06 Janvier
Ségolène Royal a mis à profit sa première journée en Chine pour prôner une "convergence" des droits sociaux pour prévenir les dégâts de la mondialisation libérale, sans toutefois montrer Pékin du doigt. La femme politique la plus populaire de France a entamé, à l'invitation du Parti communiste chinois (PCC), un séjour de trois jours et demi dans la capitale chinoise, où elle a été reçue assez discrètement par les autorités.

Elle a sacrifié au rite des hôtes de marque en se rendant à Badaling (nord de Pékin), sur la Grande muraille, longue de plus de 7.000 km et dont la construction a commencé il y a plus de 2.000 ans.
En ce lieu emblématique de la puissance chinoise, Ségolène Royal a tenu un discours très balancé sur les performances économiques du nouveau colosse de l'Asie. Elle s'est fait l'écho "des délocalisations douloureuses" de l'Europe vers la Chine mais a qualifié de "chance" la croissance chinoise car ce pays "est un immense marché pour les entreprises françaises."

Selon l'ancienne ministre, "l'Europe doit davantage se protéger contre les pays à bas salaires parce qu'il y a une concurrence déloyale mais en même temps, elle doit avoir un esprit de conquête, de compétition et nous en avons les moyens".

Les jeux Olympiques de Pékin en sont à cet égard "une formidable perspective", a-t-elle soutenu en visitant deux des futurs sites de compétition.

Pour parvenir à "un développement harmonieux, il faut converger vers des droits sociaux et environnementaux communs", a expliqué la candidate.
AFP
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