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26 Avril
25 Avril
Synthèse de l'article " Les dix fractures programmées de Sarkozy"
Libération du 25 avril


Que serait la France de Nicolas Sarkozy s'il accédait, le 6 mai, à la présidence de la République ? Quelles sont ses volontés de réforme, ses mesures prioritaires ?

Une certaine idée de la justice


Ce qu'il veut faire.
- «Lutter contre la récidive en instituant des peines-planchers pour les multirécidivistes». Tous les spécialistes estiment qu'une telle mesure fera exploser la population pénitentiaire.
- Nicolas Sarkozy veut aligner la justice des mineurs sur celle des majeurs.

Ce qu'il a fait.
- Il a remis en cause le principe de la séparation des pouvoirs, en mettant en cause personnellement des magistrats, accusés de «démissionner» face aux délinquants.
- Sarkozy a multiplié le fichage en étendant le fichier national automatisé des empreintes génétiques. Ce fichier ne contient pas que des condamnés mais aussi des suspects, contre l'avis de la CNIL.

Une certaine idée de la police


Ce qu'il veut faire.
- Il veut une direction unique du renseignement qui réunirait RG et DST. Une direction unifiée présente le risque d'être plus facilement contrôlable pour le pouvoir politique.

Ce qu'il a fait.
- Dès son arrivée au ministère de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy a mis en place la «culture du résultat». Les policiers ont dénoncé ces pratiques lors de leurs élections internes.
- Il est le ministre de l'Intérieur qui a enterré la police de proximité.

Une certaine idée de l'individu


Ce qu'il veut faire.
- Nicolas Sarkozy propose le dépistage des signes avant-coureurs de délinquance chez les enfants de moins de 3 ans.
 
Ce qu'il a dit.
- Dans un entretien avec Michel Onfray, publié par Philosophie magazine d'avril, Nicolas Sarkozy déclarait : «J'inclinerais à penser qu'on naît pédophile», et, plus loin : «Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année [...] parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable [...]. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense.»

Une certaine idée du social


Ce qu'il veut faire.
- Le candidat Sarkozy veut encadrer le droit de grève en imposant un vote à bulletin secret au bout de huit jours. Il souhaite l'organisation d'un service minimum.
- Il veut réduire le nombre de fonctionnaires en ne remplaçant pas les départs à la retraite.
- Pour les salariés du secteur privé, il remplacera le CDI et le CDD par un contrat de travail unique, sur le modèle du CNE ou du CPE, ce qui permettrait à tout employeur de se séparer d'un salarié sans avoir à se justifier.
- Sa proposition d'exonérer totalement de charges sociales et fiscales les heures supplémentaires signifient que les entreprises ont  intérêt à allonger la durée du travail plutôt qu'à embaucher.

Ce qu'il a fait.
- Au ministère de l'Economie, le budget , qu'il a préparé et fait voter, se traduisait essentiellement par le non-remplacement d'une partie des départs à la retraite de fonctionnaires.
- Il a soutenu la création du CNE à l'été .

Une certaine idée du logement


Ce qu'il veut faire.
- Alors que la France compte 1,3 million de demandeurs de HLM, Nicolas Sarkozy, entend fixer «une obligation annuelle de vente de 1 % du parc social» par an. Ces ventes concerneront les plus beaux morceaux des HLM, accentuant ainsi les phénomènes de ghettoïsation. La mise en oeuvre d'un tel programme réduira l'offre d'habitat social, au moment même où les loyers du privé flambent.

Ce qu'il a fait.
- Président du conseil général des Hauts-de-Seine, Nicolas Sarkozy a décidé en de vendre 4 000 HLM dans son département en cinq ans.
- Maire de Neuilly pendant neuf ans, sa ville compte moins de 3 % de HLM. C'est l'une des pires élèves parmi les communes de France, bien en deçà des objectifs de la loi SRU qui impose 20 % de logements sociaux.

Une certaine idée de la santé


Ce qu'il veut faire.
- Il propose «un système avec quatre franchises». Ces sommes ne seraient «pas remboursées» par la Sécurité sociale. Cette logique revient à rembourser de moins en moins les malades, les contraignant à souscrire des assurances complémentaires de plus en plus onéreuses.

Ce qu'il a fait.
- Ministre de l'Economie en 2004, Nicolas Sarkozy a refusé de puiser dans les recettes fiscales pour renflouer la Sécurité sociale. Il ne prône que la baisse des dépenses pour équilibrer les comptes, même pour les comptes sociaux.

Une certaine idée de la fiscalité


Ce qu'il veut faire.
- Nicolas Sarkozy a prévu d'abaisser encore le «bouclier fiscal»
- Il souhaite supprimer jusqu'à 95 % des «droits de donation et de succession» alors que 80 % des patrimoines échappent déjà à toute imposition. Avec cette nouvelle proposition, les Français les plus riches échapperaient à nouveau aux successions.
- L'impôt sur la fortune pourrait de fait disparaître. La politique fiscale, au final, devrait profiter aux citoyens les plus aisés.

Ce qu'il a fait.
- Baissant l'impôt sur le revenu (IR), la majorité a fait augmenter le taux des prélèvements obligatoires pour tous. Elle a aussi inventé le «bouclier fiscal». Autant de mesures fiscales au service des plus aisés. 
24 Avril
Ségolène Royal et François Bayrou sont en accord pour soumettre un Traité Constitutionnel Européen nouveau aux français
- Nicolas Sarkozy annonce l'adoption d'un nouveau TCE par voie parlementaire, par la petite porte.
 - L'amitié franco allemande au cœur de la construction européenne est mise ne péril avec Nicolas Sarkozy qui rappelle que "nous, on a pas inventé la solution finale"

Ségolène Royal et François Bayrou sont en accord pour changer la République, la pratique du pouvoir
- Nicolas Sarkozy propose le statu quo institutionnel, le maintien du cumul des mandats

Ségolène Royal et François Bayrou ont dénoncé tout au long de la campagne l'hyper concentration de tous les pouvoirs
- Nicolas Sarkozy et l'UMP c'est une concentration inédite des pouvoirs institutionnels, mais aussi médiatiques et financiers.

Ségolène Royal et François Bayrou ont chacun exprimé leur souhait faire vivre réellement la démocratie sociale en France
- Nicolas Sarkozy a à plusieurs reprises exprimé son souhait de mettre par terre : la sécurité sociale (franchise et privatisation), le droit de grève (loi et négation de la démocratie sociale), la suppression des régimes spéciaux (absence de concertation et de remise à plat avant la discussion), le nombre de fonctionnaires (gestion strictement quantitative de la réforme de l'Etat)...

22 Avril

17 Avril

Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle, s'est engagée , si elle est élue, à ce que la présidence de la République devienne "économe" des deniers publics et "transparente", détaillant cinq décisions qu'elle prendrait.

Dans une déclaration à la presse à son QG de campagne, Ségolène Royal a annoncé que le budget de l'Elysée serait désormais soumis "au débat parlementaire, dans le cadre de la loi de finances, dans la totalité et la précision des dépenses", au nom de la transparence.

Le budget de l'Elysée fera l'objet d'un "contrôle de la Cour des comptes".

En outre, "toutes les dépenses à caractère privé (déplacements, vacances, prise en charge de la famille ou des amis) seront désormais interdites à la présidence de la République comme à tous les ministres". "Il n'y aura plus de ministre logé, nourri, blanchi aux frais du contribuable dans les ministères", a-t-elle prévenu.

Quatrième mesure, Ségolène Royal s'est fixé pour "objectif de réduire de moitié les frais de réception" de la présidence, ce qui n'empêchera pas de pouvoir "incarner la grandeur de la France".

Enfin, a-t-elle annoncé, "une commission va évaluer l'inventaire des propriétés publiques qui dépendent de l'Elysée et des ministères, fera la clarté sur le coût de l'entretien de l'ensemble de ces propriétés et proposera l'ouverture au public de tous les parcs et jardins" qui en dépendent.

"La présidence de la République doit devenir économe et transparente. Un euro dépensé sera un euro utile", a affirmé la candidate du PS, critiquant "une profonde opacité" des comptes de la présidence de la République. Selon elle, "il faut mettre fin à cette dérive monarchique qui consiste à faire croire qu'un chef de l'Etat peut dépenser l'argent public sans contrôle et sans limite".

Mme Royal a fait valoir que "de 1995 à , le budget de la présidence a augmenté de 798%".

La candidate socialiste, s'appuyant sur les travaux du député socialiste René Dosière pour faire la vérité sur le budget de l'Elysée, a expliqué que ces mesures faisaient partie de sa conception "d'un Etat impartial, républicain, citoyen, transparent, qui donne l'exemple". Mme Royal a indiqué qu'elle comptait revenir dans les jours à venir sur l'application concrète de cet "Etat impartial" qu'elle avait développée la veille dans un meeting à Nantes.

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