Publié à l’origine par Socialist Alternative England/Wales/Scotland.

Un autre Premier ministre conservateur mord la poussière. Dans des scènes qui ressemblent moins à un accident de voiture au ralenti qu’à une collision à plusieurs véhicules à grande vitesse, les députés conservateurs ont évincé un autre occupant du numéro 10. Truss n’est au pouvoir que depuis 45 jours. Il s’agit d’un nouveau record et d’un reflet de l’impasse totale à laquelle le capitalisme britannique est actuellement confronté alors que le parti le plus prospère de l’histoire sombre dans le chaos total.

Mais alors qu’à Westminster, les événements atteignent de nouveaux niveaux de farce, une calamité fait face à la classe ouvrière dans toute l’Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord. Cette bande de parasites et d’escrocs ne doit pas être autorisée à choisir un autre Premier ministre « gardien » non élu. Une «figure de l’unité» choisie par les députés conservateurs serait chargée en leur nom de continuer à gouverner pour les riches tout en gagnant du temps pour limiter la catastrophe à laquelle ils sont confrontés lors d’élections générales. Le budget de compressions prévu pour le 31 octobre par Hunt donnerait le ton.

Pas de nouveaux gardiens !

Les conservateurs doivent partir maintenant. S’ils tentent de s’accrocher, le mouvement ouvrier doit leur montrer la porte. Aujourd’hui, plus que tous les membres des syndicats doivent se battre pour intensifier, élargir et coordonner les grèves. Une action généralisée pourrait faire tomber tout régime « intérimaire » fragile. Et lorsque les conservateurs sont inévitablement contraints d’aller aux urnes, il faut se préparer pour une prochaine série de luttes dans les rues.

Le dégoût écrasant et parfaitement justifié à l’égard du régime des conservateurs signifie qu’une élection générale verra presque certainement une énorme victoire pour la seule alternative gouvernementale actuellement proposée dans la politique britannique : le parti travailliste dirigé par Starmer. Mais il n’y a pas d’enthousiasme pour ce projet politique néo-blairiste et pro-milliardaire.

Catastrophe capitaliste britannique

La crise catastrophique à laquelle est confronté le capitalisme britannique – ce qui sous-tend réellement le chaos qui engloutit son parti conservateur historique – signifie que Starmer sera contraint par la logique de ce système de poursuivre ses attaques brutales contre la classe ouvrière. Mais il peut aussi être plus vulnérable à la pression de masse que le mouvement ouvrier peut exercer.

Il ne doit y avoir aucune pause dans les grèves et les manifestations qui sont prévues si les travaillistes sont élus – bien au contraire. La guerre de classe des riches contre les pauvres se poursuivra, quel que soit l’occupant de Downing Street, qu’il soit conservateur ou blairiste.

De même en Écosse, où seulement 9 % avaient une opinion favorable de Truss et où les conservateurs sont encore moins populaires, les travailleurs ne peuvent compter ni sur le SNP procapitaliste ni sur le Parti travailliste blairiste pour obtenir un changement significatif.

Le mouvement ouvrier doit passer à l’offensive

En plus d’intensifier les grèves et d’organiser des manifestations de masse – y compris pour une énorme participation lors de la manifestation de l’Assemblée populaire du 5 novembre, nous devons également entamer des discussions sur la construction d’une alternative politique aux partis capitalistes traditionnels. Un nouveau parti de gauche, qui se fonde sur les luttes des travailleurs, des jeunes et des opprimés, pourrait commencer à donner une expression politique aux revendications et aux aspirations des travailleurs et marquerait un pas en avant important.

Mais encore plus cruciale est la tâche de construire et de développer une organisation qui se prononce de manière claire et sans ambiguïté pour la fin du capitalisme, qui peut offrir un leadership dans la lutte pour un changement socialiste révolutionnaire.

Socialist Alternative représente la fin du chaos et de la tyrannie des marchés – pour la propriété publique des grands monopoles et la planification démocratique des travailleurs pour construire une économie qui réponde aux besoins de tous sans détruire la planète.