Le remaniement du gouvernement "n'est pas tout à fait à la hauteur de ce que les Français viennent de dire dans les urnes" lors des élections municipales et cantonales, a
estimé soir Ségolène Royal.
Les Français "ont réclamé un changement profond de la politique, des mesures concrètes pour sauver le niveau de vie et pour l'améliorer. On attendait des
décisions concrètes ce matin en conseil des ministres".
"On attendait la baisse des impôts sur l'essence pour compenser la hausse du prix de l'essence, la baisse de la TVA sur les produits de consommation pour limiter
la baisse du pouvoir d'achat, une revalorisation des petites retraites que Nicolas Sarkozy avait abondamment promis pendant sa campagne, des réformes économiques qui permettent de relancer la
croissance". "Ce que j'attendais, c'est une remise en cause du paquet fiscal pour réinjecter de l'innovation, de la recherche dans les entreprises"
Le congrès du PS en novembre
Ségolène Royal a jugé "tardif" le calendrier proposé par la commission de la rénovation du PS pour le congrès du parti, prévu début novembre. "Il ne
faut pas attendre novembre pour apporter des solutions alternatives, concrètes aux Français. Ce calendrier paraît tardif. L'opposition a son rôle à jouer dès maintenant". Interrogée sur ses
visées sur le poste de Premier secrétaire, qui sera laissé vacant par François Hollande, Ségolène Royal a affirmé "ne pas se mêler des problèmes de calendrier ou d'organisation interne",
et avoir "délégué pour cela François Rebsamen".
"Ma responsabilité aujourd'hui, avec d'autres, c'est d'être prête le moment venu pour incarner une véritable alternative à ce qui se passe aujourd'hui dans le
pays".
L'alliance avec le centre
Ségolène Royal a défendu sa stratégie d'alliance avec le MoDem de François Bayrou, alors que son appel à des accords "partout" avec les centristes au soir
du premier tour des municipales a été très décrié au PS.
"L'attitude qui a été la mienne est la bonne. Il faut tendre la main au centre et au centre-gauche après avoir fait bien sûr le rassemblement de tous nos
partenaires de la gauche". "Il faut sortir du sectarisme, de l'affrontement bloc contre bloc. Il ne faut pas avoir peur d'anticiper les nouvelles alliances de demain"
par Thomas
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