Marianne2.fr s’est procuré le document de «protestation électorale» que le camp de Ségolène Royal a transmis aujourd’hui à Daniel Vaillant, le président de la Commission de
récolement.
Dedans ? Les irrégularités que les partisans de la motion E estiment avoir découvert à la suite du deuxième tour et qui
justifient l’annulation du scrutin.
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"Best of" des irrégularités que la commission ne juge pour le moment pas opportunes à l'annulation du scrutin (à
l'inverse de n'importe quel juge dans la vie "réelle") :
1. Cas de la Nouvelle Calédonie :
« La section PS de Nouvelle-Calédonie s'inquiète de voir ses votes non pris en compte, mais fait confiance à
l'impartialité des commissions de récolement, qui se réuniront », a déclaré dans un communiqué Michel Jorda, responsable du PS dans l'archipel. Dans cette petite section, selon lui, il y a
eu 16 votants, dont 13 se sont prononcés pour Ségolène Royal et 3 pour Martine Aubry. Cela nous rappelle aussi que lors de l'auto-proclamation de Martine Aubry, ces résultats n'étaient pas pris
en considération (comme ceux des Antilles), beau respect des militants de l'outre-mer...
2. Cas de la section Lille Fives :
Le scrutateur (motion C) a appris par la presse qu'il aurait signé le Procès-verbal avalisant le fait qu'il y avait eu
88 voix pour Martine Aubry contre 8 pour Ségolène Royal. Or le scrutateur Thierry Collin n'a jamais signé ce document. Pour lui « il s'agit soit d'un faux pur et simple soit d'une
falsification du document initial ». Les résultats étaient 58 pour Martine Aubry – 8 pour Ségolène Royal. Or le résultat annoncé est de 88 voix pour Martine Aubry. Le chiffre "58" a sous doute
été transformé en "88"...
3. Cas de la section de Lille Ville :
Un SMS d'un camarade" aubryste" a été envoyé à 16h40 aux secrétaires de section précisant : "Attention ce soir. Ne donnez
bien entendu aucune copie du procès-verbal du vote et apportez le nous au comité de ville des la fin. Merci pour tout et courage !".
Cette consigne est contraire aux instructions de la circulaire 1365 qui mettaient en place un système de centralisation
fédérale à l'exception de tout autre. Les consignes de ce sms sont contraires aux statuts et doivent entraîner l'annulation du scrutin de toutes les sections de Lille.
Il s'avère qu'une abstention a été transformée en bulletin en faveur de Martine Aubry...
4. Cas de la Seine Maritime (fédération de Laurent Fabius) :
Le Docteur Yvon Graic, mandataire de Ségolène Royal a adressé un communiqué valant protestation. Il n'y a carrément
pas eu de réunion de la Commission de récolement, la seule signature d'Yvon Graic apparaissant sur un document à caractère provisoire. Une réunion de vérification informelle s'est tenue au siège
de la fédération de la Seine Maritime. Aucun document n'a été proposé à la signature du mandataire.
Dans cette même fédération, ont été examinés les 69 procès verbaux et listes d'émargements parvenus à la fédération.
Manquaient les documents originaux dans les sections suivantes : Barentin (20 votes), Gournay (21) Le Trait (10) Londinières (3), les résultats ayant simplement été transmis par mails
par les secrétaires de section . D'autre part, l'étude des documents transmis a pu faire apparaître de nombreuses irrégularités, ainsi : Dans la section de Bolbec, des militants (37) ont
été transférés qui n'étaient pas à jour des cotisations selon le secrétaire de section. Dans la section de Montivilliers, des militants n'ont pas été autorisés à voter. Dans la section de
Caudebec les elbeuf (63 votes exprimés) : 2 signatures identiques ont été constatées en face de noms différents. Dans la section de Canteleu (420 votes exprimés) constat de la même
signature en quatre endroits différents, puis de la même en trois, puis en deux, deux fois et enfin en trois endroits, soit au moins 14 votants sans signature spécifique. Dans la section de
Eu-le-Tréport il a été constaté qu'il n'y avait pas de cadenas pour l'urne et surtout l'isoloir « de fortune » a été installé bien après le début du vote.
Les statuts du Parti Socialistes et la circulaire 1365 concernant le Congrès de Reims précisent que les adhérents et les
élus doivent être à jour de leurs cotisations au moment du vote. Concernant les élus de la Seine Maritime, ce contrôle n'a pas pu être exécuté car la Fédération ne disposait pas de comptabilités
fiables. Par ailleurs de nombreux conseillers municipaux et conseillers municipaux délégués sont dispensés du paiement de leur cotisation sans décisions officielles. Cette situation, si elle se
vérifiait, consacrerait une rupture d'égalité parmi les électeurs.
5. Cas de la section de l'Isle sur la Sorgue :
Les élections du 20 novembre avaient déjà été annulées par la Commission de contrôle de la Fédération du Vaucluse. Lors
du vote du 21, une personne qui a dépouillé le scrutin a carrément sorti des bulletins de son sac à main pour le vote du 21 novembre . Pourquoi se gêner ?
Le résultat (41 voix pour Aubry, 5 pour Royal) a donné une progression pour Martine Aubry de 26 voix de plus qu'au 1er
tour tandis que Ségolène Royal perdrait 16 voix par rapport au premier tour. Depuis ce vote, au moins dix adhérents ont certifié avoir voté pour Ségolène Royal... Ségolène Royal
passe donc de 21 à 5 et Martine Aubry de 15 à 41, le tout à l'aide du sac à main !
6. Cas de la section d'Anse Bertrand :
Là encore, on pourrait presque en rire. Il est prétendu 48 inscrits, 37 votants, 37 exprimés et 36 voix pour Martine
Aubry et 1 pour Ségolène Royal. Par exploit d'huissier, il a été constaté que le local du bureau de vote était fermé, qu'il n'y avait pas de scrutin organisé dans cette commune et qu'une première
fausse adresse du local avait été donnée. Il semblerait qu'aucun vote n'ait eu lieu dans cette section entre 17 heures et 22 heures. Le secrétaire de la section se serait trouvé à 70 kilomètres
de distance du lieu de vote et une signature apparaît pourtant au bas du Procès-verbal...
Synthèse par Intox