Nous avons aujourd’hui une responsabilité historique pour faire face aux défis planétaires de l'environnement. Il y a deux logiques : celle du laissez-faire, du
libéralisme, qui vise le profit immédiat et nous prépare au pire. Ou celle de la volonté, qui relève les défis, pour laisser à nos enfants une planète vivable et qui applique le principe
pollueur-payeur, empêche la destruction de biens collectifs publics. Ces enjeux ne doivent pas être laissés au bon vouloir des marchés ou à l’égoïsme des Etats, y compris les plus grands comme
les Etats-Unis dont le mépris affiché par l’administration Bush à l’égard du changement climatique est aussi incompréhensible que terrifiant.
Dans cet effort, le souci d'équité s'impose aux pays développés : ils ont la responsabilité d'organiser au plus vite les transferts de technologies propres vers les pays émergents dont les
besoins sont légitimes, ce qui sera génèrera aussi une croissance économique supplémentaire. En protégeant les ressources des pays en développement, on permettra à ces sociétés de satisfaire
leurs besoins, et donc d’agir sur les migrations de la misère. La Banque mondiale et les banques interrégionales prévoient d'investir 350 milliards de dollars dans le secteur énergétique. Ils
doivent être mis au service d'un plan international d'économies d'énergie et de développement massif des énergies renouvelables dans les pays du Sud dont le potentiel est aujourd'hui inexploité.
L'environnement et les tensions, les conflits qui secoueront la planète sont liés. Un plan d'accès à l'eau potable, garanti au niveau mondial, doit être engagé sans tarder. La paix du monde et
l'avenir des peuples sont en jeu : la création d'une organisation mondiale de l'environnement est nécessaire. En clair, le combat pour protéger la planète rejoint celui de la lutte contre la
pauvreté et contre les guerres.
par Thomas
publié dans :
Ségolène
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