28 Juillet

     Evènement (il parait qu'on appelle ça comme ça !) dans "Le Monde", une tribune de dix élus socialistes comme cri du cœur au retour de Jospin. 

     D'habitude, on se contente de passer un coup de fil, on lui envoie un mail, éventuellement des fleurs ou on l'appelle mais non, pas moins d'une tribune du Monde pour demander à l'ancien Premier Ministre de tenter l'année prochaine son boulot d'il y a quatre ans.
     Motif: " La percée de l'éventuelle candidate socialiste ne s'appuie pas sur une reconquête de l'électorat de gauche".
 

 

      Qu'elle puisse gagner justement parce qu'elle regroupe au delà de la gauche et qu'elle rassemble les français ne compte pas, seuls compteraient les socialistes convaincus ?

     A peine voilé, cet "appel à la lucidité " contre une désignation de Ségolène Royal par les militants PS annonce donc un temps de " confrontation ", selon un proche de Lionel Jospin cité par Le Monde. Quelle confrontation ?

     Qu'elle soit la mieux placée est incontestable, qu'ils se positionnent ainsi le démontre. Cette confrontation amicale sera entre tous les (nombreux) candidats pour préparer mai , pas tous les candidats pour empêcher Ségolène de préparer . Chaque candidat sans exception rappelle les échéances, que rien n'est joué. Et rien n'est tellement joué qu'ils se demandent encore, avec six mois de retard, comment éliminer Ségolène Royal.

      Les auteurs de la tribune soutiennent que le débat fait défaut entre les candidats. Si le débat est celui soumis par la tribune, c'est à dire comment éliminer Ségolène, effectivement, je la félicite de ne pas s'engager sur ce sujet et de ne pas répondre à ces flèches, de réellement préparer les échéances en ne parlant que de sujets qui intéressent les français.
     Lionel Jospin est le bienvenu dans le débat démocratique qui se tiendra durant la campagne interne mais en faire juste une alternative à Ségolène Royal est assez discutable.

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