement : serait-ce cela la nouvelle diplomatie de rupture ? C'est la perte de crédibilité de la France qui est en jeu aujourd'hui, et ce qui la menace c'est la banalisation de sa parole, une marginalisation très difficilement récupérable par la suite. Dans le "concert des nations", notre pays apportait traditionnellement un contrepoint salutaire. Elle faisait entendre une musique différente, parfois mezzo voce, parfois fortissimo, mais toujours en harmonie avec deux valeurs cardinales : le sens du bien commun et l'éthique de la responsabilité qui interdisait d'utiliser la politique étrangère à des fins de politique intérieure. Ex-Yougoslavie, Irak, Liban, Darfour, conflit israélo-palestinien : autant de théâtres sur lesquels la France récusait les fausses évidences et les manichéismes simplificateurs. A l'idéologie facile, à l'intérêt étroit, elle préférait l'analyse rationnelle des faits, ultime boussole d'un monde singulièrement complexe, ultime condition à une action crédible et respectée. Or quel spectacle la France donne-t-elle depuis quatre mois ? En Europe, celui d'un président qui tire la couverture à lui, exaspérant nos plus fidèles partenaires et notemment l'Allemagne, ahurie par la dramatisation du dossier iranien, agacée par la récupération du traité, choquée par l'ingérence sur l'abandon du nucléaire, et blessée d'entendre Nicolas Sarkozy appeler Angela Merkel, "cette femme de l'est" ! Bourde sur bourde. En Afrique, celui d'un président qui dénonce avec brutalité ce continent comme "absent de l'histoire, empêtré dans l'éternel recommencement où jamais l'homme ne s'élance vers l'avenir", pour ensuite s'afficher avec les chefs d'Etat gabonais ou libyen. Où est la cohérence, où est le message, où est la dignité ? Au fond, seul le rapprochement avec Washington donne à la diplomatie de Nicolas Sarkozy un semblant de cohérence. A l'heure où l'Amérique remet en cause ses choix de politique étrangère, à l'heure où le rapport Baker prône une nouvelle approche fondée sur le dialogue plutôt que sur le rapport de force militaire, à l'heure où même nos amis britanniques marquent leurs distances, Nicolas Sarkozy fait le choix de l'atlantisme. C'est une décision lourde de conséquence et pourtant, là encore nulle explication, aucun débat au Parlement. Le Président de la République serait bien avisé de se ressaisir et de s'inspirer de cette sage recommandation du rapport Védrine : amis, alliés mais pas alignés. C'est en ne cédant pas à la tentation des surenchères et de la politique spectacle que la France, dont la crédibilité est indispensable à la paix du monde, disposera d'une diplomatie forte et écoutée, avant qu'il ne soit trop tard .
https://www.segolene-royal.org/article-12722075.html Birmanie: "Le gouvernement français mais aussi l’ensemble de l’Europe doivent faire pression sur la Chine" -09-30T11:50:00Z -09-30T11:52:51Z Thomas http://www.over-blog.com/profil/blogueur-261784.html
Ségolène Royal participe à une manifestation de soutien à la rébellion birmane Présente à Paris à une manifestation de soutien à la rébellion birmane, Ségolène Royal a proposé de faire pression sur la Chine, principal allié de la junte birmane, pour faire évoluer la situation. Sollicitée par le Premier ministre birman du gouvernement en exil, Sein Win, Royal est venue apporter son soutien à la cause birmane. "La France a exigé le gel des investissements économiques en Birmanie. C’est un premier geste, j’espère que ce sera efficace, le gouvernement français mais aussi l’ensemble de l’Europe doivent faire pression sur la Chine". "Il faut que nous soyons plusieurs pays à poser la question de la participation des pays démocratiques aux Jeux olympiques" de à Pékin. Par le biais de ce "pari politique", nécessitant l'adhésion d'autres Etats, la Chine "pourrait sans doute bouger".
https://www.segolene-royal.org/article-12695943.html Le Grand Journal - Canal+ -09-29T09:05:00Z -09-29T09:07:29Z Thomas http://www.over-blog.com/profil/blogueur-261784.html
https://www.segolene-royal.org/article-12600875.html VSD: "J’ai une responsabilité politique et je verrai le moment venu la meilleure façon de l’assumer" -09-25T18:39:00Z -09-25T18:52:27Z Thomas http://www.over-blog.com/profil/blogueur-261784.html
VSD. Dans son livre, L’Impasse, Lionel Jospin se livre à une charge féroce contre vous. Ces attaques ne sont-elles pas un hommage involontaire à la place que vous occupez au sein du PS ? Ségolène Royal. (Rires.) Je préfère les hommages positifs, c’est plus agréable. Plus sérieusement, je crois surtout que ces propos renvoient à la campagne où un certain nombre de leaders socialistes, et non des moindres, n’ont pas été au rendez-vous. J’ai pensé que, puisque j’étais désignée par 60 % des militants, tout le monde se rangerait derrière moi pour que la gauche l’emporte. Je voyais bien que des réticences existaient, mais je n’avais pas imaginé que la violence du ressentiment pouvait atteindre une telle intensité. Certains leaders m’ont même dit en pleine bataille présidentielle – sans doute pour, une fois de plus, me renforcer – que je n’arriverais pas au second tour. S’ils avaient fait fi de leur ego et constitué un bloc autour de moi, alors peut-être aurions-nous eu la dynamique suffisante pour gagner. Il faudrait en tirer les leçons. VSD. Estimez-vous que Lionel Jospin est fondé à faire ces critiques alors qu’il n’est pas parvenu au second tour ? S. R. Je ne ferai aucune remarque désobligeante sur lui. J’ai le sens de la hiérarchie, des fonctions, je n’ai jamais dit de mal du Premier ministre. C’est ma morale politique. Je m’y tiens, je parle des idées, pas des personnes. En revanche, s’il exprime les choses de façon aussi cruelle, c’est que d’autres les ont pensées aussi. Ils n’acceptent pas la mutation de la France, celle du PS, les idées neuves que j’ai développées pendant la campagne, en particulier sur la question de l’ordre juste, de l’adaptation de la valeur travail. Lorsque j’ai dénoncé l’assistanat, on m’a rétorqué que cette critique ne correspondait pas à la tradition de la gauche… Quand j’ai parlé de la nation, du drapeau tricolore, il s’agissait presque de gros mots pour certains socialistes. Ils ont attaqué les jurys citoyens, alors que Gordon Brown est en train de les mettre en place. VSD. Avez-vous l’impression que l’on cherche à vous détruire ? S. R. C’est clair, certains ont commencé la bataille du congrès. Il faut être drôlement solide pour encaisser ces chocs : ceux de la campagne, de l’après-campagne et la tristesse des millions d’électeurs qui voulaient que la gauche gagne. Je la porte en moi, je m’en sens comptable aujourd’hui encore. Mais je n’ai pas le droit de m’écrouler, ne serait-ce que pour défendre la dignité des femmes. VSD. Vous dites que cela confine au racisme… S. R. Il s’agit effectivement des mêmes ressorts : le mépris et la volonté d’abaisser. Mais il faut voir dans la dénonciation de certains éléphants le refus d’une nouvelle génération et de la différence. On m’a même reproché une relation particulière au peuple. Ce qui est un comble dans une démocratie ! Jamais les militants et les premiers fédéraux du PS ne m’ont fait cette remarque. Au contraire. VSD. Ces derniers jours, quand on l’interroge sur vous, Bertrand Delanoë botte en touche. Quels rapports entretenez-vous avec lui ? S. R. Normaux. VSD. Certains pensent que, s’il est réélu [à la Mairie de Paris, NDLR], il pourrait briguer le poste de premier secrétaire du PS. Ne serait-il pas alors votre concurrent le plus sérieux ? S. R. Je lui souhaite d’être réélu, je ne suis en compétition avec personne. Ce qui m’intéresse, ce sont les propositions concrètes pour réformer la France avec efficacité et justice. VSD. Mais souhaitez-vous devenir premier secrétaire ? S. R. On verra. J’ai été candidate de tous les socialistes et je ne peux pas me permettre d’entrer dans cette bataille de chiffonniers, de courants et d’exclusions. J’ai une responsabilité politique et je verrai le moment venu la meilleure façon de l’assumer. VSD. Dans l’entre-deux-tours, vous avez pris langue avec François Bayrou, qui s’attelle à la construction du MoDem. Êtes-vous en contact avec lui ? S. R. Pas encore. Je suis pour l’ouverture, je crois qu’il peut y avoir des rapprochements sur un certain nombre de valeurs, mais sans alignement ni instrumentalisation. Je me reconnais par ailleurs également dans le mouvement altermondialiste. C’est-à-dire que l’on peut bâtir une alliance large de Bové à Bayrou, ce que j’ai tenté entre les deux tours. VSD. Que pensez-vous des déclarations de Bernard Kouchner sur l’Iran ? S. R. J’ai été la première à dénoncer le risque d’accès de l’Iran au nucléaire civil. Souvenez-vous alors des réactions critiques de Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, les faits me donnent raison et réhabilitent ma compétence. C’est également vrai dans d’autres domaines de la politique étrangère et de la politique économique et sociale. VSD. Vous avez essuyé beaucoup de coups durant ces derniers mois de campagne. Comment avez-vous tenu le choc ? S. R. Je remarque que, lorsque l’on se tourne vers les autres, on n’a pas le temps de penser à soi. On est tellement redevable des attentes, des espérances, que l’on se nourrit de l’affection des gens. Il faut aussi être bien entouré, ce qui est mon cas, avoir des amis proches, un cercle solide fait de personnes présentes depuis des années ou de nouveaux venus qui se montrent très combatifs. VSD. L’action politique mérite-t-elle le prix que vous en payez ? S. R. Je me pose parfois cette question. Jusqu’à présent, j’y ai toujours répondu positivement. C’est ce qu’on appelle la passion politique et la passion de la France. Si l’on n’est pas abattu par une épreuve, on en sort renforcé. Une polémique comme celle-là redonne de l’énergie, elle mobilise tous ceux qui me soutiennent. Mais il est vrai que la méchanceté ou la hargne laissent toujours des traces. VSD. Mais, en ce qui vous concerne personnellement ? S. R. Je ne veux pas parler de moi. VSD. Que vous ont apporté ces récentes épreuves ? S. R. J’ai acquis de la stabilité, de la confiance, de la capacité à faire la part entre l’essentiel et l’accessoire. J’ai aussi appris à négocier les coups et à les encaisser. VSD. Qu’avez-vous découvert en vous que vous ne soupçonniez pas ? S. R. Ma capacité de résistance. J’ai ressenti une force intérieure parce que, à un moment, j’ai eu le sentiment très aigu de porter l’histoire des autres : celle de la première femme qui va peut-être accéder à la présidence de la République. De toute façon, je ne peux ni reculer, ni flancher, ni m’agenouiller, ni avoir d’états d’âme. Il en va aussi de la rénovation du socialisme, qui doit rester une force structurante dans la politique française. La première chose à laquelle j’ai pensé lorsque j’ai été attaquée, c’est aux millions de gens qui attendent que leur vie s’améliore. Puis, à ce que les socialistes restent unis. Je me suis dit que, lorsqu’ils entendent que je n’ai pas les « qualités humaines » pour me présenter et que je suis une « candidate de seconde zone », eux aussi allaient être touchés. VSD. Vous vous comparez à Jeanne d’Arc, vous citez les Évangiles. Pourquoi vous situez-vous sur le registre du martyr ? S. R. Je préfère pardonner que rendre des coups bas. Je défends la laïcité et je n’ai aucune ambiguïté làdessus. Mais il existe des pensées profondes universelles et je ne vois pas au nom de quoi je vais m’interdire de les exprimer. Ça fait aussi partie de ma personnalité d’énoncer des vérités profondes. Évidemment, pour les esprits étroits et technocratiques, mieux vaudrait ne s’en tenir qu’aux propos politiciens. Il faut parfois des propos qui transcendent. On ne peut pas à la fois demander aux responsables politiques d’être de vrais chefs de file et leur reprocher de tracer des pistes originales, d’user d’expressions qui correspondent à une densité humaine. VSD. Pensez-vous avoir un destin à accomplir ? S. R. J’ai déjà ce destin. Donc, il a fallu que j’y croie pour assumer cette tâche malgré les embûches. Je n’ai pas surgi par hasard, comme certains voudraient le faire croire. Je pense que cet itinéraire n’est pas terminé. Si je le souhaite, si je suis bien accompagnée sur ce chemin et si cela correspond à l’intérêt du pays le moment venu. VSD. Aujourd’hui, vous êtes aussi en phase de reconstruction personnelle. Qu’est-ce qui vous a permis de prendre un nouveau départ ? S. R. Mes amis et mes enfants m’ont fait tenir debout et réciproquement, parce qu’ils ont souffert doublement de la défaite. Les épreuves sont derrière moi et maintenant j’ai toute ma liberté. Ayant de fortes responsabilités publiques, j’ai dû donner un certain nombre d’explications, car je ne supporte pas les mensonges. ProPos recueillis Par M.-a. P.