Rémunération de l'auteur

Coin Films

Home Cinéma Télé Satellite Achat Vidéo Film DVD VOD

Coin Jeux Vidéos

Vente Jeu Vidéo Nintendo Wii Jeu Playstation 2 Nintendo DS Jeu Vidéo Occasion Jeu Xbox 360 Xbox 360

Coin Loisirs Exterieurs

Baptème Air Paintball Structure Gonflable Chute Libre Montgolfiere Saut Parachute Stage Pilotage

Contact

CONTACTEZ SEGOLENE ROYAL :

Pour contacter Ségolène Royal, par le biais de son association "Désirs d'avenir" : contact@desirsdavenir.com


CONTACTEZ LE BLOGGER :
Ecrire au gestionnaire du site


DESIRS D'AVENIR :
          Adhérez en ligne

Flux

  • Flux RSS des articles

Rechercher

30 septembre
Sur le blog de Jean-Luc Mélenchon

Le meeting de Ségolène. Waw, l’affaire! Pendant ce temps l’abime de la catastrophe financière s’élargit sous les pieds de l’économie réelle. Sarkozy s’agite. La gauche "sérieuse-et-responsable" retient son souffle: god’dam… l’horizon indépassable n’est plus ce qu’il était.

LE PROBLEME DU PROBLEME

Commençons par ce qui aurait pu me valoir une bonne couverture médiatique si j’avais consenti à répondre aux questions que l’on m’a posé depuis . Le Zénith de Ségolène Royal. Allons-y. Ou es le problème? Les chanteurs avant et après? C’est le cas dans tous les grands rassemblements politiques depuis déjà dix ans. Notons cependant que ceux là, au Zénith, sont tous engagés. C’est donc plutôt sympath et de gauche, non? Sa tenue à elle? On en parlera le jour où le même genre de commentaires sera possible à propos d’un homme. Idem pour la coiffure. Quand au public il était absolument dans la norme ordinaire des manifestations du PS. Que celui qui n’a jamais vu les marionnettes hystériques du MJS hurler au premier rang en agitant des cartons garnis du seul nom d’un candidat lui jettent la première pierre. Ceux là étaient enthousiastes. Qu’aurait on dit s’ils ne l’avaient pas été! Et peut-être même étaient-ils contents de participer enfin à un meeting contre la droite. Ca se comprend. Donc pour moi le problème n’est pas là. Le problème c’est qu’on crée ce type de problème a ce sujet. Mais s’il doit y avoir un problème à toute force, c’est plutôt de devoir constater qu’elle a parlé une demi-heure et que ce qu’elle a dit n’est relaté nulle part. Je dois donc aller sur le site Désirs d’avenir  pour lire le texte de son discours car, à la même heure, je faisais une conférence sur la laïcité dans l’Hérault et je ne pouvais donc pas suivre la retransmission en direct. Pas de pot, le site me dit que je dois attendre un peu pour avoir le texte et la vidéo. Dommage car je m’apprêtais à faire la seule chose digne d’un socialiste en période de congrès surtout: dépiauter le contenu de son propos, faire la part d’accords et de désaccords qu’il me suggère. Après vous avoir dit tout cela, l’honnêteté m’oblige à préciser: que nul n’aille croire que je suis touché par la grâce de l’invitation, réitérée il y a peu, à nous aimer les uns les autres. Je prends seulement mes précautions. Le lynchage de Ségolène Royal que j’observe est vide d’arguments raisonnés. Je préfère marquer tout de suite mes distances avec le genre d’auto amnistie qu’il contient pour beaucoup de ceux qui le pratiquent. Je devine qu’il s’agit de préparer un front de «tout sauf Ségolène» qui pourrait bien être la tenue de camouflage la plus portée au congrès. Prétexte! Je ne marche pas. Si Ségolène Royal est en tête des votes du parti elle aura gagné le congrès un point c’est tout. Sa diabolisation est une ruse pour fabriquer un dénominateur commun là où il n’y en a pas politiquement. Le congrès de "clarification" commence mal.

 

Jean-Luc Mélenchon

par Thomas publié dans : Ségolène communauté : Soutiens à Ségolène Royal
ajouter un commentaire commentaires (25)    créer un trackback recommander
25 septembre
Ségolène Royal était l'invitée de Michel Denisot hier soir. Ci dessous la vidéo :

par Thomas publié dans : Ségolène
ajouter un commentaire commentaires (5)    créer un trackback recommander
24 septembre

Le programme du grand Concert de la Fraternité est disponible !

Allez découvrir les chanteurs, les humoristes, les comédiens qui partageront ce moment de réflexion politique et de fête.


Le programme
 
« Mon équipe a travaillé sur ce rassemblement avec deux objectifs : d’abord, donner du plaisir et de l'émotion artistique. C'est essentiel pour que la politique ne se dessèche pas. Nous nous sommes trop souvent contraints à des codes un peu désuets, à des rites presqu'archaïques qui assèchent la créativité, la spontanéité, et, au final, la pensée politique. Le chant, la littérature, la danse, sont de merveilleux moyens d'ouvrir nos coeurs."

Beaucoup d’artistes se joindront à nous pour vous offrir une soirée chaleureuse, festive et riche en réflexion.

Le groupe des Neg’Marrons ouvrira la soirée, puis viendront :

Trust

Hervé Vilard

Julie Delpy

Ridan

Benjamin Biolay

Adrienne Pauly

Mohamed Lamine

Patrick Fiori

Alexis Rault

Patrice Maktav

Traits d’union

Da Silva

et, pour finir, Cali.

Vous aurez également l’occasion de visionner des courts métrages engagés sur les enjeux auxquels notre société est confrontée. Des humoristes, comme Phil Darwin, vous feront rire et des comédiens du théâtre du Soleil, d’Ariane Mnouchkine, nous présenteront deux petites pièces de théâtre, mises en scène par Hélène Cinque.


Rendez-vous le 27 septembre au Zénith, de 18 heures à 22 heures (ouverture des portes : 17 heures).

Soyez nombreux !

 

par Thomas publié dans : Ségolène
ajouter un commentaire commentaires (28)    créer un trackback recommander
19 septembre
Chères camarades, chers camarades,

Je vous prie de bien vouloir trouver le texte de la motion, finalisé en équipe, à l'issue d'un travail coordonné par Jean-Louis Bianco, Jean-Pierre Mignard et Vincent Peillon. Je vous rappelle que nous sommes les seuls à avoir élaboré ces idées de façon participative, avec plusieurs milliers de contributeurs et plus de 7 500 signataires de notre contribution sur le site internet "Congrès utile et serein". Bien sûr, la motion sera complétée en fonction des convergences possibles avec d'autres contributions d'ici 23 septembre.

Amitiés socialistes,

Ségolène Royal

Télécharger la motion en cliquant ici
par Thomas publié dans : Ségolène
ajouter un commentaire commentaires (29)    créer un trackback recommander
16 septembre
Regarder la vidéo de Ségolène Royal, invitée de Laurence Ferrari.


par Thomas publié dans : Ségolène
ajouter un commentaire commentaires (35)    créer un trackback recommander
11 septembre
François Bayrou a proposé aux socialistes un rassemblement pour une victoire contre Nicolas Sarkozy en 2012.

N’a-t-il pas la mémoire courte ? Pourquoi donc s’est-il refusé, entre le 23 avril et le 6 mai , à appeler à voter pour la candidate socialiste à l’élection présidentielle ? C’était pourtant à ce moment-là qu’aurait pu s’exprimer sa réelle volonté de battre Nicolas Sarkozy. Il a refusé et devrait s’en souvenir avant d’appeler aujourd’hui à un rassemblement. N’a-t-il pas fait prévaloir lui aussi son intérêt tactique et personnel avant ceux du pays ?

Ne nous y trompons pas. Si la gauche, une fois réunie et forte de ses valeurs et de ses convictions, a tout intérêt à ouvrir ses portes aux démocrates dans le but de combattre la politique de la droite, l’inverse ne fonctionnera pas. On veut faire croire à une faiblesse du Parti socialiste, à un démantèlement de ses structures et de son assise électorale. C’est assez piquant quand on sait que le Modem compte seulement trois députés à l’Assemblée nationale tandis que nombre de ses candidats aux élections municipales n’auraient pas été élus sans alliance avec les listes socialistes.

Sa ligne politique, qui reste enfermée dans un discours « ni de droite ni de gauche », n’est pas claire. En refusant de choisir, Bayrou continue de faire le succès de celui qu’il prétend combattre.

Faut-il ainsi rappeler que les partisans de François Bayrou siègent dans le groupe libéral au Parlement européen, alors qu’ils croient, en France, jouer l’opposition à Nicolas Sarkozy ? A Strasbourg, les votes du Modem sont bien souvent en contradiction avec les nôtres. Pire, ils sont aussi incohérents avec les positions que défend son président dans l’Hexagone.

Pour les élections européennes de 2009, c'est lui qui devra clarifier ses positions.
par Thomas publié dans : Ségolène
ajouter un commentaire commentaires (30)    créer un trackback recommander
8 septembre
Voir la vidéo :

par Thomas publié dans : Ségolène
ajouter un commentaire commentaires (4)    créer un trackback recommander
4 septembre

, les 27 Etats-membres de l’Union européenne sont parvenus à un consensus sur l’attitude à tenir vis-à-vis de la Russie. Les négociations sur le nouveau partenariat stratégique UE-Russie sont donc gelées jusqu’à ce que Moscou retire ses troupes de Géorgie.

Les positions communes de l’UE en matière de politique étrangère sont difficiles à obtenir : on ne peut donc que se féliciter de l’unité qui s’est exprimée . Cela n’empêche pas de s’interroger sur l’avenir du partenariat russo-européen.

C’est un régime autoritaire qui s’est clairement installé à Moscou. L’élection récente de Dmitri Medvedev ne masque en rien la continuité de ligne qui prévaut aujourd’hui à Moscou, continuité d’autant plus forte que Vladimir Poutine demeure l’homme fort de la Russie.

Au fond, la nostalgie impériale exprimée récemment dans les affaires caucasiennes n’est que l’illustration sur le plan international d’un raidissement du pouvoir déjà bien affirmé dans les affaires intérieures, avec le musèlement de l’opposition, le recours aux assassinats politiques (n’oublions jamais le sacrifice d’Anna Politkovskaïa) et le rôle croissant du FSB, les services secret héritiers du KGB.

Il n’est bien sûr pas question d’humilier la Russie ni de l’isoler : cela ne ferait que renforcer la tendance autoritaire du régime russe.  Les Européens membres de l’OTAN doivent notamment faire entendre leur voix au sein du Conseil Atlantique : nous ne pouvons donner l’impression que l’Alliance cherche à constituer un glacis autour des pays qui constituent l’ « étranger proche » de la Russie.

Pour autant, il est également de notre devoir de faire entendre raison à la Russie, en matière de droits de l’homme et de respect du droit international. Et pour cela, nous aurions torts de négliger les armes de pression dont dispose l’Union.

La Russie ne peut se permettre de froisser celle qui est, de loin, son premier partenaire commercial. La preuve ? Les soubresauts de la Bourse de Moscou au moment de l’entrée des troupes russes en Ossétie du Sud ont fait frémir les milieux d’affaires. Le rôle de « tampon » que joue l’Europe entre la Russie et les Etats-Unis doit également inciter Moscou à rester prudent dans ses relations avec le Continent.

L’Europe a donc un rôle positif à jouer vis-à-vis de la Russie, pour peu qu’elle s’attaque aujourd’hui à ses propres points faibles : une politique de défense quasi inexistante et nécessaire à sa crédibilité sur le plan international ; une politique énergétique commune encore mal définie. L’UE demeure en effet dans une situation de grande dépendance énergétique, qui la fragilisera tant qu’elle n’aura pas réussi à diversifier ses importations en pétrole et en gaz.

Qu’on se le dise : la Russie a besoin de l’Europe autant que l’Europe a besoin de la Russie. Que l’Europe réduise sa dépendance et elle pourra construire un partenariat équilibré avec Moscou, lui permettant de dire aux Russes ce qui doit être dit, avec fermeté, mais aussi avec la volonté de construire un partenariat à long terme. Un beau défi!

par Thomas publié dans : Ségolène
ajouter un commentaire commentaires (15)    créer un trackback recommander
3 septembre
La création du RSA par le gouvernement est, comme le soulignait Ségolène Royal dans une tribune publiée le 9 mai, une imposture politique, doublée d'une occasion manquée. Thomas Piketty a publié aujourd'hui une excellente analyse du Revenu de solidarité active (RSA).


Revenu de solidarité active : l’imposture
Par Thomas Piketty

Depuis la semaine dernière, il est enfin possible de débattre précisément du système de Revenu de solidarité active (RSA) proposé par le gouvernement. Récapitulons.

Actuellement, une personne seule sans revenu touche 450 euros par mois de RMI. Si elle trouve un emploi payé au SMIC, son salaire net mensuel sera de 600 euros à temps partiel (20 heures), et de 1 000 euros à temps plein (35 heures). Depuis 2000, les salariés modestes bénéficient de la prime pour l’emploi (PPE), égale à 8 % du salaire, soit un complément de revenu de 50 euros par mois pour un salaire de 600 euros, et de 80 euros pour un salaire de 1 000 euros. Au-delà, la PPE diminue et s’annule complètement au niveau d’un salaire de 1 600 euros. Elle disparaît encore plus vite pour ceux qui ont un conjoint qui travaille, ce qui n’a guère de sens d’un point de vue économique : la puissance publique ne devrait-elle pas se préoccuper d’encourager le travail de tous, indépendamment de la situation de famille, plutôt que de savoir qui vit avec qui ? Outre la PPE, les salariés à temps partiel sortant du RMI ont également droit au dispositif d’intéressement, qui permet de conserver temporairement une partie du RMI. Etendu en 1998, ce système permet par exemple à une personne seule trouvant un emploi à 600 euros de conserver douze mois un complément de 150 euros au titre du RMI.

Que change exactement le RSA à ces dispositifs complexes ? Pas grand-chose, et pas forcément dans la bonne direction. Le RSA consiste à laisser la PPE en l’état, mais à augmenter le montant de l’intéressement (pour un salaire de 600 euros, le complément passe de 150 euros à environ 200 euros), et surtout à le rendre permanent et à l’étendre à tous les salariés à temps partiel : plus de limite de douze mois, et plus besoin de passer par la case RMI pour en bénéficier. Supprimer cet effet pervers est sans doute une bonne chose - et quoi qu’il en soit, une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des nouveaux bénéficiaires, ce qui n’est pas rien. Mais s’imagine-t-on vraiment que le passage de 150 euros d’intéressement à 200 euros de RSA et la fin de la limite de douze mois vont soudainement doper les taux de sortie du RMI vers l’emploi à temps partiel ?

D’après François Bourguignon, président du comité d’évaluation du RSA, les expérimentations n’ont pour l’instant trouvé aucun effet statistiquement significatif, bien qu’elles aient été menées avec les collectivités volontaires et donc motivées. Sans compter que pour tous ceux qui ont déjà un emploi à temps partiel, la création du RSA, couplée avec le gel annoncé de la PPE pour les salariés à temps plein, aura pour conséquence une forte réduction de l’écart de revenu entre emplois à 20 heures et à 35 heures, donc des incitations moindres à passer du temps partiel au temps plein. Il est fort possible que cet effet négatif, que les «expérimentations» n’ont pas eu la possibilité d’évaluer, l’emporte sur le modeste effet positif. L’impact global sur l’offre de travail de cette nouvelle forme de subvention au temps partiel que constitue le RSA - et que ne manqueront pas d’utiliser les employeurs, en proposant davantage d’emplois à temps partiel - serait alors négatif. Aux antipodes de l’objectif affiché.

En tout état de cause, le fait central est que cette réforme brouillonne ne s’attaque nullement au problème structurel qui mine ces dispositifs depuis des années, à savoir leur complexité et leur manque de lisibilité. Au contraire : la réforme entend faire coexister deux dispositifs distincts. L’un pour les salariés à temps partiel, géré par les caisses d’allocations familiales suivant une logique de minima social (le RSA) ; l’autre pour les salariés à temps plein, géré par l’administration fiscale suivant une logique de crédit d’impôt (la PPE). Les deux dispositifs seront administrés suivant des règles et périodicités différentes (le trimestre dans un cas, l’année dans l’autre), ce qui est techniquement absurde et promet bien du plaisir aux salariés pauvres basculant d’un système à l’autre.

Qu’aurait-on pu faire ? Une réforme plus ambitieuse, fondée sur une révolution fiscale, permettant à la France de se doter enfin d’un impôt progressif sur le revenu moderne et unifié. Fusion de la CSG et de l’IR, prélèvement mensuel à la source, individualisation complète de l’impôt : les ingrédients sont bien connus, mais le courage et la volonté politiques manquent. Un tel instrument permettrait pourtant d’intégrer naturellement l’ensemble des dispositifs de RSA et de PPE sous forme de crédit d’impôt. Ce qui serait bien plus efficace techniquement, et surtout plus satisfaisant du point de vue de la transparence démocratique. Car les salariés modestes sont avant tout des contribuables comme les autres, et non des assistés. Qu’ils travaillent à temps complet ou à temps partiel, les smicards versent aujourd’hui l’équivalent de deux mois de salaire au titre de la TVA, plus d’un mois de salaire au titre de la CSG, sans compter les taxes indirectes annexes (essence, tabac, alcool, etc.) et les cotisations sociales, soit un taux de prélèvement global supérieur à 50 %. Et contrairement à ce que l’on essaie de faire croire, les augmentations de PPE ou de RSA ne sont pas prêtes de les transformer en allocataires nets !

La gauche doit se saisir d’urgence de cette question fiscale - d’autant plus que Nicolas Sarkozy s’illustre chaque jour par les errements de sa politique dans ce domaine. Après avoir créé plus de 15 milliards d’euros de nouvelles niches fiscales dans un système qui en compte déjà beaucoup trop, et après avoir constaté que les caisses étaient trop vides pour financer le RSA, voici donc que notre président a eu l’idée géniale d’inventer un nouvelle taxe de 1 milliard d’euros sur les revenus de placement. Recette classique souvent utilisée dans le passé pour colmater les trous des finances sociales françaises, ce prélèvement a en outre la particularité intéressante d’être régressif : avec le bouclier fiscal, les gros patrimoines seront de facto exonérés de cette taxe de 1 %. Pas étonnant que Nicolas Sarkozy et Martin Hirsch s’entendent bien : ils ont le même goût pour les slogans clinquants sur la forme, et pour l’improvisation et le bricolage sur le fond.

Thomas Piketty est directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’Ecole d’économie de Paris.
par Thomas publié dans : Ségolène
ajouter un commentaire commentaires (10)    créer un trackback recommander
1 septembre

Par Sophie Bouchet Petersen


Cette phrase citée par Ségolène Royal lors de son discours d'ouverture de l'Université d'été du Parti socialiste à La Rochelle est le titre du bel album de Juliette Gréco paru fin 2003 (Universal/Polydor) et la chute d'une chanson de Gérard Manset qu'elle y interprète, « Je jouais sous un banc », qui se termine par cette strophe :

"Aimez-vous les un les autres ou bien disparaissez !
Sans faire de bruit, sans faire de vague
Sans faire de bruit, sans faire de vague."

Voici ce qu'en juillet , dans son discours d'ouverture des Francofolies de La Rochelle, Ségolène Royal, évoquant déjà cet album, disait de cette grande dame de la chanson française :

" Elle incarne pour moi la grâce, l’intelligence, un art incomparable de servir des textes et des musiques de qualité, toujours choisis avec discernement, qu’il s’agisse des poètes d’hier ou des jeunes artistes d’aujourdhui.
D’elle, Sartre disait qu’elle « frôle les mots en allumant leurs feux ». Pour Trénet, elle exprimait ce qu’il aimait le plus dans la chanson française : « la délicatesse de la foule ». Pour Queneau, elle avait « le talent et le courage ».

A Juliette Gréco plus qu’à toute autre nous pouvons être reconnaissants de montrer que la chanson peut être populaire sans être infidèle à un répertoire de qualité. Aujourd’hui comme hier, Juliette Gréco, c’est la modernité : il y eut Ferré et Brel, Rodda-Gil et Caetano Veloso, Bernard Lavilliers a mis pour elle en musique un poème d’Aragon. Puis il y eut Gérard Manset, Marie Nimier, Jean Rouaud, Miossec et Benjamin Biolay.

Cela donne « Aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez », ce merveilleux album issu d’une trajectoire impeccable qui s’est toujours construite « sur des rencontres, belles, miraculeuses, exceptionnellement riches ». Commentant le titre de cet album, Juliette Gréco allait droit au but : « s’il n’y a pas d’amour, de respect, d’étonnement, d’émerveillement, il n’y a rien du tout ».

Pour elle, la chanson (celle qu’on chante dans la rue, celle qu’on a dans la tête) fait partie intégrante de la vie des gens. Ce n’est pas quelque chose de futile ou d’ornemental mais la couleur même de la vie, de ses joies, de ses peines. Ce souci des autres qui est sa marque et n’est sans doute pas pour rien dans ses engagements, le public le perçoit car il fait plus que lui rester fidèle : il la rejoint, une génération après l’autre, au point que les jeunes, dont elle a l’oreille et le coeur, y sont toujours les plus nombreux.

Juliette Gréco fut jugée scandaleuse car trop libre, trop rebelle à toute forme de soumission. En 1967, « Déshabillez-moi », chanson sensuelle et mutine, eut droit au défunt carré blanc, signe d’alerte pour les familles en cas d’immoralité manifeste. Prévert lui a écrit « Je suis comme je suis », plus tard, elle dira : j’étais féministe mais je ne le savais pas. Jamais lasse de la beauté des mots que son phrasé sublime, Juliette Gréco n’est pas seulement une splendide interprète mais également, comme elle l’a dit un jour, « une femme debout ». "

« Femme debout », « fam doubout » en créole : c'est ainsi que, lors d'un de ses voyages aux Antilles, les Martiniquais ont appelée Ségolène Royal.


Sophie Bouchet-Petersen

 

Lien vers l'album en écoute de Juliette Gréco

par Thomas publié dans : Ségolène
ajouter un commentaire commentaires (19)    créer un trackback recommander
Contact - C.G.U. - Rémunération en droits d'auteur avec TF1 Network - Signaler un abus