Partout en Ontario, plus de 400 000 personnes ont voté lors d’un référendum populaire sur la question de la privatisation des soins de santé. Le vote a été organisé par la Coalition ontarienne de la santé et a vu un nombre impressionnant de personnes participer en tant que bénévoles et organisateurs.
Il y a eu des votes par anticipation lors des congrès syndicaux, sur les campus et dans les quartiers de la province. Ces votes – ainsi que le vote en ligne – avaient déjà dépassé les 200 000 au moment où les principaux jours de vote sont arrivés.
Les 26 et 27 mai, il y a eu près de 1 000 scrutins dans les petites villes et les grandes villes. Les lieux de travail, les organismes sociaux et les groupes communautaires installent des bureaux de vote. Il y avait des urnes dans les cafés, dans les kiosques ruraux et dans les parcs.
C’était une entreprise vraiment énorme de la part de l’OHC, mais cela montrait également l’étendue de l’opposition à l’agenda de Ford. Les milliers de personnes qui ont participé étaient heureuses d’avoir l’occasion de s’exprimer.
Ford n’a aucun mandat pour privatiser les services publics. Il a été élu avec un maigre 18% d’électeurs éligibles votant pour le parti conservateur. Pendant l’élection, il n’a pas mentionné une seule fois qu’il prévoyait de transférer les services hospitaliers à des entités privées à but lucratif. La colère dans les rues contre sa politique était palpable lors des scrutins référendaires.
La question est de savoir comment transformer cette colère en mouvement. Les centaines de milliers de personnes qui ont voté et les milliers de personnes qui se sont portées volontaires lors de la campagne OHC ont été mobilisées et ont trouvé une cause commune avec leurs voisins et leurs collègues dans cette lutte. Les coalitions locales de santé ont été revigorées et les attentes ont grandi. La campagne ne fait qu’effleurer la surface de la colère dans toute la province.
Fondamentalement, l’élan doit trouver des moyens d’exploiter le sentiment sur les lieux de travail, en particulier dans les domaines de la santé. Il y a eu un grand soutien de la part de nombreux syndicats. Unifor et le Syndicat des Métallos ont tous deux fourni des ressources indispensables. Les membres du syndicat présents aux congrès et aux réunions du SEFPO, du STTP et des TUAC ont participé à la campagne. Il existe une excellente base pour continuer dans des lieux de travail tels que les hôpitaux et parmi les travailleurs de l’éducation. Dans de nombreux endroits, les conseils du travail locaux ont embrassé la cause.
Les conservateurs de Ford sont inquiets. C’est pourquoi ils ont agi à la vitesse de l’éclair pour faire adopter le projet de loi 60, qui met en place la privatisation des chirurgies et des diagnostics hospitaliers. Ils ont déjà été contraints de reculer – par des travailleurs de l’éducation qui ont repoussé le projet de loi antisyndical 28.
Mais cela va être un long combat. Alors que le coût de la vie continue d’augmenter, nous verrons de plus en plus de personnes chercher un moyen de lutter contre la cupidité des patrons et des politiciens qui les servent. Le référendum a été une énorme salve d’ouverture dans une lutte plus large contre la privatisation à tous les niveaux. Les prochains mois seront cruciaux pour voir si ces grands événements peuvent être à la base d’un mouvement qui pourra enfin repousser Ford de son agenda.
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