Ségolène Royal rappelle que la campagne, dont elle donne sa vision personnelle dans son ouvrage, est un évènement partagé par tous les Français « c'est celle aussi de
tous les Français, ceux qui ont voté pour moi comme ceux qui n'ont pas voté pour moi. C'est maintenant un morceau d'Histoire de France. »
Interrogée sur sa volonté de nommer Fraçois Bayrou à Matignon si elle était élue, Ségolène Royal répond : « converger avec d'autres responsables politiques avec
lesquels on a un certain nombre de points communs, un certain nombre d'ailleurs -ça s'est vu dans le débat qui nous a, non pas opposé, mais au cours duquel nous avons dialogué, je pense de façon
constructive- c'est le sens même d'un vrai élargissement politique de la construction d'une majorité dans un pays »
Elle poursuit « C'est ça la mutation politique et l'imagination politique, et la nécessité de prendre le meilleur dès lors qu'on partage un certain nombre de
valeurs démocratiques, le meilleur dans chaque courant politique non pas par des débauchages individuels mais par des constructions de valeurs au service du pays. Et cette proposition-là, elle
n'était pas improvisée comme je l'ai lue ici ou là. Ce rendez-vous était prévu. Je l'avais proposé à François Bayrou ...qui l'avait accepté. Il avait lieu chez lui. Il était tard parce que je
sortais d'une réunion publique (nous sommes en campagne électorale à ce moment-là) et au dernier moment, François Bayrou a changé d'avis. C'est aussi sa liberté. »
Ségolène Royal affirme que les attaques contre les Socialistes sont un peu caricaturales « Les Socialistes parlent. Ils font leur travail à l'assemblée nationale
; et en même temps, je crois qu'il faut qu'ils répondent avec beaucoup plus de précisions aux préoccupations actuelles des Français. De quoi me parlent-ils, les gens que je rencontre maintenant ?
Du Pouvoir d'Achat. »
Elle évoque ensuite ce qui coûte cher aux ménages Français :
« L'alimentation. Moi je demande que l'on regarde aussi ce que l'on peut faire du côté de la baisse de la TVA et de la libéralisation des lois sur le commerce
pour faire baisser les prix alimentaires qui coûtent à peu près 10% plus chers en France que dans les autres pays européens parce qu'il y a des lois qui protègent les hypermarchés et les grandes
surfaces en France. »
Elle évoque enfin « La question du Logement. J'observe que Nicolas Sarkozy reprend l'une de mes propositions, et c'est tant mieux, sur la question de la suppression des deux mois de caution.
Que ne l'a-t-il fait depuis six mois ! C'est-à-dire qu'on voit, aujourd'hui, finalement dans cette Politique un peu improvisée, un Nicolas Sarkozy qui se comporte en pompier, qui maintenant
improvise un certain nombre de mesures : tant mieux ! Mieux vaut tard que jamais ! Mais pourquoi tant de temps perdu sur des mesures de bon sens que j'avais avancées dans ma Campagne et qu'il
avait moquées. »
> Ecouter l'interview en intégralité
par Thomas
publié dans :
Ségolène
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