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13 Novembre


 EXTRAITS:

 "Les enseignants travaillent pratiquement 35 heures, parfois souvent plus, parfois moins et donc la question qui est posée et c'est une question essentielle pour lutter contre l'échec scolaire, c'est de savoir comment on peut aménager le temps de travail des enseignants et comment ce temps de travail qui est diversifié, il y a d'abord les cours, c'est-à-dire la présence devant les élèves – 18 heures pour les professeurs certifiés – il y a ensuite la préparation de ces cours, la correction des copies, il y a ensuite le temps de récupération parce que quand un enseignant est pendant une heure à faire son cours, il faut ensuite qu'il récupère parce que c'est une tension extrêmement forte ; il y a le temps de travail avec les parents d'élèves, les réunions avec les parents d'élèves, il y a le temps de travail dans les conseils d'administration...
(...) Tout ça rentre dans la durée de travail des enseignants. Et donc le débat qui est posé, c'est de savoir comment donner aux enseignants les moyens d'être davantage présents dans les collèges comme cela d'ailleurs se fait dans les zones d'éducation prioritaire où les enseignants bénéficient de moyens supplémentaires pour être présents, non seulement des moyens matériels mais les collèges aujourd'hui n'ont pas été conçus pour cela et c'est la suite du débat d'ailleurs qui a été supprimée de cette vidéo où l'on explique ensuite que pour que les enseignants soient davantage présents, il faudrait aussi des moyens matériels, c'est-à-dire des bureaux, des endroits où ils peuvent travailler, où ils peuvent préparer leurs cours, où ils peuvent corriger leurs copies mais où ils peuvent être en situation humaine présente dans les collèges et c'est si vrai et c'est d'autant plus scandaleux que l'on ait déformé mes propos, c'est-à-dire qu'au fond le procès d'intention qui m'ait fait de façon malhonnête, c'est de considérer que parce que j'ai parlé des 35 heures, j'ai dénoncé le fait que les enseignants ne travaillent pas assez. Or le débat, il n'est pas là ; le débat est de savoir comment sur la durée de travail qu'effectuent actuellement les enseignants, ils pourraient être et sous quelles conditions, plus présents dans les collèges, à leur demande d'ailleurs.
(...) Lorsque j'étais ministre de l'Enseignement scolaire et que j'ai compris très rapidement qu'une des raisons de l'échec scolaire des élèves notamment des plus modestes, c'était l'impossibilité qu'ils avaient d'accéder au soutien scolaire individualisé – et il y a de grandes inégalités entre les élèves qui peuvent avoir un soutien scolaire auprès de leurs parents ou dont les parents ont les moyens de payer des heures supplémentaires individualisées lorsque leurs enfants ont des difficultés et les autres, ceux qui n'ont pas cette possibilité-là. Et moi je suis socialiste et je considère que c'est à l'école publique et laïque d'apporter aux élèves le soutien individuel dont ils ont besoin au bon moment et quand j'étais ministre de l'Enseignement scolaire, j'ai fait cette réforme que la droite d'ailleurs a supprimée, c'est-à-dire que j'ai créé en classes de 6e et 5e des heures de remise à niveau pour lesquelles bien évidemment les enseignants étaient rémunérés en plus. J'ai encouragé ce qu'on a appelé les écoles ouvertes, c'est-à-dire les collèges qui restent ouverts pendant les vacances scolaires, c'est dire l'engagement et le dévouement des enseignants qui même pendant les vacances scolaires maintiennent des collèges ouverts, pour lesquels bien évidemment sont payés en plus."
12 Novembre
Ségolène Royal a affirmé vouloir être "aux côtés" des enseignants pour contrer l'échec scolaire, après la diffusion d'une vidéo dans laquelle elle prône la "révolution" des 35 heures au collège.

"Aucune réforme de l'éducation ne peut se faire sans les enseignants", a assuré la prétendante à l'investiture présidentielle socialiste, à quatre jours du vote des militants PS, parmi lesquels on compte 15% à 20% d'enseignants.

La présidente de la région Poitou-Charentes, invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, a qualifiée d'"atteinte à l'honneur et même à l'honnêteté" l'apparition sur internet de cette vidéo. Elle a jugé "scandaleux" ce procédé visant à insinuer qu'elle pensait que les enseignants ne travaillent pas assez.

Affirmant qu'il fallait "avoir le courage de débattre sans tabou", l'ancienne ministre déléguée à l'Enseignement scolaire a dit vouloir "nouer un pacte" avec les professeurs pendant la campagne.

"Je vais regarder avec eux quels sont les principaux problèmes auxquels ils sont confrontés car ce sont les premiers malheureux lorsque les élèves échouent", a dit Ségolène Royal. "Je veux être à leurs côtés, je veux les épauler", a-t-elle ajouté, promettant que "l'éducation sera au premier rang des priorités de la campagne présidentielle" et que "nous remettrons les moyens qui ont été retirés par la droite".

Des syndicats d'enseignants ont demandé à la candidate de clarifier sa proposition de demander aux professeurs de rester 35 heures au collège pour effectuer du soutien scolaire gratuit.

"Les enseignants seront amenés, sur la base du volontariat, à faire du soutien scolaire individualisé, payé pour les enseignants mais gratuit pour les familles", a assuré Ségolène Royal.

Reuters


LA VIDEO DANS QUELQUES MINUTES
12 Novembre
Interrogée sur ses propos tenus sur le travail des professeurs, elle a répété qu’elle préférait que «les enseignants soient payés dans l'école de la République pour faire (d)es soutiens'' aux élèves en difficulté ''plutôt que d'aller les faire à l'extérieur». Mais il faut que ce soutien, gratuit pour les familles, «soit rémunéré pour ceux qui le feront» et «cela ne peut être que sur la base du volontariat», a-t-elle souligné, lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. En tout état de cause, «aucune réforme de l'éducation ne peut se faire sans les enseignants», même si «il faut avoir le courage de débattre sans tabou d'un certain nombre de problèmes». Dès lors, «cela sera pendant la campagne des élections présidentielles que ce pacte avec les enseignants sera noué».
 
La présidente de la région Poitou-Charentes a par ailleurs jugé «scandaleux que l'on ait déformé (s)es propos», évoquant une vidéo «tronçonnée». «Il y a une atteinte aux règles de l'honneur» et «même de l'honnêteté», a-t-elle déploré. La candidate socialiste à l'investiture s'est refusé toutefois à faire une hypothèse sur l'origine de la diffusion de cette vidéo: «je ne veux pas descendre à ce niveau du débat».
 
Confiante
 
A quatre jours du premier tour du scrutin interne, «je ne redoute rien, parce que je fais confiance aux militants du parti socialiste», a-t-elle dit. «Mon souhait principal, c'est que la participation soit massive» et «je souhaite que le vote soit acquis dès le premier tour, parce que cela donne une légitimité supplémentaire pour battre la droite ensuite».
 
Défendant la «démocratie participative», elle a affirmé que, si elle était élue présidente de la République, elle «rendrai(t) des comptes tous les ans aux citoyens par rapport à la façon dont (elle) aurai(t) exercé (s)on mandat», devant un jury citoyen rebaptisé «observatoire».
 
Alors qu'on lui demandait si elle pratiquerait la transparence sur son état de santé une fois à l'Elysée, elle a estimé que cela «fait partie des obligations démocratiques de transparence».
 
Sur le plan économique, elle a assuré qu»'avec l'élection présidentielle, la croissance va repartir. Ce n'est pas de la magie, c'est de la confiance». Car «c'est la confiance d'un pays en lui-même qui fait repartir les acteurs économiques».
 
Interrogée sur une éventuelle réduction du budget de la Défense, Ségolène Royal a estimé que «dans un contexte international où montent les insécurités et les menaces», il ne faut pas «donner un signal selon lequel nous baisserions la garde» et donc «travailler dans le même ordre de grandeur du budget de la Défense tel qu'il est». Quant à la construction d'un nouveau porte-avions, il faut «faire en sorte que les grands équipements militaires s'intègrent dans une défense européenne et donc soient co-financés par plusieurs pays européens».
 
Interrogée sur une éventuelle réforme du permis à points, elle a jugé qu«'ouvrir un débat sur cette question-là pourrait être très intéressant». Pour autant, il ne faut pas «donner un signal d'affaiblissement de la lutte pour la sécurité routière».
 
Elle a en revanche qualifié de «dogme» l'idée d'un service minimum à la SNCF: «c'est un dogme inapplicable puisqu'il n'est pas question de remettre en cause le droit de grève», a-t-elle estimé, plaidant plutôt pour un meilleur «dialogue social».

Article du Figaro

LA VIDEO ET LE SCRIPT COMPLET DANS QUELQUES MINUTES
12 Novembre

Trois femmes démocrates, dont Hillary Clinton, viennent d’émerger du scrutin américain. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

L’arbre ne doit pas cacher la forêt. Il ne faudrait pas accréditer l’idée que l’accès des femmes aux responsabilités est une chose acquise. De plus, le jour où trois femmes démocrates émergent aux Etats-Unis, on apprend qu’en France, une femme est violée toutes les deux heures. Il y a encore tellement à faire contre ces violences cachées faites aux femmes, contre le harcèlement sexuel, les inégalités salariales… La question des femmes n’a donc pas beaucoup progressé. Je pense même le contraire, quand j’observe que 80 % des travailleurs précaires sont des femmes.

Cependant, le fait qu’une femme puisse être candidate à l’Elysée ne montre-t-il pas un progrès ?

Je crains qu’on ne se réjouisse trop vite e t qu’à partir de quelques symboles, on se dise: « Voilà, c’est fait », alors que les résistances machistes sont fortes. Au plus profond de certains hommes, il y a antinomie entre l’exercice de l’autorité et du pouvoir, et lefait d’être une femme. On voit d’ailleurs ressortir des plaisanteries douteuses.

Quel bilan tirez-vous de ces débats que vous craigniez au départ ?

Le parti a pris le risque d’affaiblir son candidat. Doutant de mes capacités, ce sont les deux autres qui ont voulu ces débats. Et s’ils en ont exigé six, c’est qu’ils pensaient que je ne tiendrais pas la distance. Finalement, les militants ont permis que tout se déroule correctement et moi, j’ai refusé de répondre aux attaques très violentes dont j’ai été l’objet. Si j’étais tombée dans la polémique, cela aurait pu très mal se terminer. Or, à l’issue de ce processus, ma légitimité n’est plus contestable, et le PS en sort grandi. C’est bien.

Que pensez-vous de la vidéo qui circule sur le Net et dans laquelle vous affirmez que les enseignants devraient être présents 35 heures par semaine au collège, au lieu de donner des cours de soutien dans le privé ?

Ce sont des méthodes de fin de campagne. Je les déplore. Les questions d’éducation méritent mieux que ce genre de procédé. Je pense qu’une vraie révolution éducative est nécessaire pour lutter contre l’échec scolaire. Je préconise donc que les moyens à donner à l’éducation et à l’organisation du travail dans les collèges fassent l’objet d’un débat approfondi dès la campagne présidentielle et que l’on réponde au besoin de soutien scolaire individualisé. Je redis ici toute l’estime et la confiance que j’ai dans les enseignants.

Ces mauvaises méthodes ne compromettent-elles pas le rassemblement des socialistes derrière le vainqueur ?

Plus la participation sera forte, plus le score sera net, et mieux les socialistes pourront se rassembler. C’est pourquoi la désignation du candidat, largement et dès le premier tour, est indispensable pour combattre la droite et les dégâts de sa politique.

Etes-vous rancunière ?

Non, pas assez, c’est peut-être ma faiblesse. Mais comme je vais de l’avant, je ne traîne pas avec moi les scories du passé, toutes les méchancetés, les humiliations…

Pourquoi les militants voteraient-ils pour vous soir ?

Mais parce que je peux gagner! Je suis la seule à pouvoir l’emporter sur la droite. J’incarne le changement profond que réclament les gens. Pour beaucoup, je suis la candidate contre les pouvoirs en place, contre les pesanteurs, contre ceux qui se pensent propriétaires de la chose publique. Il y a un côté insoumission chez mes partisans. Que la symbolique du père de la nation puisse être une femme, ça, c’est une révolution!

Vous sentez-vous prête à affronter le débat, vraiment contradictoire celui-là, avec des adversaires de droite ?

Tout à fait, le débat sera plus clair, donc plus motivant.

Nicolas Sarkozy ne vous fait-il pas peur ?

Mais c’est aux Français qu’il fait peur!

Même s’il reprend certaines idées du projet du PS, comme le remboursement des aides publiques par les entreprises qui délocalisent ?

Il n’y a pas de risques de nous confondre. On ne fera pas une seconde fois aux Français le coup de la fracture sociale. Mais pourtant, son thème de la rupture paraît marcher… Les gens ont tellement besoin de croire au changement, de croire à l’efficacité du politique! Précisément, si je mène une bonne campagne, je saurai faire la différence.

La campagne sera-t-elle à nouveau axée sur la sécurité ?

Moi, je suis axée sur les problèmes du pays: la relance de l’emploi, la lutte contre toutes les formes d’insécurité, mais aussi l’aide à ceux qui décrochent. Je veux tenir les deux bouts de la chaîne. Les sécurités quotidiennes sont le problème majeur des catégories populaires. Ceux qui, au PS, m’ont traitée de « deuxième Sarkozy », sont à côté.

Ce thème de la sécurité renforce-t-il le vote Le Pen ?

La question que je me pose c’est comment ramener les électeurs d’extrême droite dans le giron républicain ? Parmi les électeurs de Le Pen, une partie, la moins nombreuse, adhère à ses idées. Les autres votent par colère. Il n’y a pas de honte à s’adresser à eux, le Front national n’est propriétaire d’aucun électeur. L’important, c’est d’être vrai. Je ne veux pas revivre le 21 avril 2002.

Le Pen doit-il avoir ses 500 signatures ?

C’est son problème.

Si vous êtes désignée par le PS, comment comptez-vous rassembler la gauche ?

Je crois à notre force de persuasion, et je fais le pari de rassembler un maximum de personnalités dès le premier tour. C’est mon côté idéaliste. Je ne suis pas inquiète et je m’attellerai à cette tâche immédiatement, si je suis désignée.

Et Jean-Pierre Chevènement ?

J’ai bon espoir de le convaincre, dès lors qu’il se sentira respecté dans son itinéraire et ses convictions, qui font partie du patrimoine de la gauche.

Un rapprochement avec François Bayrou est-il envisageable ?

Il est hors de question de nouer des alliances d’appareil avec la droite. Mais il peut y avoir des convergences sur des projets de loi. On appelle cela des majorités de projets.

Vos détracteurs vous soupçonnent de vouloir transformer le PS en parti de supporteurs?

Qu’il y ait des supporteurs ne me choque pas, ce sont eux qui m’ont soutenue. Je respecte suffisamment les adhérents pour penser que, s’ils peuvent être des « supporteurs », c’est parce qu’ils ont des convictions.

Interview Pascale Amaudric et Florence Muracciole

10 Novembre
Bonjour à tous,

Depuis quelques jours, une vidéo "volée" circule sur le net.
Elle est volée mais peu importe, elle est surtout tronquée ! Les propos, ainsi montés, ont donc faché les professeurs (certainement à juste titre).

Pour dissiper tout malentendu, je diffuse ci-dessous le débat duquel est extrait cette mini-vidéo. Vous verrez donc les propos replacés dans leur contexte.

Nous pardonnerons au camarade Daniel Raoul, de l'équipe DSK qui a diffusé cette vidéo et que nous ne saurions soupçonner, en bon camarade, d'intrigue envers Ségolène Royal.
Nous ne saurions l'accuser de pratiques politiques honteuses qui datent d'un autre age, dans le seul but de manoeuvre personnelle.

A bientôt,
Thomas


Merci au blog "Le Maine-et-Loire avec Ségolène"
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