Ségolène Royal a assuré qu'elle signerait le Pacte écologique de Nicolas Hulot, à l'issue d'une rencontre avec l'animateur de télévision qui laisse toujours planer le doute sur une éventuelle candidature.
"Je le signe tel qu'il est", a déclaré la candidate présidentielle socialiste lors d'une conférence de presse dans les locaux de l'Assemblée nationale.
Elle a précisé qu'elle voulait "intégrer" les cinq points du Pacte à son programme au côté d'engagements comme l'obligation d'intégrer les énergies renouvelables aux bâtiments pour obtenir un permis de construire.
Les cinq engagements sont la création d'un poste de vice-premier ministre chargé du développement durable, la taxe sur les émissions de dioxyde de carbone, une réorientation de la politique agricole, le débat participatif sur les questions d'environnement et l'éducation à l'écologie.
Ségolène Royal a exprimé un point de divergence sur une éventuelle hausse de la fiscalité liée aux émissions de CO2, prônant des baisses incitatives plutôt que des pénalités.
"Je ne suis pas d'accord pour augmenter systématiquement les impôts sur les énergies fossiles parce que les gens souvent n'ont pas le choix", a-t-elle expliqué.
"Je pense qu'au contraire on peut baisser les impôts, baisser par exemple la TVA sur toutes les énergies renouvelables, sur l'énergie solaire, sur les matériaux économes en énergie, sur les voitures propres, sur le transport collectif, sur les travaux d'isolation".
"C'est en encourageant les personnes qu'on peut les faire changer de comportement et pas en les punissant encore avec des impôts", a-t-elle poursuivi.
Elle a nuancé la proposition de créer un poste de vice-premier ministre chargé de l'environnement en voulant associer les questions sociales et l'emploi.
"S'il y a éventuellement un vice-premier ministre chargé de l'environnement, il y en aura un aussi chargé de la question sociale et de l'emploi, parce que je crois que le développement économique durable s'appuie sur ces deux piliers", a-t-elle dit, tout en rappelant qu'elle ne souhaitait pas s'exprimer sur la structure gouvernementale avant son éventuelle élection.
Pacte écologique de Nicolas Hulot: http://www.pacte-ecologique-.org
Reuters
La situation dans la région est marquée par des inquiétudes, mais aussi des espoirs.
Après avoir été blessé par la guerre de l’été dernier, le Liban connaît une grave crise politique ponctuée par des assassinats, dont a été victime en dernier lieu Pierre Gemayel. Des manifestations impressionnantes se déroulent depuis une semaine à Beyrouth. Les différents partis, qu’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition, doivent trouver les voies du dialogue : je l’ai dit à tous les responsables que j’ai rencontrés, à M. Fouad Siniora, Premier ministre, à M. Nabih Berri, Président du Parlement, à M. Walid Joumblatt, Président du Parti socialiste progressiste, membre de l’Internationale socialiste, et aux députés de toutes tendances que j’ai rencontrés dans le cadre de la commission des affaires étrangères du Parlement.
La FINUL, dont je suis allée saluer sur place le contingent français, joue, de l’avis de toutes les parties, un rôle de stabilisateur du pays. La mission de nos soldats est délicate, et ils la remplissent avec courage et détermination. La résolution 1701 doit être pleinement appliquée, dans tous ses éléments.
Au moment où je suis arrivée en Israël et dans les Territoires palestiniens, trois événements importants venaient de se produire : la conclusion d’une trêve à Gaza, une déclaration d’ouverture du Premier ministre israélien, et l’échec des négociations entre le Fatah et le Hamas en vue de conclure un accord de gouvernement permettant d’avancer vers la reconnaissance des trois principes du Quartet (renonciation à la violence, reconnaissance d’Israël et reconnaissance des accords passés entre Palestiniens et Israéliens).
Le Président Mahmoud Abbas m’a dit sa détermination à résoudre par la voie démocratique la crise politique interne qui secoue les Territoires palestiniens depuis la victoire aux élections du Hamas, de façon que le dialogue puisse reprendre avec Israël et que l’aide économique européenne et internationale puisse reprendre. Il m’a dit aussi son grand intérêt pour la déclaration de M. Ehud Olmert.
Il est plus que jamais nécessaire que les deux parties reprennent langue et discutent d’un règlement global de ce conflit de plus de soixante ans, qui nourrit le désordre économique, le désespoir social et les extrémismes. L’Europe doit, en parlant d’une voix plus unie et plus forte, prendre toute sa part à ce règlement : je l’ai dit au Premier ministre d’Israël.
J’ai trouvé chez l’ensemble des responsables que j’ai rencontrés une conscience aiguë de l’urgence à régler les conflits et à construire la paix. Leurs peuples n’aspirent qu’à cela. Les jeunes que j’ai rencontrés, à Beyrouth, à Gaza et à Jérusalem, me l’ont dit : ils veulent un avenir où leurs enfants n’auront plus peur du voisin, où il sera possible d’étudier et de se déplacer, où les échanges entre jeunes des différents peuples seront libérés de toute méfiance.
Un de ces jeunes m’a dit : « nous avons tous un même désir d’avenir ». Ce n’était pas un clin d’œil, c’était un cri du cœur.
Prenant la parole après M. Chevènement, Ségolène Royal a qualifié ce pacte avec le MRC de "moment très important pour l'histoire de la gauche", marquant "la réconciliation entre la gauche du oui et la gauche du non" (au référendum européen de ). Soulignant "la joie" qui avait été la sienne de travailler avec M. Chevènement dans le gouvernement Jospin, Mme Royal a insisté longuement sur sa proximité intellectuelle avec lui: "Nous étions en phase, nous n'avons jamais cessé de l'être".
La candidate du PS a vite obtenu des applaudissements en affirmant par exemple que "l'unilatéralisme américain, c'est fini", ou que l'Irak sera "un nouveau Vietnam pour les Etats-Unis". Mêmes applaudissements quand elle affirme avoir entendu "les demandes désespérées des classes populaires (...) qui ont majoritairement voté non" à la constitution européenne.
Rappelons que Jean-Pierre Chevènement avait fait 5,3% des suffrages en 2002.
- Le Moyen-Orient (dont l'Iran)
- La démocratie participative et le programme présidentiel
Ségolène Royal veut «remettre l'Europe en mouvement» et une «Europe des gens»
Ecouter le discours
La candidate socialiste à la présidence française Ségolène Royal a affiché sa volonté de «remettre l'Europe en mouvement» et de «construire l'Europe des gens» à Porto sous les ovations des socialistes européens réunis en congrès.
«Je veux si je suis élue, remettre l'Europe en mouvement, lui redonner un souffle» a déclaré Mme Royal accueillie en star par ses pairs du Parti Socialiste Européen.
«Je veux que l'Europe avance par la preuve et l'action, il faut construire l'Europe des gens qui réussit à lutter contre le chômage, contre la vie chère , contre toutes les formes de précarité» a-t-elle ajouté.
Elle en a appelé à la «responsabilité historique» des socialistes européens. «Le monde d'aujourd'hui est celui du désordre établi, notre responsabilité historique» c'est «de répondre aux angoisses des peuples» en «inventant pour établir un ordre international juste» a-t-elle lancé.
Elle a fustigé le «défaut de règles». «Jamais le monde n'a eu autant besoin de règles justes fondées sur des valeurs partageables (...), c'est là que se trouve la nouvelle mission des socialistes en Europe» a-t-elle assuré.
«J'ai besoin des socialistes européens» et «je prend l'engagement si je suis élue de participer à chaque réunion des leaders socialistes avant les sommets européens et les grandes conférences internationales» a-t-elle dit.
«Il est évident, indispensable, c'est une condition de notre crédibilité socialiste que chaque conseil européen soit précédé d'une déclaration politique du parti socialiste européen» a-t-elle souligné.
Elle a prôné une «Europe de la matière grise, de l'intelligence, des qualification, l'Europe de la recherche, de l'environnement, de l'après-pétrole» et appelé les socialistes à «porter l'ambition sociale de l'Europe». «Nous devons faire émerger des coopérations interrégionales, des pôles de compétitivité à dimension européenne» a-t-elle ajouté.
Evoquant «rapidement» la question institutionelle elle a jugé que l'«Union à 28 a besoin de règles nouvelles pour bien fonctionner».
«Nous devons nous mettre à la tâche, mais les règles de fonctionnement ne sont pas une fin en soi mais un outil» au service du peuple européen. Elle a souhaité sur la base des propositions de la prochaine présidence allemande de l'UE, «que nous puissions déboucher pendant la présidence française (2ème semestre ). «J'y consacrerai toute mon énergie» a-t-elle promis.
Elle a évoqué à la fin de son discours son récent voyage au Proche-Orient, assurant qu'elle y avait trouvé une «soif désespérée d'une cohérence des socialistes européens». Elle a fait part du message que lui ont délivrée ses interlocuteurs : «tous estiment que les socialistes ont un rôle à jouer et que nous devons faire l'effort de comprendre et d'arrêter des initiatives communes».
AFP