Nous, soussignés, condamnons fermement les menaces contre Myriam Bregman, députée socialiste en Argentine et candidate présidentielle de la gauche socialiste. Elle a été attaquée pour avoir défendu le droit du peuple palestinien à résister à l’oppression coloniale et au régime d’apartheid imposé par l’État d’Israël.
En réponse à l’attaque du Hamas du 7 octobre qui a tué plus de 1 000 civils, l’État d’Israël a lancé une guerre brutale contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. Plus de deux millions de Palestiniens ont été privés d’électricité, de carburant et de nourriture ; ils font l’objet de frappes aériennes et d’ordres d’évacuation, tandis que l’armée israélienne se prépare désormais à une invasion terrestre. Plus de 8 300 civils palestiniens ont déjà été tués par Israël, dont 3 457 enfants, 2 136 femmes et 480 personnes âgées.
Lors du deuxième débat présidentiel argentin, le 8 octobre, les quatre autres candidats se sont alignés sans réserve sur la déclaration de guerre d’Israël contre le peuple palestinien. En revanche, le candidat du Front de gauche ouvrier – Unité (FIT-U), tout en exprimant sa douleur face aux morts civiles, a condamné l’oppression coloniale et le régime d’apartheid subis par le peuple palestinien.
Depuis lors, Bregman et d’autres représentants de la FIT-U ont fait l’objet de toutes sortes de menaces. Beaucoup d’entre eux viennent des mêmes secteurs de droite – comme le candidat d’extrême droite à la présidentielle Javier Milei et sa candidate à la vice-présidence Victoria Villarruel – qui défendent la dictature militaire en Argentine qui a cruellement torturé les détenus, en particulier ceux qui étaient juifs. D’autres menaces proviennent des partisans de Patricia Bullrich, candidate de Juntos por el Cambio, qui a lancé une opération de fausses nouvelles contre Bregman, l’accusant de s’être opposée à une minute de silence pour les civils tués.
Les attaques contre Bregman et la gauche argentine font partie d’une campagne internationale menée par les grands médias et les gouvernements des puissances impérialistes, comme les États-Unis et l’Union européenne, qui sont des alliés inconditionnels de l’État oppressif israélien.
En France, le gouvernement Macron a interdit les mobilisations de solidarité avec le peuple palestinien et a menacé de poursuivre en justice les partis de gauche et les députés qui défendent le droit de résister au colonialisme. Aux États-Unis, les organisations étudiantes solidaires de la lutte palestinienne sont persécutées, tout comme des membres du Congrès comme Rashida Tlaib qui a dénoncé le soutien inconditionnel de l’administration Biden à Israël. Au Brésil, la droite bolsonariste s’en est prise à Luciana Genro, députée d’État du Parti Socialisme et Liberté (PSOL).
Malgré ces menaces, nous ne serons pas réduits au silence. Nous continuerons de dénoncer les crimes contre le peuple palestinien.
Une sélection de signataires internationaux
Richard Boyd Barrett, membre du parlement irlandais, People before Profit, Irlande
Sebastian Budgen, directeur éditorial de Verso, France
Alex Callinicos, professeur retraité d’études européennes au King’s College de Londres, Royaume-Uni
Luciana Genro, membre du parlement de l’État de Rio Grande do Sul, PSOL, Brésil
Adèle Haenel, actrice, France
Liliana Kaczerginski Cordova, cofondatrice du Réseau juif antisioniste international (IJAN)
Warren Montag, professeur d’anglais à l’Occidental College, États-Unis
Ilan Pappé, historien israélien, auteur de nombreux ouvrages dont Le nettoyage ethnique de la Palestinedirecteur du Centre européen d’études sur la Palestine à l’Université d’Exeter, Royaume-Uni
Éric Toussaint, économiste, Belgique
Miguel Urbán, député européen, Anticapitalistas, État espagnol
Pour la liste complète des centaines de signataires, voir Journal de La Izquierda.
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