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24 Janvier

Bruno Rebelle : "Qu'on enquête sur ma vie privée, c'est insultant"

Bruno Rebelle est le conseiller pour l'environnement de Ségolène Royal. Le Canard enchaîné rapporte qu'il aurait fait l'objet d'une enquête des renseignements généraux. Le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, a démenti s'être renseigné sur cet ancien directeur des campagnes de Greenpeace International.

 

Confirmez-vous que les renseignements généraux ont enquêté sur vous ? Quelle est votre réaction ?

J'ai découvert cela en lisant le Canard enchaîné, en fin de matinée... C'est scandaleux, c'est dégueulasse. C'est infâmant de voir ce genre de m

éthodes. Cela en dit long sur l'éthique politique de l'équipe de Nicolas Sarkozy. Effectivement, on se dit qu'avec eux "tout devient possible"...

Ce genre d'enquête n'est-il pas chose courante, pour quelqu'un qui a été dirigeant d'une ONG écologiste et activiste  ?

Au cours des neuf années que j'ai passées à Greenpeace, j'ai bien sûr été en relation avec les RG. Ils appelaient pour savoir ce que nous pensions, ce que nous projetions, ce que je trouve conforme à leur mission. Mais je n'ai jamais eu connaissance d'un investigation plus poussée, qui touche comme ici à ma vie privée. Aller fouiller dans mon passé, ressortir mon jugement de divorce pour savoir si je n'ai pas battu ma femme, si j'ai été l'auteur de violences conjugales, si j'ai abandonné mes enfants ou que sais-je, c'est insultant.

L'équipe de Ségolène Royal a-t-elle donc le moral en berne ?

Non, on sait qu'on est engagé dans une campagne électorale, pas dans une promenade de santé. Mais ce qui domine dans l'équipe, c'est un sentiment de dégoût. On aimerait que ces pratiques cessent.

Propos recueillis par Alexandre Piquard

23 Janvier
Ségolène Royal était l'invitée de Jean-Pierre Elkabbach 23 janvier sur Europe 1.

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21 Janvier
20 Janvier
20 Janvier

A Roubaix, la candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal a revendiqué le droit à la "rupture" en matière de politique du logement, s'engageant à mettre en place la "sécurité-logement tout au long de la vie" si elle accède à l'Elysée en mai. Lors d'un "débat participatif", elle a dressé la liste des priorités de son futur éventuel quinquennat.

 

120 000 LOGEMENTS SOCIAUX PAR AN

Elle a notamment proposé de diviser par deux le prix à la vente des terrains et batiments appartenant à l'Etat pour les communes qui veulent y installer des logements sociaux."Il est quand même très choquant que ce soit le gouvernement lui-même qui spécule sur les terrains dont il ne fait rien, dont il est propriétaire au nom des Français et qui remette ces terrains sur le marché au prix de la spéculation immobilière. Il faudra que cela cesse.

"Dans ce domaine-là, il y aura aussi la rupture", a-t-elle déclaré dans son discours de clôture d'une réunion de plus de deux heures."La crise actuelle n'est pas le fruit du hasard. Elle est la conséquence des politiques de droite qui ont été menées depuis cinq ans", a estimé la présidente de Poitou-Charentes. "L'objectif que nous devons nous fixer, c'est la réalisation de la sécurité-logement toute au long de la vie (...) Je vous le dis l'Etat et la puissance publique reprendront tous leurs droits dans ce domaine pour imposer un certain nombre de décisions", a-t-elle affirmé face à 1 500 personnes réunies dans la salle Jean Watremez.

Si elle est élue, l'engagement de construire 120 000 logements sociaux par an "sera tenu" et l'Etat se substituera aux communes qui ne remplissent pas leur "devoir de solidarité" en refusant de construire 20% de logements sociaux - deux objectifs qui figurent dans le projet présidentiel du PS pour . Elle a également défendu le "bouclier logement", l'une des mesures phares proposées par le PS, "un objectif très ambitieux", pour veiller que les familles ne ne dépensent "pas plus de 25% de son revenu pour se loger".

"NE PAS DIRE QUE JE NE TIENDRAI PAS"

Comme elle l'avait déjà annoncé lors de ses voeux, elle a annoncé son intention de confier aux régions la construction de logements pour les étudiants et les jeunes travailleurs, de créer un "service public de la caution" et de "transférer aux collectivités locales (...) le droit de réquisitions-préemptions au bout de deux années de vacance".

De même, "l'Etat se substituera aux impayés provisoires de loyer lorsqu'ils correspondent à un accident de l'emploi", a-t-elle assuré. Pour toute ces politiques, votre mobilisation sera nécessaire."C'est dans ces conditions aussi que cette fameuse loi du droit au logement opposable sera crédible car comment croire une loi qui établit qui proclame le droit au logement alors qu'il y a une telle pénurie de construction de logements sociaux depuis cinq ans", s'est-elle interrogée.

"La politique n'a pas le droit de faire voter des lois dont on sait par avance qu'elles sont inapplicables (...) Cette politique là c'est un mensonge", a-t-elle insisté au terme d'un discours d'une vingtaine de minutes "Moi je ne peux pas dire des choses que je ne tiendrai pas", a-t-elle poursuivi.

Reuters/Le Monde

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