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4 avril 2009
La plus rouge des socialistes dénonce les "violences faites aux salariés, invités à disparaître en silence". Et ne s'étonne pas de voir les patrons subir leur colère. François-Henri Pinault chahuté dans son taxi, des cadres de Caterpillar retenus par leurs employés, le voyage présidentiel à Châtellerault tournant à l'affrontement entre manifestants et policiers? Ségolène Royal explique qu'on a raison de se révolter. De toutes les figures de la gauche de gouvernement, elle est la seule à frôler à ce point la ligne révolutionnaire. Elle que ses ennemis taxaient de crypto-centrisme est, en réalité, la plus rouge des socialistes: une femme en colère qui s'adresse à un pays en colère. Cette semaine, elle sera au Sénégal, pour affirmer son engagement pour les échanges Nord-Sud. Ségolène, admiratrice avouée des régulations scandinaves, qui cherche des solutions pour les salariés d'Heuliez et leur voiture électrique, sait aussi tenir le discours de la brûlure tiers-mondiste.

Quand vous avez vu des cadres de Caterpillar être retenus, vous avez eu de la sympathie pour eux?
Ce n'est pas agréable d'être retenu, et c'est illégal de priver quelqu'un de sa liberté de mouvement. Mais on ne les a ni brutalisés ni humiliés. Ceux qui sont fragilisés, piétinés et méprisés, ce sont les salariés à qui l'on ment, avant de les mettre à la porte. A Caterpillar, ils ont appris leur arrêt de mort sociale en lisant la presse ; et on s'étonnerait de leur réaction? Etonnons-nous plutôt de l'état du dialogue social dans notre pays!

Mais un meilleur dialogue social n'empêcherait pas la crise?
Le dialogue social est un facteur de réussite, y compris dans une crise. Dans les entreprises en difficulté, les employés sont les premiers concernés et souvent les plus lucides sur la situation et les solutions. A chaque crise, on apprend que les syndicats ont tiré la sonnette d'alarme à l'avance en vain. Si on les écoutait, si on anticipait les difficultés, on diminuerait le malheur... La question centrale est celle du mépris. Mépris pour des gens que l'on n'écoute pas, et que l'on bafoue, qu'on laisse suspendus dans l'incertitude, victimes de décisions prises hors d'eux, et qu'on aurait pu éviter.

Ce "mépris social", c'est un mal français?
Oui, mais il n'y a pas de fatalité. Aujourd'hui, je constate ce que fait le gouvernement, ou ce qu'il ne fait pas. Les pouvoirs publics sont trop souvent sourds et aveugles, hermétiques à ce que disent les salariés. Ni à Gandrange ni chez Heuliez, l'Etat n'a accepté de prendre en compte les solutions des syndicats... Les gens en pleurent...

Et ces pleurs nourrissent la violence?
Je ne suis ni une Cassandre ni Olivier Besancenot, je ne prédis ni ne souhaite une insurrection sociale. Mais je vois des révoltes, dans des entreprises, dans ces magasins où les gens se servent sans payer. Le point commun, c'est l'exigence de respect, exigence exacerbée après les révélations sur les abus de certains dirigeants... Il y a une délinquance de certains hyperprivilégiés; une manière de piller les ressources de sociétés qui licencient. Nous subissons un désordre inique; il y a une anarchie profonde du système...

Mais ça ne date pas d'aujourd'hui?
Oui, mais les injustices sont devenues encore plus insupportables. Parmi ceux qui ont été à l'origine de la crise, beaucoup sont aujourd'hui à l'abri. Pour beaucoup d'autres au contraire, la vie bascule, les salariés perdent leur emploi et n'en retrouvent pas, le chômage des jeunes et des seniors explose, des milliers de familles ne parviennent plus à payer leur loyer ou rembourser leur emprunt. Et comme le pouvoir ne met pas d'ordre dans ce désordre, tout est exacerbé...

Le gouvernement a pris un décret contre les stock-options, et il veut imposer des règles sur le partage du profit...
Les trois tiers? Où sont les textes de loi? Pourquoi attendre encore pour légiférer? Pour attiser les passions? Pour gagner du temps? Je crois que le Président commence à admettre qu'il va devoir porter le fer contre les privilèges de son clan, celui du Fouquet's... Ceux à qui il évite la pression fiscale; ceux pour lesquels il n'a pas changé réellement les règles des bonus, des stock-options. Ça ne tiendra pas éternellement.

Mais il s'en prend aux patrons, il dénonce certains comportements?
De manière malsaine! On a besoin de règles, pas d'une chasse à l'homme. Il faut réglementer pour empêcher les abus. Le Président ne le fait que marginalement. En revanche, il crée de nouvelles polémiques, il alimente une détestation générale des entrepreneurs. Or, on a besoin des entrepreneurs, de tous les entrepreneurs: le préjugé des petits contre les gros est stupide. Mais les entreprises doivent être cadrées, puisque les gens ne sont pas spontanément raisonnables. Vous connaissez la théorie du Medef selon laquelle la seule transparence suffira à créer des comportements vertueux? C'est le contraire: la transparence des rémunérations a provoqué une hausse des salaires patronaux, chacun voulant se payer autant que le voisin.

C'est l'avidité? La perte du sens moral?
Pourquoi qualifier un comportement que tout le monde peut juger? Est-ce normal? Non. Cela nuit-il à l'économie? Oui. Peut-on faire avancer une société avec de tels comportements? Non. Donc il faut agir. Mais il y a une mollesse du pouvoir, dès qu'il s'agit d'action...

La gauche, en son temps, n'a guère réformé le capitalisme!
Sans doute. Mais les tensions sociales n'étaient pas les mêmes. Et la gauche n'avait pas affaibli les services publics, tout ce qui cimente notre société et lui donne sa force de cohésion... Evidemment, si nous avions été tout le temps à la hauteur, il y aurait moins besoin de réformes aujourd'hui. Moi-même, lorsque j'étais ministre, j'ai échoué à imposer au gouvernement auquel j'appartenais une loi interdisant le crédit revolving, ce piège absolu du surendettement. Mais regretter le passé ne sert à rien. C'est maintenant que la crise fracture la société.

Mais le passé nourrit la méfiance populaire envers les gouvernants...
La confiance, elle, pâtit des abus, et des mensonges d'une campagne présidentielle sur le pouvoir d'achat, qui a donné une présidence au service des plus riches. Le pouvoir crée des tensions et des régressions, il est sourd et aveugle, et de plus en plus isolé. Je l'avais dit lors de la campagne, nous le constatons tous aujourd'hui. Le Président ne se déplace plus en province que protégé par des centaines de policiers et de gendarmes ! Si on veut rétablir la confiance, il faut prendre en compte les aspirations du peuple: que tout le monde contribue dans la difficulté ; que la politique ne soit pas faite pour une poignée de privilégiés...

C'est - encore une fois - une situation révolutionnaire? Ou le retour de la lutte des classes?
Quand on entend des élus de droite expliquer benoîtement que le bouclier fiscal protège les pauvres, on se croirait sous l'Ancien Régime! Alors, est-ce le retour de la lutte des classes? Peut-être. Ce que je sais, c'est que les luttes sociales existent plus que jamais. Longtemps, on a souffert en France de la faiblesse syndicale. La crise, la baisse du niveau de vie, l'injustice provoquent une prise de conscience et une réaction...

Vous avez peur de nouvelles violences?
J'ai peur que mon pays décline. Sans justice, nous n'aurons pas de paix sociale, ni de progrès... Vous savez, personne n'a envie d'aller au conflit violent; les Guadeloupéens du LKP auraient préféré avoir gain de cause tout de suite.

Selon vous, on est forcé de se révolter?
Les salariés doivent forcer le barrage de l'injustice absolue: ce discours dominant qui demande aux salariés de subir, et de disparaître en se taisant, d'être licenciés sans faire d'histoire ni de bruit... Je pense le contraire: depuis qu'ils sont médiatisés, les salariés d'Heuliez progressent, on ne peut plus les dénigrer. Ce qu'on appelle la révolte, c'est une réaction contre la violence qui s'exerce contre les salariés et contre le pays.

Propos recueillis par Claude ASKOLOVITCH
par Thomas publié dans : Ségolène communauté : Soutiens à Ségolène Royal
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Commentaires

ce qui aurait ete un privilege es communistes devient au jour d'hui qu'un evenement banal? La gauche quand elle etait au gonvernement n'a pas proteger les  salariers Ne pas confondre entre celui qui fait bouillir la marmite et celui qui en tire un profit? Le probleme de la responsabilite est a revoir  que peut faire un dirigeant sans ses salariers?  Allez aux iles caïmans ramaser ses biles . Faut il encore que celà dure???
Commentaire n° 1 posté par charlec il y a 5 jours à 20h53
Ségolène, j'avais pu écrire ici même dans ces colonnes que avant même qu'elles se jouent tu avais déja gagné les élections et bien je te le confirme :

http://www.dailymotion.com/video/k7F50PMOMBBfefjgIM

http://vandepj0.free.fr/spip.php?breve24
Je serai un président comme Louis de Funès dans le Grand restaurant : servile avec les puissants, ignoble avec les faibles. J’adore

http://tf1.lci.fr/infos/monde/institutions/0,,4339760,00-liberte-egalite-fraternite-obama-en-francais-.html

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2009/04/lamour-vache-dobama-pour-sarkozy.html
http://desourcesure.com/dss/2009/04/obama_et_brown_se_moquent_de_s.php
http://desourcesure.com/dss/2009/04/obamasarkozy_vive_le_vent.php
http://desourcesure.com/dss/2009/04/berlusconi_fait_le_clown_et_se.php
http://www.dailymotion.com/video/x8uhzm_telezapping-leco-fait-sa-mue-sarko_news
(même les journalistes sont mortes de rire, ça y est, on l'a eu!!!)

Gageons que la France connaîtra moins de tensions.

Barack est magnifique, tout comme toi

Allez encore une fois : C'EST GAGNE!!!

Je t'embrasse bien fort mais vraiment bien fort

Commentaire n° 2 posté par borivo il y a 4 jours à 04h15
Merci Ségolène,
J'ai 70 ans,je suis socialiste depuis toujours . J'attendais qu'un leader de mon camp parle sinon de lutte des classes, au moins de lutte sociale ( ce qui correspond mieux à notre époque ) Le système libéral a su diviser la classe ouvrière . D'une entreprise à l'autre,d'un secteur à l'autre on trouve des différences de traitement . Ce qui fait que chacun se bat pour lui même . Enfin,cette année Les grandes centrales syndicales vont se retrouver ensemble pour le 1er Mai .
Encore une fois merci de savoir rester au niveau de la base
                 Jean Pierre Aucher
Commentaire n° 3 posté par Aucher Jean Pierre il y a 4 jours à 05h54
bonjour Madame, Je suis tout à fait d'accord avec vos prises de position. Mais comment se fait-il aucun programme pour pouvoir contrer SARKO est prévu de la part des socialistes, c'est votre boulot et clui de MartineNous à la base on attend que cela pour pouvoir en débattre avec tout le mon,de. Amicalement.
Commentaire n° 4 posté par lanne il y a 4 jours à 08h02
Bonjour
suite à votre discours au Sénegal, vous parlez au nom des français. Mais de quel droit, au niveau national vous n'etes rien, seulement une candidate qui a perdu une élection. Je suis plutôt de gauche mais quand je vois votre nom sur une liste electorale je vote pour vos adversaire.
Avant de pensez à vous et à votre carriere (et ego) pensez à vos electeurs potentiel.
Bonne journée
Commentaire n° 5 posté par kb avant-hier à 11h40
J'ai entendu les "excuses" au nom de la France de Ségolène Royal à propos des paroles de Nicolas Sarkozy lors de sa visite au mois de juillet . Je souhaiterais également que Ségolène Royal aille jusqu'au bout des excuses en se rendant au Rwanda, nous célébrons le 15ème anniversaire du génocide, et s'excuse pour les propos de François Mitterand ("un génocide dans ces pays-là n'est pas trop grave" avait-il dit) et sur sa responsabilité en ce qui concerne ce même génocide.
Commentaire n° 6 posté par Alexandre avant-hier à 19h18

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