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4 mars
Quelle est votre vision politique de l'Europe (fédéralisme, union d'États-nation, ...) ?

Ségolène Royal : Dans la situation actuelle, parler de fédéralisme autrement que comme d’un objectif ambitieux à long terme ne serait pas réaliste. Les difficultés pour faire fonctionner une Europe à 27, avec de réelles disparités entre Etats membres, imposent de sortir rapidement de l’impasse, dont les « non » français et néerlandais n’ont été que les symptômes les plus visibles.

Régler ces problèmes institutionnels et politiques de l’Union est l’une condition nécessaire mais pas suffisante. Pour redonner aux citoyens un goût et une envie d’Europe, il faudra surtout des avancées concrètes, quotidiennes, sur des sujets qui les préoccupent, comme l’environnement, la recherche ou l’éducation. Cinquante ans après le Traité de Rome, l’Europe doit encore faire ses preuves. Ce n’est en rien un paradoxe : l’Europe est une idée qui se mérite, jour après jour.

Selon vous, quelles sont les frontières "naturelles" de l'Union européenne ?

Il faut je crois un équilibre entre une vision illimitée de l’Europe, où seule la volonté d’adhérer primerait, et une vision fondée sur la seule géographie qui, par nature, peut être interprétée diversement (pour les frontières non maritimes par exemple).

La première vision nous confronterait à un ensemble sans réelle continuité territoriale, extensible à l’infini, ingouvernable en pratique. A l’opposé, opter pour une Europe géographique aux contours très stricts, c’est se heurter à des questionnements sans fins, comme aujourd’hui pour la Turquie, ou demain pour l’Ukraine, la Biélorussie, la Russie, etc.

Il reste que la question des frontières naturelles ne peut pas être balayée d’un revers de la main, car elle permet de poser une limite – celle d’un approfondissement viable – à l’élargissement de l’Union. L’Europe ne peut pas et ne doit pas être une simple zone de libre-échange entre Etats désireux de s’associer.

Je pense que l’Europe est en fait à la fois un territoire commun, une histoire partagée et un projet conjoint. Réfléchir aux frontières de l’Europe et à l’élargissement suppose, au cas par cas, de prendre ces trois critères en compte.

Quel regard portez-vous sur les vagues successives d'élargissement depuis 2000 ?

Les élargissements de 2004 et sont à la fois un espoir pour l’Union et une nécessité politique et historique indéniable. Ces nouveaux Etats membres ont trop longtemps souffert de leur séparation d’avec le reste de l’Europe. Je veux aussi souligner que l’élargissement vers l’Est a joué un rôle essentiel de stabilisation de l’espace européen, en apaisant les tensions qui pouvaient exister au préalable entre ces Etats.

En raison de ce déficit d’explications, certains nouveaux Etats membres se sont vus - à tort - parés de bien d’autres maux. Ce malentendu doit être évité, d’autant qu’il conditionne aussi le succès des élargissements futurs. L’Europe, c’est d’abord un impératif de transparence envers les citoyens.

Le projet européen porte aussi des valeurs très fortes de solidarité : il est donc essentiel d’accompagner et de soutenir les nouveaux Etats membres dans leur actuel processus d’intégration. La solidarité avait pleinement joué lors d’élargissements précédents (Espagne et Portugal par exemple) : c’est un exemple à suivre.

Quelle est votre position sur le traité constitutionnel près de deux ans après son rejet par les Français ?

J’ai soutenu l’adoption du traité constitutionnel européen. J’ai donc vécu le rejet du texte comme une déception. Mais je crois être par ailleurs la seule candidate à l’élection présidentielle qui compte des soutiens proches ayant voté « oui » et d’autres « non » : j’ai donc aussi cherché à écouter leur point de vue et leur vision de l’avenir de l’Europe.

Je suis convaincue que de nombreux Français partisans du non ont sanctionné une insuffisante prise en compte des questions sociales, par l’Union en général et dans le traité en particulier. Cette dimension sociale devra donc nécessairement être plus présente à l’avenir, dans les politiques et dans les textes. La Présidence française en pourrait permettre de travailler avec les autres Etats membres à cette teneur plus sociale du texte.

Certains avancent parfois l’idée d’un mini-traité, que l’on ratifierait à la va-vite via un vote du Parlement : je crois que ce serait - une fois de trop - faire le choix de l’opacité et de la précipitation. Ce ne serait pas rendre un service à l’Europe ni à ses citoyens.

Quelle place souhaitez-vous pour la France dans le processus européen ?

La France a bien sûr sa part de responsabilité dans la situation actuelle : elle doit donc tout faire pour redevenir un moteur puissant et crédible pour l’Europe.

Le processus européen doit en permanence faire ses preuves. Or je vois aujourd’hui trois grands examens de passage à ne pas manquer pour l’Europe : la recherche de la paix pour donner du sens à la politique étrangère européenne, la solidarité pour assurer la cohésion interne de l’Union, le social pour répondre aux attentes des citoyens.

La France a toujours accordé une importance toute particulière à ces trois valeurs : je suis persuadée qu’elle saura œuvrer utilement pour placer ces trois ambitions au cœur même du projet européen.

Si je suis élue par les Français, je compte bien mettre à profit la Présidence française de pour redonner ainsi du sens à la construction européenne en la rapprochant des attentes concrètes des citoyens. Je compte aussi et surtout lui redonner toute sa crédibilité : dans les valeurs qu’il porte et les politiques qu’il applique, notre pays devra redevenir exemplaire en Europe.
par Thomas publié dans : Ségolène
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