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22 Septembre

21 Septembre
Fatcat  Films : www.fatcat.fr/

Ségolène Royal était à Bondy où elle a rencontré les responsables des comité locaux "Désirs d'Avenir"

Ecouter son discours
(il faut attendre 1 minute 30 pour que ça commence sur le fichier ci-dessous) 

Merci à Pierre de Fatcat
19 Septembre

Merci à DA93
17 Septembre

"Il  existe dans le monde un grand désordre"

      Vous avez dit que les Français sont féministes mais que les hommes politiques de votre pays sont misogynes. Croyez-vous que leur rejet que vous provoquez découle du fait que vous êtes une femme ?

  Oui. Personne ne mettrait en doute la légitimité politique d'un homme avec une trajectoire comme la mienne. Ils me réfutent même le droit d'être candidate. Cela me semble dangereux et inadmissible. Pour beaucoup d'hommes, même s'ils ne le disent pas, mais qui le pensent, une incompatibilité fondamentale existe entre le fait d'être femme et de commander. Ils pensent que les femmes doivent juste obéir.

 Vous pourrez difficilement former le Gouvernement un jour avec personnes comme celles-là, non ?

  Les nouvelles générations d'hommes politiques, qui vivent en général avec les femmes qui sont leur égaux, ont changé. Ils ne me regardent pas de la même manière. Bien qu'il soit possible qu'ils pensent la même chose, ils n'osent pas le dire, comme les éléphants du parti. Mais bon, je chercherai le rassemblement. Je chercherai une compétence, une loyauté... Il ne s'agit d'éliminer personne, mais de ne pas se sentir non plus dominée. De toute façon, nous n'avons pas encore gagné. Le combat contre la droite sera très dur. Ce n'est pas le moment de parler des Gouvernements.

 On ne peut pas dire que le PS est dans ces moments un exemple de fraternité. Des batailles internes ne cessent pas de se poser. Ne croyez-vous pas qu'il y a déjà trop de candidats ?

 Lamentablement, c'est ainsi. Je l'accepte comme une règle démocratique.

 Mais, est-ce que cela ne provoque pas de confusion entre les socialistes ?

 Oui. Je crois que les militants ne se sentent pas heureux. De plus, les affrontements ne sont pas très aimables.

 Il semble que quelques dirigeants de votre parti ne vous considèrent pas assez socialiste. Une alternative de gauche existe-t-elle pour vous ?

 Bien sur qu'elle existe; c'est un projet contre d'autres projets, des valeurs contre d'autres valeurs. Nous avons vu ce qui s'est passé dans ces quatre années et demi, le précarisation du travail. A gauche, nous ne croyons pas que la précarité est un élément nécessaire pour l'efficacité économique, comme l'essaie de faire croire la droite. À l'intérieur de la mondialisation, on peut chercher la sûreté au travail et cela aidera à l'efficacité économique et non l'inverse.

 Vous parlez beaucoup d'"autorité". À quoi se rapporte-t-elle ?

 Je parle de l'autorité juste. Et aussi de l'ordre social juste. Ce qui existe dans le monde c'est un grand désordre : nous voyons un désordre dans l'économie, dans l'école, dans l'environnement. Ce désordre est source de violence, d'injustice et de dégradation économique.  Les gens doivent sentir que les règles sont les mêmes pour tout le monde. Cela est l'ordre juste. L'ordre juste dans l'école se résume à ce que les enfants puissent y aller sans peur. Je veux dire limiter la violence dans l'école. Il faut aussi faire que les enfants avec plus de difficultés aient plus d'aide. Passer de l'égalité formelle à l'égalité réelle.

 Sur le sujet de l'immigration, vous maintenez une position différente de la dureté que Sarkozy propose. Vous affirmez que l'un des éléments importants, pour lutter contre l'immigration irrégulière, ce devraient être les visas "saisonnier". De quoi s'agit-il ?

 Avec une immigration  temporaire de  travail, il n'y a pas de  regroupement familial parce que les travailleurs viennent avec la certitude  qu'ils pourront retourner chez eux et retrouver  leurs proches après avoir travaillé en France. Aujourd'hui, à cause de l'énorme insécurité par rapport aux visas, les travailleurs sont obligés de rester. Je sais que l'Espagne est très concernée par le problème du contrôle de l'immigration irrégulière et, sincèrement, je crois qu'une coopération très insuffisante existe entre les pays européens sur ce sujet. L'autre jour j'ai dit à Prodi (le Premier ministre italien) que la France, l'Italie, l'Espagne et la Grèce devraient agir dans en commun. On peut se demander comment peut exister une coopération si faible.

 Les outils pour cette collaboration étaient dans la Constitution européenne que la France n'a pas approuvée.

 Cela n'empêche pas la concertation entre des pays. À l'inverse, on reconstruira ainsi l'Europe. Je me suis réjouie quand l'Espagne a dit oui à la Constitution et je l'ai défendue dans mon pays. Mais maintenant, il faut comprendre ce qui est dû au NON du peuple français. A peut-être influencé ce qui est reproché à l'Europe, son mauvais fonctionnement, le fait qu'il n'y ait pas assez de protections. Il faut maintenant penser reconstruire en partant de projets concrets, comme celui de l'immigration.

 Vous référez-vous à de mini-traités ?

 Si nous disons aux gens que pour mener à bien ces actions, nous avons besoin de textes communs, cela en effet a un sens et cela en effet est compris. Si nous faisons à nouveau des constitutions, il ne va pas fonctionner. Ce que je propose, et je sais que Zapatero le partage, est de lancer à nouveau des projets concrets. Par exemple, nous pouvons le faire sur l'immigration, dans le cadre du futur énergétique, de la recherche. Ce sera à partir de projets opérationnels concrets que nous pourrons relancer l'Europe.

 Mais l'Espagne a voté OUI à la Constitution. Ca ne sert à rien ?

 Au contraire. Il faut dire aux français qu'il y a des pays qui espèrent que nous suivions, qui ont voté OUI et que nous allons coopérer avec eux. Nous sommes obligés de faire à nouveau l'Europe avec la règle de la preuve, en démontrant son utilité. Je suis optimiste. Si les Français voient que leurs dirigeants construisent une Europe utile dans leur vie quotidienne, ils auront alors confiance quand ils lui proposeront une Constitution.

 Il se dit que vous représentez la ligne puritaine de la gauche.

 Ils disent cela parce que j'ai défendu la famille et, traditionnellement, la gauche ne le faisait pas. Parce que j'ai combattu contre la pornographie à la télévision, parce que je suis pour une certaine discipline dans les collèges... Mais je ne suis pas puritaine. J'ai autorisé la pilule du lendemain dans les établissements scolaires. Je suis pour des règles, que les mineurs soient protégés, que la dignité de la femme ne soit pas violée dans la publicité et à la fois je favorise les libertés nouvelles qui correspondent au droit à chacun d'assumer sa responsabilité.

 On dit que vous représentez l'équivalent français de Blair ou Zapatero. Qui vous intéresse des deux ?

 Ils sont une nouvelle génération de gauche qui s'occupe de leur pays comme il est. J'ai été très critiqué quand j'ai dit que Blair avait fait deux ou trois bonnes choses. Il est certain qu'il a pris part à la guerre de l'Iraq, qu'il a des positions très libérales pour la gauche française. Mais je trouve important que Blair ait investi à nouveau dans les services publics. Quant à Zapatero, m'intéressent les réformes qu'il a eu le courage de faire, la loi contre la violence, les réformes pour encourager la croissance, la modernisation, il a réussi à donner une image d'un pays dynamique et respecté.

 Allez-vous promouvoir l'union de la gauche française, en son vaste sens, pour ?

  Bien sur que oui. Je crois qu'il va y avoir une dynamique de gauche parce que nous avons des désirs de gagner face à la droite.

 Même si certains disent encore que vous n'êtes pas suffisamment de gauche ?

 Ils disent cela parce que je vois les choses comme elles sont, j'évite des formules traditionnelles, l'idée que tout ce que fait la gauche est bon et tout ce que fait la droite est mauvais. Les gens ne veulent plus de cela. Si la gauche n'a pas été au second tour de des dernières présidentielles, c'est parce que nous avons fermé les yeux devant certaines réalités, surtout devant l'insécurité. Quand j'ai dit que plutôt que de mettre les jeunes dans des prisons, il valait mieux les envoyer faire des travaux humanitaires avec l'Armée, cela a provoqué un scandale. Mais les gens ont compris.

 

      SOLEDAD GALLEGO-DÍAZ  -  Madrid


***Traduction "faite maison" avec des sites de traduction. Je ne parle pas un mot d'espagnol, à part "Los aeropuertos non son amarillos" (Les aéroports ne sont pas jaunes). Ca limite...
Avis à ceux qui peuvent y apporter des modifications !
 

16 Septembre

     La présidentiable socialiste Ségolène Royal s'est rendue à Madrid pour participer à un débat organisé par le PSOE, au cours duquel elle a rencontré le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero. 
     Participant à un débat sur l'égalité organisé par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), elle a estimé que l'Europe devait désormais suivre le "modèle espagnol" en matière de parité entre hommes et femmes, un axe privilégié de la politique menée depuis deux ans par le gouvernement Zapatero. "Avant, on parlait du modèle scandinave, maintenant il faut rendre hommage au modèle espagnol" sur lequel "nous avons l'obligation de nous aligner" a dit Mme Royale, qualifiée de "vedette politique" de la journée par les médias audiovisuels locaux.

     A l'issue de son entretien d'une heure avec M. Zapatero, qui a également porté sur l'Europe et le dialogue euro-méditerranéen, elle a souligné la "nécessité absolue de maîtriser les flux migratoires", un sujet qui préoccupe l'Espagne, confrontée aux arrivées massives de clandestins africains aux Canaries.
     Elle a noté à ce sujet la "faible coopération" entre la France, l'Espagne et l'Italie pour contrôler les arrivées de clandestins sur le plan maritime, mais aussi pour coordonner des politiques de co-développement en Afrique. Après Romano Prodi , Mme Royal mettait fin avec M. Zapatero à une tournée axée, hormis l'étape obligée de Bruxelles, sur une Europe du sud gouvernée par une gauche pragmatique et qui vient de s'engager militairement au Liban pour y garantir la paix dans le cadre des Nations unies. Elle a souligné soir, en réponse à une question sur son expérience à l'étranger, qu'elle avait "été invitée et n'était pas allée tirer les sonnettes pour (se) donner une stature internationale".

AP

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